Mahrez s’est présenté devant les médias pour donner des nouvelles du groupe et évoquer les chances de son équipe dans cette CAN, à commencer par le premier match contre le Soudan. Ryad revient sur les difficultés des deux dernières participations de l’Algérie à la CAN et sur l’état d’esprit de l’équipe à l’approche du premier match.
Le capitaine insiste sur la nécessité de rester focalisé sur le présent et sur la performance à venir : «Non, le mental est bon. Nous ne pensons pas du tout à ce qui s’est passé auparavant. Nous sommes concentrés uniquement sur demain, sur notre premier match et sur l’objectif de réaliser une performance solide.»
«C’est primordial de bien commencer»
Mahrez insiste sur l’importance de bien commencer la compétition et de laisser le passé derrière soi. Pour lui, chaque nouvelle édition est l’occasion de montrer le vrai niveau de l’équipe et de construire une nouvelle histoire pour l’Algérie. «Il est primordial de bien commencer une compétition. C’est vrai que lors des deux dernières Coupes d’Afrique nous n’avons pas été à la hauteur, mais tout cela fait désormais partie du passé. C’est derrière nous. Dans la vie, on a toujours l’opportunité de se rattraper et de faire mieux. Demain, c’est le moment. C’est le moment pour cette génération. Il y a un nouveau groupe, avec beaucoup de jeunes et quelques joueurs plus expérimentés. Je pense que demain est l’occasion de commencer à écrire une nouvelle histoire, pour le pays comme pour nous. Et tout commence dès demain. Il faudra faire la différence, montrer notre vrai niveau. Il n’y aura pas d’excuses, même s’il n’y en a jamais eu. En tout cas, nous sommes prêts.»
«Les joueurs doivent se responsabiliser»
Enfin, Mahrez revient sur la pression que représente le fait de porter le maillot national. Il rappelle que chaque joueur doit en être conscient, mais que la responsabilité partagée et la fierté d’être ensemble permettent de transformer cette pression en moteur pour la performance : «La pression fait partie du footballeur. C’est vrai qu’en Algérie elle est grande aussi. Ça fait partie du foot. Voilà, je pense que tous les joueurs qui font partie de cette sélection doivent savoir qu'ils ont une responsabilité de porter ce maillot, de jouer pour ce pays. Donc, la pression, elle a toujours été là, elle sera toujours là. Ils le savent, ils l'ont vue et ils seront prêts à affronter tout ça. Maintenant, c'est différent avec le pays, c'est la pression mais on est du même pays. Donc, forcément on est dans le même bateau. Les joueurs, ils savent, on est tous prêts et on verra demain inch’Allah.»
« Je ne fais pas attention aux critiques»
Face aux critiques individuelles, Mahrez montre sa maturité et son sens des responsabilités. Pour lui, l’essentiel est de se concentrer sur son rôle et sur le collectif, afin de construire quelque chose de solide avec ses coéquipiers : «Ça fait partie du football. Plus on prend de l’âge, plus on change de championnat. J’ai toujours joué dans de grandes équipes, donc il y aura toujours des critiques et des gens qui parleront. Je ne fais pas attention à tout cela. Je me concentre uniquement sur ce que je peux faire, sur ce que je peux apporter à l’équipe. Le plus important, c’est de construire quelque chose ensemble. Je pense que nous avons les capacités, les qualités et un très bon groupe. À nous de le montrer sur le terrain, dès demain, et de faire en sorte que tout se passe bien.»
«Il n’y a aucun problème à évoluer en Saudi Pro League»
Interrogé sur son passage de la Premier League à la Saudi Pro League et l’impact sur son ressenti en sélection, Mahrez balaie toute inquiétude. Selon lui, chaque championnat a ses règles, mais cela n’affecte pas sa concentration et sa préparation avec l’équipe nationale. «Non, il n’y a aucun problème par rapport à cela. Le championnat s’était arrêté avant, mais ce sont des championnats différents, avec des règles différentes. Tout se passe bien.»
«Jouer la CAN tous les quatre ans peut rendre la compétition plus belle»
Mahrez qui jouera peut-être au Maroc sa dernière CAN commente la récente décision de la CAF de faire jouer la CAN tous les quatre ans. Il souligne que cette nouvelle cadence pourrait ajouter de la pression et du prestige à l’épreuve, mais cela limite le nombre de participations pour certains joueurs : «Je n’y ai pas vraiment beaucoup réfléchi. C’est vrai que c’est différent. Peut-être que cela rendra la compétition encore plus belle à jouer, avec davantage de pression tous les quatre ans. Nous, on la jouait tous les deux ans. Désormais, il y aura peut-être moins d’apparitions et moins de joueurs qui disputeront beaucoup de coupes d’Afrique. C’est différent. Maintenant, je pense que cela peut rendre la compétition un peu plus belle.»
S. M. A.
