«On est suffisamment armés pour contrer le Mali»

Le défenseur axial des Verts, Carl Medjani, a montré une grande solidité lors des deux derniers matches des Verts, respectivement contre le Niger, en amical, et face au Rwanda, en officiel. Associé à Bouzid dans la charnière centrale algérienne, il a fait le nécessaire en assurant bien sa place et surtout en évitant à la sélection algérienne d’encaisser des buts. 
Même si la défense des Verts a montré quelques lacunes, Medjani pense que c’est tout à fait normal, car  il n’a pas l’habitude de jouer avec Bouzid, tout en précisant que les automatismes vont venir après. Il estime que son association avec Bouzid lors du match contre le Niger était de loin meilleure que lors du match contre le Rwanda. Le joueur d’Ajaccio, en compagnie de l’attaquant du CRB, Islam Slimani, a répondu hier aux questions des journalistes lors du point de presse tenu dans la salle des conférences du stade Tchaker. Interrogé sur la confrontation contre le Mali, le défenseur du club corse a reconnu que la mission des Verts ne sera pas facile, mais il a estimé que la sélection algérienne a suffisamment d’arguments pour revenir avec un résultat positif, ce dimanche, contre les Aigles : «Franchement, je ne crains pas le Mali, nous avons emmagasiné suffisamment de confiance pour pouvoir affronter un tel adversaire. On respecte le Mali, mais nous avons des atouts à faire valoir ce dimanche à Ouagadougou. On est déterminés à poursuivre cette belle série. Le groupe est solidaire et bien conscient de la tâche qui l’attend à Ouagadougou. Il y a une nouvelle dynamique dans le groupe. Il faut continuer comme ça pour atteindre tous les objectifs», a indiqué Medjani.

«Les automatismes ne viennent pas comme ça»
Revenant sur la rencontre contre le Niger, où la charnière centrale algérienne a eu quelques difficultés, surtout en première mi-temps, Medjani a reconnu qu’il y a eu quelques moments de flottement tout en donnant les raisons : «Oui je reconnais qu’il y a eu quelques hésitations au début, car c’était une charnière un peu inédite et  c’est la première fois qu’on joue ensemble. Au fait, j’ai rejoint le stage trois jours avant la rencontre, alors que Bouzid est arrivé 48 heures avant l’empoignade. Ce qui fait qu’on n’a pas eu suffisamment de temps pour travailler les automatismes. Mais sur le terrain, on a essayé de nous comprendre et nous adapter au système de jeu adopté par le coach. Au fil du temps, ça allait beaucoup mieux, contre le Rwanda, on était beaucoup plus à l’aise et bien concentrés en essayant à chaque fois de nous parler pour mieux défendre notre camp. Franchement, je suis content de mon association avec Bouzid. On doit seulement encore travailler pour améliorer notre complémentarité», a souligné le joueur d’Ajaccio.

«On se réjouit du retour de Bougherra»
Commentant le retour de Madjid Bougherra, qui s’est complètement rétabli de sa blessure aux adducteurs, Medjani n’a pas caché sa satisfaction : «C’est un retour qui nous réjouit beaucoup. Car Madjid est un cadre de l’équipe qui a une grande expérience internationale. C’est un élément important au sein de la sélection. C’est un honneur pour moi de jouer avec lui. Personnellement, je suis un joueur à la disposition du sélectionneur et au service de mon pays. Si le sélectionneur décide de me faire jouer contre le Mali, je suis prêt à 100%», a affirmé Carl.

«J’ai appris beaucoup de Madjid, Antar et Halliche» 
L’ex-joueur de Lorient, est conscient qu’il a fait du chemin en EN, lui qui est arrivé dans la sélection quelques mois seulement avant le Mondial sud-africain : «Je suis arrivé un peu sur la pointe des pieds. Il y avait une charnière centrale déjà en place avec des joueurs costauds derrière. Franchement, j’ai beaucoup appris de Madjid, Antar et Halliche. J’ai cravaché dur pour garder ma place en sélection. Je suis resté patient et bien dans ma tête. J’ai bossé durement en attendant ma chance. Une fois qu’elle m’a souri, j’ai fait le maximum pour convaincre le coach. Je sens que j’ai beaucoup progressé, mais je dois poser les pieds sur terre et continuer à bosser car seul le travail paiera par la suite.»

«Il faut bien surveiller Abiate et Maïga»
Questionné sur le fait qu’il n’appréhendait pas les duels aériens, sachant que les Maliens ont des joueurs qui excellent dans ce domaine, Medjani pense que les défenseurs algériens sont également bons sur les balles aériennes. «Je ne suis pas d’accord quand vous dites que face au Rwanda on a perdu quelques duels aériens, car nous avons bien maîtrisé notre sujet, en empêchant leurs attaquants de s’approcher de notre zone. Certes, le Mali n’est par le Rwanda, mais je pense que nous sommes prêts pour cette empoignade. On doit bien surveiller leurs attaquants notamment Maïga et Abiate», a précisé Medjani.

«Avec Vahid, la concentration est maximale»
Interrogé sur le discours tenu par le sélectionneur national après la large victoire contre le Rwanda, le défenseur d’Ajaccio a déclaré que Hallilhodzic les a mis en garde contre tout excès de confiance : «Franchement, on n’a pas eu le temps de savourer notre victoire contre le Rwanda qu’il a commencé à nous parler du Mali. Il nous a mis en garde contre tout excès de confiance. Il nous a demandé de rester concentrés et de ne pas nous relâcher. Ceci pour vous dire qu’avec Vahid pas question de se relâcher.»

«Mon avenir après le 16 juin» 
A propos des contacts avec Lorient, Saint-Etienne et Valenciennes et sa situation avec Ajaccio, Medjani n’a pas voulu trop s’exprimer sur ce sujet, préférant laisser ce dossier après le 16 juin. «Pour le moment rien n’a été défini ou conclu. J’ai une seule obsession, c’est celle de continuer à progresser. J’ai traversé des périodes difficiles dans ma carrière. J’étais considéré comme un joueur de Ligue deux, mais par le travail, je suis monté en Ligue une. Je veux rester dans un championnat de haut niveau. Si je reste à Ajaccio, je serai content, mais si je pars je dois jouer dans une équipe de Ligue une. En tout cas, tout se décidera après le 16 juin», a-t-il conclu.
K. H.
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