À peine quatre jours après ses débuts attendus ce soir avec l’EN et la découverte de l’ambiance du Centre technique national de Sidi Moussa, Rafik Belghali pourrait déjà connaître sa première titularisation sous le maillot national.
Le jeune latéral droit de l’Hellas Vérone est pressenti pour débuter jeudi face à la Somalie, à Oran, à l’occasion de la 9e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Une montée en puissance express pour un joueur qui symbolise à lui seul la nouvelle génération que Vladimir Petkovic souhaite installer durablement chez les Verts. L’absence conjuguée d’Youcef Atal, blessé, et de Mo Farsi, récemment opéré, a ouvert la voie à une solution inédite sur le couloir droit. Dans ce contexte, Belghali s’impose comme une option crédible, d’autant plus que le sélectionneur semble encore hésitant à faire pleinement confiance à Kevin Guitoun. Petkovic, qui a clairement affiché sa volonté d’injecter du sang neuf et de stimuler la concurrence, paraît prêt à tenter le pari du jeune joueur de Vérone. Et le contexte s’y prête : une victoire face à la modeste équipe somalienne validerait la qualification des Verts pour la Coupe du monde 2026, tout en offrant au technicien bosniaque la possibilité de tester de nouvelles cartes. Belghali, 23 ans, arrive à ce moment-clé avec une envie débordante. Ses prestations régulières en Serie A ont convaincu Petkovic et son staff de l’intégrer au groupe. Discipliné, intelligent dans le jeu et capable de s’adapter à différents schémas défensifs, il représente le profil moderne que le sélectionneur recherche pour redessiner sa ligne arrière. L’ancien pensionnaire de Genk et de Lommel, formé en Belgique avant de rejoindre l’Italie, incarne cette génération de binationaux techniquement affûtés, mais profondément attachés à ses origines.
«C’est une fierté et un très grand moment dans ma vie. Depuis petit, j’en rêvais. Je veux porter le maillot avec honneur, j’espère répondre aux attentes», a confié le joueur hier à L’Équipe, des propos empreints d’émotion et de lucidité. Sur ses pâges des réseaux sociaux, il a d’ailleurs résumé son état d’esprit en une phrase : «Un rêve devenu réalité, je suis honoré de représenter mon pays.» Belghali rejoint ainsi une sélection algérienne en pleine reconstruction, déterminée à tourner la page de ses dernières désillusions. Petkovic, critiqué après un mois de septembre mitigé, a promis des changements pour rétablir l’équilibre entre les lignes. La titularisation attendue de Belghali en est, peut-être, la première illustration concrète. En osant confier les clés du flanc droit à un joueur aussi jeune, le technicien bosniaque envoie un signal fort : personne n’a de place acquise, et le mérite primera désormais sur le statut.
Jeudi, à Oran, Belghali pourrait vivre une soirée qu’il n’oubliera jamais. Quatrième jour de sélection, premier match, et peut-être première pierre posée dans une longue aventure avec les Fennecs. Pour lui comme pour l’Algérie, ce baptême du feu pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère. Rappelons que le joueur a disputé son dernier match en club vendredi, 90 minutes et une défaite à domicile contre Sassuolo 1 à 0, son équipe occupe la 18e place du classement et semble partie pour une longue bataille pour assurer le maintien.
S. M. A.
