Au moment même où dans la presse on parle de reprise des négociations entre l’Olympique de Marseille et l’AC Milan, du côté de la Canebière, un débat est lancé, ces derniers temps.
En effet, la rue marseillaise est divisée concernant le maintien dans l’effectif d’Ismail Bennacer, alors que certains pensent qu’avec son expérience, notamment en Ligue des champions, une compétition qu’il a vécue à l’AC Milan, il sera d’un précieux service pour l’OM en prévision de cette compétition européenne, d’autres recommandent à la direction du club de miser sur le jeune Darryl Bakola, un joueur issu de la formation olympienne. Sur les réseaux sociaux de l’OM, une vaste campagne est menée, en faveur du jeune milieu récupérateur (17 ans), ils se basent sur ses prestations lors des matchs de présaison pour faire passer le message via les réseaux sociaux à Roberto De Zerbi.
Le Vélodrome réclame un Minot
Dans une ville comme Marseille qui respire le football, évidemment le sujet OM est quotidiennement sur toutes les lèvres : spéculations sur l’apport des nouvelles recrues, les noms de joueurs libérés, sur les chances de l’équipe en championnat ou en Ligue des champions sont autant de sujets qui animent les discussions des chauvins olympiens. Cependant pour les plus nostalgiques, ils réclament carrément la promotion en équipe première de joueurs issus du centre de formation, qu’ils appellent les Minots, Darryl Bakola fait partie de cette catégorie de joueurs. Le mot Minot est né lors de la saison 1980/1981, des jeunes formés à l’OM sont devenus des héros en sauvant l’équipe d’une relégation certaine. Criblé de dettes, l’OM s’appuya sur des Minots pour éviter une descente en 3e division, qui l’aurait embourbé dans la spirale infernale, depuis, les supporters sont attachés aux produits maison, surtout lorsqu’ils montrent des qualités pour jouer en équipe première.
L’argument financier
Décrié pour sa politique de formation, l’Olympique de Marseille a depuis longtemps opté pour une politique de recrutement de joueurs qui ne sont pas issus de son centre de formation, une politique qui déçoit les fans qui souhaiteraient voir des Minots figurer dans l’ossature de l’équipe première, en arguant que ce type de joueurs sont très attachés aux couleurs olympiennes. Sur les réseaux sociaux du club, on conseille à la direction de miser par exemple sur Darryl Bakola plutôt qu’une recrue extérieure, payée 500.000 euros par mois pour un rendement incertain en faisant allusion à Ismail Bennacer qui a été stoppé à sa venue au club l’hiver dernier par des blessures musculaires. Reste à savoir si cet appel sera entendu par les décideurs du club, notamment le président Pablo Longoria qui, depuis sa prise de fonction, a été toujours indifférent à la pression extérieure. Le premier responsable de l’OM a eu maille à partir, il y a deux ans, avec les groupes de supporters, plus particulièrement de l’Algérien Rachid Zeroual, l’influent président du groupe des South Winners, réputé pour avoir fait tomber l’ancien président Christophe Bouchet en 2003. En dépit des menaces, Pablo Longoria n’a pas cédé. Depuis cet épisode, le jeune président a montré toute son autorité dans la gestion du club en refusant l’immixtion de la rue. En conclusion, le board marseillais ne devrait pas prêter attention à cette pression des supporters de vouloir imposer le Minot Darryl Bakola, pourvu bien entendu qu’il valide le recrutement d’Ismail Bennacer et ce dernier sera comme il le souhaite, un joueur de l’OM la saison prochaine.
M. S.
