«A moi de saisir ma chance»

Le jeune Mohamed Chalali, qui faisait figure d’ancien il y a quelques mois, lors de l’épopée de l’équipe nationale olympique, celle des U23 comme l’appelle la FIFA, n’est aujourd’hui qu’un simple soldat, un petit nouveau, dans une équipe nationale A, cell C’est un Mohamed Chalali pas du tout impressionné par les nombreux journalistes présents à cette conférence de presse, qui a fait face et a répondu à toutes les questions, en faisant montre d’un professionnalisme à toute épreuve.
«Il y a un énorme fossé de niveau entre les A et les U23» S’agissant de la différence entre l’équipe nationale olympique et l’équipe nationale A, Mohamed Chalali a déclaré que le fossé était énorme, voire abyssal entre les olympiques et les seniors, aussi bien sur le plan de la charge d’entraînement, sur la vitesse, que sur le rythme des matchs. Même sur le plan médiatique, sur le plan de la prise en charge, de l’organisation et de l’engouement de la population, l’équipe nationale, c’était vraiment autre chose.
«Je suis venu saisir ma chance» Concernant ses motivations et ses aspirations concernant sa participation à ce long stage d’un mois qui sera entrecoupé de quatre matchs, le désormais ex-joueur d’Aberdeen a déclaré qu’il était en équipe nationale depuis son plus jeune âge, depuis 2007 pour être précis, qu’il avait suivi l’ensemble du cursus et passé tous les paliers des différentes équipes nationales de jeune jusqu’à naturellement l’équipe nationale A. Il a déclaré aussi qu’il n’avait jamais triché dans sa carrière avec l’équipe nationale, que pour lui cette sélection ce n’était que du bonheur et du bonus.
«Si je suis là, ce n’est pas non plus le fruit du hasard» Tout en soulignant dans la première partie de sa réponse son amour et sa relation avec l’équipe nationale qu’il considère comme un privilège pour tout footballeur algérien, Mohamed Chalali a tenu à souligner que, s’il était là, cela n’était pas dû au hasard, mais que sa présence répondait à un besoin du staff et de l’entraîneur national pour apporter un plus à l’équipe, et, donc qu’il avait sa place à part entière dans le groupe Algérie.
«Mon rôle de petit nouveau est d’apprendre» Le jeune joueur originaire de la wilaya de Béjaïa, mais qui est né et a grandi en banlieue parisienne, à Romainville en Seine-Saint-Denis, s’est exprimé aussi sur son ambition avec les Verts. Il a notamment déclaré qu’il était en équipe nationale avant tout pour apprendre auprès d’un entraîneur chevronné, Vahid Halilhodzic, mais aussi de son adjoint Noureddine Kourichi qui lui prodiguaient des corrections et des conseils très enrichissants. Il a déclaré aussi qu’il était au sein de ce groupe de joueurs très chevronnés et de très haut niveau et que son rôle en tant que «petit nouveau» était d’apprendre et de saisir sa chance lorsqu’elle se présenterait comme face au Niger avec 10 minutes de temps de jeu et une passe décisive pour Soudani.
«J’ai répondu à mes détracteurs sur le terrain» Revenant sur sa bonne prestation face au Niger avec une passe décisive pour son Soudani, une minute après son entrée en jeu, Mohamed Chalali, visiblement agacé par les commentaires peu élogieux ou encore interrogatifs de certains confrères sur sa présence dans la liste des 27, a tenu à répondre en remettant les points sur les «i». Il a argumenté en arguant du fait que Vahid Halilhodzic et Noureddine Kourichi n’étaient pas les premiers venus dans le football, que s’ils avaient fait appel à lui, c’est après l’avoir supervisé lors de la CAN U23, mais aussi en Europe, à l’instar de tous les autres et que sa bonne prestation lors du match a été la meilleure des réponses à ses détracteurs.
«J’apprends énormément auprès de Vahid» Revenant sur sa relation avec Vahid Halilhodzic, Mohamed Chalali a déclaré qu’il apprend énormément au contact du Bosnien chaque jour, qu’il le respecte beaucoup et qu’il se donne à fond à l’entraînement et en match pour lui rendre toute la confiance qu’il a placée en lui. Il a même dit qu’après sa bonne entrée face au Niger, il était plus content d’avoir été digne de la confiance de coach Vahid que de la passe décisive en elle-même.
«Physiquement, je n’ai aucun problème» Concernant le fait qu’il joue et s’entraîne avec un bandage de type «strap» autour du genou, l’ancien pensionnaire d’Aberdeen a tenu a rassurer l’assistance en disant qu’il ne souffrait d’aucune blessure au genou, qu’il s’entraînait normalement et que la seule blessure qu’il avait eue il y a plusieurs mois était complètement guérie. Il a expliqué ce bandage par la superstition du kiné des Verts qui ne voulait prendre aucun risque.
«Bamako, Ouagadougou ou n’importe où, on sera présents» Enfin, s’exprimant sur la domiciliation du fameux match Mali-Algérie qui continue de faire couler beaucoup d’encre, de décibels et de pixels, Mohamed Chalali a été très clair en disant que l’équipe nationale d’Algérie n’a peur de jouer nulle part. Il a aussi dit qu’un match à l’extérieur reste un match à l’extérieur et qu’ils sont prêts à jouer à Bamako, à Ouagadougou ou dans n’importe quel lieu où le match sera domicilié.
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