Alors que les soupçons d’un malaise avec son coéquipier en sélection Youcef Belaïli plainaient, Saïd Benrahma a été obligé de réagir pour démentir cette rumeur qui prenait de l’ampleur.
C’est à travers une story sur son compte Instagram qu’il a clarifié les choses. Il faut dire que tout est parti d’une série de publications de stories par l’actuel attaquant de Neom SC (Arabie Saoudite) depuis le match de lundi contre la Guinée 0/0. Dans l’une d’elles, il apparaissait seul, ce qui laisse entendre qu’il serait isolé dans le groupe, n’ignorant pas la rivalité sportive depuis longtemps entre lui et Youcef Belaïli. Les internautes algériens ont vite fait le lien, en émettant l’hypothèse d’un désaccord entre les deux attaquants de l’EN. Devant l’ampleur des rumeurs, l’ancien attaquant de West Ham a démenti l’existence d’un conflit avec Youcef Belaïli, à travers une Story sur son compte Instagram. Ce jeudi, il a posté une photo en compagnie de l’attaquant de l’Espérance de Tunis, un cliché accompagné d’un message « Belaïli, mon frère’’ et une chanson à la gloire de l’EN. A travers cette publication, Saïd Benrahma met fin à ces rumeurs, mais pour certains, il ferait mieux de se remettre en question, au lieu d’être actif sur ses réseaux sociaux. Saïd Benrahma doit se rendre à l’évidence que s’il est critiqué, c’est par rapport à son faible rendement en Equipe nationale et non pas à son état d’esprit qui est irréprochable, faut-il le signaler.
Blocage psychologique
Remplaçant contre le Botswana 3/1, Saïd Benrahma était titulaire lundi à Casablanca contre la Guinée 0/0, mais à l’instar de la plupart des joueurs, il fut transparent dans ce match, donnant du grain à moudre à ses détracteurs. Depuis lundi, une campagne très hostile est menée contre, la pression s’accentue sur le sélectionneur national pour se passer de ses services et de donner la chance à un autre joueur. Évidemment, la mise sur le banc contre la Guinée de Youcef Belaïli a été une déception pour ses partisans. Mais Vladimir Petkovic, qui savait que le match contre la Guinée, allait être un vrai combat physique, avait d’autres idées derrière la tête. Le choix Saïd Benrahma s’explique par les capacités physiques de ce dernier à répondre à ce combat, mais de surtout à bloquer le couloir droit adverse tout en prêtant main forte à Jaouen Hadjam, ce qu’il fit d’ailleurs convenablement. Sauf que pour un attaquant, on lui demande de marquer des buts. Néanmoins, remarque est faite, depuis le retour de Belaïli en sélection le mois de mars, les performances de Saïd Benrahma ne sont plus les mêmes. Auteur de grosses prestations en 2024, avec des buts marqués contre la Guinée à Alger 1/2, un autre plus décisif devant l’Ouganda quelques jours après à Kampala (1/2), sans oublier son doublé face au Togo à Annaba (5/1), Saïd Benrahma marque le pas en 2025, comme on le constate. Ayant souvent souffert de la comparaison avec Youcef Belaïli, son concurrent direct, par coïncidence depuis le retour de ce dernier dans le groupe, il connait une baisse de régime inquiétante, et les critiques sur son rendement ne sont pas injustes, trouve-t-on. Convoqué la première fois en 2015, Saïd Benrahma n’a jamais réussi à faire son trou en Equipe nationale, comme le témoignent ses statistiques (4 buts, 2 passes décisives, 40 matchs). Antar Yahia, qui est un défenseur avec 5 buts, a fait mieux que lui ! Figurant dans le groupe de Vladimir Petkovic depuis que celui-ci a pris les destinées techniques de l’EN, Saïd Benrahma est pour la première fois en danger. Si lors des deux matchs d’octobre (Somalie et Ouganda), il répète les mêmes prestations, il risque de perdre carrément sa place avant la CAN 2025, car depuis le match de lundi, le coach national qui l’a toujours soutenu subit une grosse pression pour se passer de ses services.
M. S.