Sans terrain fixe à l’orée de la saison 2025/2026, l’USM Alger se heurte à un nouvel obstacle dans sa recherche d’un domicile. Le club algérois avait jeté son dévolu sur le tout nouveau stade Mouloud Zerrouki, situé aux Eucalyptus, en y déposant une demande officielle de domiciliation pour ses matchs à domicile.
Une initiative qui a rapidement déclenché une inspection de la commission d’homologation des stades de la Ligue de football professionnel (LFP), intervenue dès hier matin. Mais l’espoir n’aura été que de courte durée pour les Usmistes. Le président de ladite commission, en l’occurrence Nasreddine Baghdadi, a en effet, révélé de nombreuses insuffisances dans les infrastructures du stade, compromettant sérieusement toute possibilité d’homologation à court terme. Parmi les principales réserves formulées : le nombre insuffisant d’issues de secours, un critère de sécurité jugé crucial par la commission, ainsi que l’implantation du stade dans une zone urbaine particulièrement dense, rendant l’accès difficile pour une affluence massive de supporters. Une source officielle proche du dossier a d’ailleurs confirmé que le stade Mouloud Zerrouki ne sera très probablement pas homologué pour accueillir des rencontres de Ligue 1. Une douche froide pour la direction de l’USMA, qui va devoir, une fois de plus, se tourner vers d’autres options pour accueillir ses matchs. Alors que le début de saison approche à grands pas, l'USM Alger se retrouve dans une situation délicate, contrainte de chercher une nouvelle solution de repli pour évoluer à domicile dans des conditions dignes de son statut.
Tchaker, une option à écarter
Avant de miser sur le stade Mouloud Zerrouki des Eucalyptus, la direction de l’USM Alger avait exploré une autre piste pour sa domiciliation en vue de la saison 2025/2026. C’est vers le stade Mustapha Tchaker de Blida que les Usmistes s’étaient initialement tournés, espérant y installer temporairement leurs quartiers. Une demande qui avait d’ailleurs reçu un accord de principe. Mais rapidement, un obstacle de taille a refroidi l’enthousiasme des Rouge et Noir. La direction du stade OPOW de Blida avait posé une condition jugée inacceptable : l’obligation de disputer les rencontres à huis clos, sans la présence de leurs supporters. Une contrainte que le club algérois n’était pas prêt à accepter, préférant renoncer plutôt que d’évoluer sans le soutien de son public. Ce refus s’explique aisément. Pour l’USMA, jouer sans ses supporters, à domicile comme à l’extérieur, est un non-sens sur le plan sportif comme symbolique. Le lien fort entre les fans usmistes et leur club rend cette condition tout simplement inenvisageable. Aujourd’hui, avec l’échec de l’homologation du stade Mouloud Zerrouki, l’hypothèse Tchaker refait surface. Mais en interne, l’idée semble d’ores et déjà écartée. La direction ne souhaite pas prendre le risque de se mettre ses propres supporters à dos en acceptant de jouer dans un stade vide. L’USM Alger se retrouve donc à nouveau dans l’impasse, contrainte de trouver rapidement une alternative pour débuter la saison dans les meilleures conditions. Le temps presse, et les options se font de plus en plus rares.
Dar El Beida, dernier espoir pour une domiciliation en urgence
À quelques jours seulement de son entrée en lice dans la saison 2025/2026, l’USM Alger se retrouve toujours sans domicile fixe. Après l’échec de la piste Mouloud Zerrouki et l’impasse autour du stade Tchaker de Blida, une seule option semble aujourd’hui envisageable : le stade Omar Berrabah de Dar El Beida. Un recours qui ne serait pas une première pour les Usmistes. Le club y avait déjà évolué par le passé, sans heurts, laissant même derrière lui une très bonne image. Un précédent qui joue en faveur du club de Soustara dans sa tentative de regagner ce stade. Mais le véritable enjeu ne réside pas dans l’état des lieux, mais bien dans la présence du public. Si l’USMA espère pouvoir s’y installer, c’est avec l’intention d’y accueillir ses nombreux supporters. Et c’est précisément là où le bât blesse. Les riverains du stade de Dar El Beida s’étaient, à l’époque, largement opposés aux affluences massives autour du stade, allant jusqu’à déposer plusieurs pétitions pour exiger que l’enceinte n’abrite plus de rencontres à forte affluence. Une pression populaire qui avait poussé les autorités locales à limiter la fréquentation du stade, voire à conditionner sa mise à disposition. Aujourd’hui, seul le Paradou AC est domicilié au stade Omar Berrabah. Un club dont les matchs à domicile se jouent devant des tribunes clairsemées, la faute à l’interdiction de déplacement des supporters adverses. Résultat : une ambiance discrète, loin de celle que pourraient générer les fervents fans de l’USMA. La balle est désormais dans le camp de l’APC de Dar El Beida, à qui revient la décision finale. Acceptera-t-elle le retour de l’USMA et de sa fidèle galerie dans un contexte urbain sensible ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est certain, en revanche, c’est que le temps presse pour les Rouge et Noir, dont le début de saison approche à grands pas et toujours sans point de chute confirmé.
Rouiba, la dernière carte à jouer
Alors que les pistes se ferment une à une, une ultime alternative semble se dessiner pour l’USM Alger à l’approche du coup d’envoi de la saison 2025/2026. Et cette fois, elle paraît à la fois plausible, réalisable et accueillante : il s’agit du stade Salem Mebrouki de Rouiba. Cette enceinte, déjà sollicitée par le CR Belouizdad, présente l’avantage de ne poser aucune restriction en matière de présence de supporters. L’APC de Rouiba n’a en effet exprimé aucune opposition à l’accueil du public belouizdadi, et il serait donc logique qu’elle en fasse de même pour les inconditionnels de l’USMA. À ce stade, tout laisse penser que la direction usmiste pourrait rapidement se rabattre sur cette option. Au-delà de la question d’accessibilité pour les supporters, le stade de Rouiba présente également des atouts techniques non négligeables, notamment une pelouse en gazon naturel qui offre des conditions idéales pour produire un jeu de qualité. Reste désormais à formaliser la demande, mais le club de Soustara n’a plus vraiment le luxe d’hésiter. Le temps presse, et toutes les autres options ayant échoué ou comportant des contraintes majeures, Rouiba apparaît comme la seule planche de salut réaliste à ce jour. Le dernier mot reviendra à la direction du club, qui devrait, sauf revirement de dernière minute, officialiser sa demande de domiciliation au stade Salem Mebrouki dans les heures à venir. Une décision qui pourrait enfin mettre un terme à un long feuilleton de présaison, et permettre aux Rouge et Noir de débuter leur championnat dans des conditions plus sereines.
M. A.