L’absence de Saïd Benrahma pour le stage d’octobre a ouvert un débat aussi symbolique que passionnant : qui portera le prestigieux numéro 10 des Verts ?
Si l’attaquant de l’Olympique Lyonnais était jusque-là l’un des cadres offensifs de Vladimir Petkovic, son absence rebat les cartes et relance une bataille à trois entre Ilan Kebbal, Ibrahim Maza et Youcef Belaïli.
Maza, l’heure du rattrapage
Maza est sans doute celui qui a le plus à prouver. Présent lors du précédent rassemblement mais freiné par un léger contretemps administratif, le jeune milieu offensif du Bayer Leverkusen n’a pas encore eu la chance de briller sous les ordres de Petkovic. Son absence de septembre lui a coûté une première opportunité, mais tout indique qu’il pourrait enfin bénéficier de sa chance dès ce mois d’octobre. Doté d’une belle vision de jeu, technique et percutant entre les lignes, Maza représente l’avenir créatif de cette sélection en manque de fluidité offensive. À seulement 19 ans, il attire déjà l’attention du staff, qui le considère comme un joueur à intégrer progressivement dans le noyau A.
Kebbal, un bon profil
De son côté, Illan Kebbal effectue un retour remarqué. L’ancien Rémois s’impose de nouveau en Ligue 1 française, où il brille avec son club du Paris FC par sa régularité et son sens du jeu. Son début de saison réussi le replace naturellement dans la rotation au poste de meneur ou d’ailier intérieur. Au même moment, l’équipe nationale peine toujours à trouver un véritable animateur offensif, un joueur capable de relier le milieu et l’attaque. Le profil de Kebbal, à la fois créatif et travailleur, correspond exactement à ce que recherche Petkovic. Il pourrait ainsi profiter de cette fenêtre internationale pour marquer des points et s’imposer comme un futur métronome du jeu algérien.
Belaïli, le favori
Mais s’il y a bien un joueur qui semble en position de force pour récupérer le fameux numéro 10, c’est Youcef Belaïli. Le sélectionneur Vladimir Petkovic n’a jamais caché son admiration pour le talent du joueur de l’Espérance de Tunis, conscient de l’aura populaire dont il jouit encore auprès des supporters. L’enfant d’Oran reste un symbole, un joueur capable de changer le cours d’un match par un éclair, et Petkovic le sait. Même s’il fait face à une forte concurrence, notamment avec l’émergence d’Amoura dans le couloir gauche, Belaïli garde une longueur d’avance sur le plan symbolique et technique. Il pourrait être le grand bénéficiaire de la mise à l’écart de Benrahma, d’autant plus que son état de forme et son expérience plaident en sa faveur. Entre la jeunesse ambitieuse de Maza, la maturité tactique de Kebbal et le génie instinctif de Belaïli, la course vers le maillot numéro 10 reste ouverte. Petkovic devra trancher, mais cette concurrence devrait s’avérer bénéfique pour l’équilibre de l’équipe.
S. M. A.
