Le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF) a rendu son verdict dans l’affaire USMA-RS Berkane. Le club algérois écope exclusivement d’une amende financière. En l’absence d’une suspension, le verdict sonne en fait comme un aveu de culpabilité de la CAF.

Plus de cinq mois après, le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football vient enfin de rendre son verdict concernant la fameuse affaire de la demi-finale de la coupe de la CAF face au RS Berkane qui a été annulée. En effet, il a infligé une sanction financière de 40 000 dollars (20 000 dollars pour chaque match boycotté, ndlr) à  l’encontre du club de Soustara, et ce, pour non-respect des décisions et règlements des organes de la CAF.

Mais on s’interroge sur quelles lois s’est référé le jury pour infliger une telle sanction financière. D’abord, il y a l’article 13 alinéa 4 du règlement de la compétition qui stipule qu’un club qui se retire doit écoper d’une suspension des trois prochaines éditions d’une épreuve africaine. Il y a aussi l’article 8 alinéa 11 qui stipule qu’un club qui se retire, à partir de la demi-finale, doit écoper d’une amende de 50 000 dollars et non de 20 000 dollars.

Il faut dire que le verdict du jury disciplinaire, qui s’est gardé de prendre des mesures extrêmes, sonne comme un aveu de culpabilité de la CAF. Autrement dit, cette dernière est consciente qu’elle avait tort en validant les maillots de «la honte» de la formation marocaine.

Rappelons que l’USMA avait refusé de jouer la double confrontation face à la RS Berkane, dans le cadre des demi-finales de la précédente édition de la coupe de la CAF, en raison des maillots de l’équipe marocaine, sur lesquels a été floquée une carte géographique controversée, incluant le Sahara occidental dans le territoire marocain.

L’USMA va faire appel

A noter que Mustapha Berraf, actuellement à la tête de l’association des comités nationaux olympiques d’Afrique, a déjà révélé, lors des JO Paris-2024, que l’affaire était close, notamment après la rencontre du président de la FAF Walid Sadi avec son homologue de la CAF Patrice Motsepe en marge du séminaire de la FIFA à Bangkok l’été dernier. Ce serait la raison pour laquelle le TAS de Lausanne n’a pas statué depuis la remise des mémoires par les parties concernées le 3 juin dernier.

Mais selon les informations qui nous sont parvenues, nous avons appris que l’USMA ne va pas se taire puisqu’elle compte faire appel car une amende de 40 000 dollars, qui avoisine plus de 600 millions de centimes, est une somme conséquente. Affaire à suivre…

A.S.