Karaoui : « L'Entente a manqué de joueurs d'expérience »

Publié le : 3 Juin 2025

Pour Amir Karaoui, le manque de joueurs d’expérience au sein du groupe ententiste est l’une des raisons de la saison difficile que traverse l’équipe où il a évolué de 2012 à 2014. 

‘’ Oui, je pense que c’est là le grand problème de l’ESS de cette saison. Il n’y a pas de joueurs qui ont de l'expérience et qui peuvent encadrer les jeunes joueurs. En 2012, on avait atteint le dernier carré de la Ligue des champions d’Afrique avec une équipe formée certes de quelques jeunes comme Kendouci, Amoura et autres Boussouf, mais en parallèle, il y avait des joueurs qui avaient le savoir-faire tel Djabou, Djahnit, Belkaroui et moi. Pourtant, personne ne misait sur nous à cette époque. Le club vivait de grosses difficultés financières. On cumule entre 18 et 20 mois sans salaire. C’est pour dire toute la différence qui existe entre avoir une équipe avec une bonne ossature et une autre qui est composée dans sa majorité de jeunes éléments qui ne peuvent pas gérer la pression, d’autant plus qu’ils défendent les couleurs d’un grand club et non des moindres, nous a-t-il dit d’emblée, non sans nous donner une autre comparaison avec l’équipe où il joue actuellement, en l’occurrence le FC Schifflange 95 du Luxembourg, qui a vécu également des hauts et des bas durant cette saison en raison d’un changement au sein du groupe entraîné par l’ancien arrière gauche des Verts Ismaïl Bouzid.

« Le club est dans une phase de transition » Dans la foulée, l’ancien milieu du MCA a estimé qu’il y avait d’autres paramètres qui ont influé négativement sur le onze sétifien, tel le recrutement effectué l’été dernier. « Avoir carte blanche, ça ne veut pas dire que vous êtes le seul à prendre des décisions, notamment dans un volet aussi important que le recrutement. » Je ne suis pas en train de porter toute la responsabilité à l’ex-directeur sportif Abdelkrim Bira, mais je dirais que ça revient à tout un ensemble qui était avec lui. Cela dit, il faut reconnaître que l’ESS est en train de connaître des changements. Une sorte de mutation après la venue du groupe Sonelgaz qui dirige désormais le club. « Il faudra un peu de temps pour que les choses puissent aller dans le bon sens », nous a-t-il indiqué en outre. Il apporte une précision de taille à ce titre en donnant l’exemple de l’époque où il portait les couleurs du MCA. « En 2014 avec le MCA, on n’avait même pas de terrain fixe pour s’entraîner. » On effectue une séance ici demain, dans un autre endroit. Le club ne gagnait pas les titres. Mais allez voir maintenant. Le club est en passe de gagner un second titre consécutif de champion d’Algérie. J’étais récemment à Alger, où j'ai pu visiter les installations dont dispose le MCA actuellement. Il y a une grande différence. « Ceci explique en partie les bons résultats que l’équipe mouloudéenne est en train de réussir », a précisé un peu plus loin l’ex-milieu relayeur des Fennecs.

« Ce que réalise maintenant le MCA n’est pas le fruit du hasard »
Concernant justement son point de vue sur l'équipe nationale A coachée par Vladimir Petkovic qui s’apprête à disputer deux joutes amicales face au Rwanda et à la Suède, Amir a affirmé que, même si, dans la liste des joueurs convoqués pour ce stage, il manque certains noms qui auraient pu être parmi le reste du groupe, il ne faut pas s'en faire et que les joueurs présents sont de qualité. Toutefois, pour lui, "il y a des choix à faire par le sélectionneur national et qu’on doit accepter", et de conclure : "Ces deux matches amicaux sont importants pour le coach national en vue de la suite des éliminatoires de la Coupe du monde et de la CAN." Le plus important, c’est que les Verts soient en bonne voie et forment un groupe qui aura son mot à dire à l’avenir.
F.R.