L’USMA n’a pas réalisé les résultats escomptés depuis l’entame de la deuxième moitié de l’actuel exercice. Elle a perdu deux objectifs, la Coupe de la CAF et le podium en championnat, et il ne lui reste que la Coupe d’Algérie pour sauver sa saison.
Il faut dire que ce sont les conséquences d’une gestion chaotique de l’ex-président du conseil d’administration Athmane Sahbane. On cite, entre autres, ses deux recrutements ratés. Lors du mercato estival, il a engagé huit joueurs dans les trois compartiments. Deux seulement ont réussi à apporter le plus, en l’occurrence Imad Azzi et Kevin Mundeko. L’ex-premier responsable du club avait l’occasion de rectifier le tir lors du mercato hivernal, avec notamment le grand budget débloqué par le propriétaire du club, le groupe Serport, mais le recrutement a été un autre grand fiasco. En effet, Sahbane a commis d’autres erreurs de casting. Et malgré les gros salaires qui leur ont été octroyés, les recrues hivernales n’ont apporté aucun plus. Commençant par Haithem Loucif qui est très loin de son meilleur niveau. Malgré le temps de jeu suffisant qu’il a eu, il n’a pas pu rebondir. Quant à Mehdi Merghem, il a fait des débuts prometteurs, mais son niveau a connu une nette régression, avant de contracter une méchante blessure au genou qui l’a éloigné longtemps des terrains, ratant ainsi plusieurs importants rendez-vous. Enfin, les trois attaquants Riyad Benayad, Ahmed Khaldi ainsi que Bonfils-Caleb Bimenyimana n’ont rien apporté au compartiment offensif et, le moins que l’on puisse dire, les jeunes de la réserve Said Benmaâzouz et Diaeddine Mechid ont fait mieux qu’eux. Cela dit, les résultats actuels de la formation de Soustara sont évidemment les conséquences d’un recrutement raté et surtout très mal étudié. Il faut dire aussi que les supporters sont désormais convaincus que leur équipe favorite n’a ni le statut ni le caractère d’un prétendant sérieux pour les premiers rôles à cause notamment d’un banc très limité. Certes, le retour de Saïd Allik aux affaires du club a nourri un certain espoir pour terminer la saison en force, mais le président historique n’a pas la baguette magique pour tout changer. Le nouveau directeur général, qui a entamé officiellement ses fonctions, va se contenter du rôle de pompier pour la suite de la saison. Le vrai travail va commencer à partir de l’été prochain, où un grand ménage s’impose, notamment dans l’effectif.
A.S.