Assad : « L’expérience de Mahrez sera toujours utile pour l’équipe »

Publié le : 11 Septembre 2025

L’ancienne vedette de l’équipe nationale algérienne des années 80, Salah Assad, est catégorique : "L'EN a besoin d’un climat serein avant d’attaquer les deux derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde. Après on tirera les conclusions. »

 

 L’EN est à deux doigts de la qualification à la Coupe du monde, votre réaction ?
Effectivement, on est tout près du but, la fin du parcours dans ses éliminatoires sera cruciale certes, mais afin de bien gérer ces derniers matchs, il faut rester calme et serein.

 

 Pourquoi vous le dites ?
Pour arriver à bon port, il faut laisser les joueurs et l’entraineur travailler tranquillement car ça ne sert à rien de mettre une pression sur les joueurs. Cela peut se répercuter sur leur moral, on ne va pas le nier, contre la Guinée, on est passés à côté, ce peut arriver à toutes les équipes. Sincèrement, je préfère qu’on attende la fin des éliminatoires pour faire un bilan honnête sur le niveau de l’équipe. À ce moment, on aura des choses à dire certainement.

 

 Autrement dit, l’équipe a besoin pour l’heure d’un climat serein pour bien se concentrer sur cet objectif.
Absolument. On a pris un point contre la Guinée, c’est mieux qu’une défaite, non ? C’est vrai que ce match était à notre portée. Avec ma longue expérience en Equipe nationale, je demande à tout le monde de faire bloc derrière la sélection afin qu’elle assure la qualification au Mondial. Après, comme je l’ai dit, on fera les bilans, j’ai l’impression qu’on se focalise sur le jeu de l’équipe mais on oublie le plus important.

 

 C'est-à-dire ?
L’EN est dans une position favorable pour arracher la qualification. Quand même on a quatre points d’avance sur nos rivaux (Ouganda et le Mozambique), ce qui fait que notre Equipe nationale a son destin entre les mains. Et puis, jouer au mois de septembre, c’est toujours compliqué car les joueurs viennent tout juste de reprendre la compétition avec leurs clubs, et manquent donc encore de rythme. Je suis persuadé qu’au mois d’octobre, nos joueurs seront mieux en forme pour attaquer cet ultime virage important et offrir, Inch’Allah, la qualification aux Algériens.

 

 Justement, ces derniers redoutent un remake de deux dernières participations à la CAN lors desquelles elle fut sortie à chaque fois au 1ᵉʳ tour. Qu’en pensez-vous ?
Que le supporter soit inquiet, je comprends, car ce dernier réagit par chauvinisme, son amour pour l’Equipe nationale fait qu’il n’est pas content quand il voit son équipe afficher un visage aussi piteux que celui de lundi.  Il n’y a pas lieu de paniquer ou de douter des capacités de l’équipe, et puis la CAN, c’est dans deux mois et demi, Vladimir Petkovic a le temps de revoir ce qui ne marche pas bien en corrigeant toutes les lacunes avant le tournoi continental.

 

 Faut-il procéder à des changements de la composante avant qu’il ne soit trop tard après ?
Je n’en disconviens pas, des changements dans la composition d’équipe, il y en aura sûrement, d’autant qu’on a une bonne relève avec de jeunes talents qui sont prêts à reprendre le flambeau. Cependant le dernier mot revient à l’entraineur national, lequel doit trouver des solutions pour rendre le jeu plus efficace et attrayant.

 

 Les performances par exemple de Riyad Mahrez sont contestées…
(Il nous coupe). Je l’ai maintes fois déclaré, l’expérience de Mahrez sera toujours utile pour l’équipe, maintenant ça peut arriver à tous les joueurs de passer par une période moins bonne. Franchement, je préfère ne pas trop m’attarder sur le sujet, après les deux matchs d’octobre (Somalie et l’Ouganda), on en reparlera si vous le voulez.

 

 Optimiste pour la qualification à la Coupe du monde ?
Sauf scénario improbable, la qualification est presque dans la poche. Toutefois, on doit rester concentrés sur les deux matchs qui restent, à commencer par celui de la Somalie, puisqu’en cas de victoire, quels que soient les résultats de nos deux autres poursuivants, on sera qualifiés au Mondial.

M. S.