MCA : Zeddam et Chaouchi s’en prennent à Liewig

Même si dans l’ensemble, cette séance d’entraînement s’est bien déroulée, même si le clash n’a pas vraiment eu lieu, même si Liewig demeure toujours l’entraîneur du Mouloudia d’Alger, un petit incident a eu quand même lieu.
 Le pire allait arriver si ce n’est l’intervention de Kamel Kaci Saïd, lequel grâce à sa notoriété a réussi à désamorcer la bombe. 

Heureusement que Kaci Saïd est intervenu…
En effet, à la fin de la séance, Liewig a demandé à Chaouchi de ne plus jeter les ballons n’importe où quand il siffle la fin d’un exercice ou d’un entraînement, parce qu’il y aura forcément quelqu’un, le garde-matériel dans la majorité des cas, qui va être obligé de les chercher, des fois de très loin. Alors pour ne pas rajouter du travail à ses employés, puisqu’ils en ont déjà beaucoup, il a demandé, très gentiment de respecter ces gens-là et de faire en sorte de ne pas continuer à jouer au ballon quand il le dira. Zeddam, alors, pourtant pas du tout concerné par cette histoire s’en est pris au coach et a commencé à crier en levant la main au ciel, comme s’il le menaçait (ou alors c’était un signe de ras-le-bol) a dit plusieurs phrases qu’on n’a pas pu décortiquer. Kaci Saïd est alors allé vers lui, en l’écartant du groupe, il lui glissa quelques mots dans l’oreille et a réussi tout de suite à le calmer. Un supporter qui était plus proche de nous de l’action nous dira que Zeddam répétait les mots : «Khalina, meregtha bezzef, maranach drari…» Ce qui veut dire : «Allez, fiche-nous la paix, tu en fais trop avec tes salades, on n’est pas des gamins…» 

... Babouche calme à son tour Chaouchi  
Quand Zeddam s’est tut, c’était le tour de Chaouchi qui a commencé à raller et à murmurer des mots à l’encontre de son entraîneur, lequel il faut le signaler est resté de marbre. Certains joueurs, à l’image de Kacem, Besseghier et Attafen, ont essayé de le calmer, sans succès. Réda Babouche alors, en sa qualité de capitaine d’équipe, ordonne à Chaouchi de se taire avec un air menaçant : «Ça y est, tais-toi. Je te dis de te taire !», lui dira-t-il. Chaouchi, qui ne réalisait pas apparemment la gravité de son acte et l’impact qui aurait pu avoir sur le groupe et même sur l’avenir du Mouloudia d’Alger a explosé de rire quand il a entendu Babouche lui crier dessus de la sorte. Un autre débat a eu lieu avant que Liewig, qui vraisemblablement n’a rien compris de ce qui se disait (il riait quant Chaouchi rigolait) ne prenne la parole. «Cette rage, ces caractères, cette motivation, cette force, je veux les voir à l’entraînement et lors des matchs. Vous avez repos pour demain et on se verra samedi à la même heure ici. Vous avez bien bossé ce soir. Je suis fier de vous», leur dira-t-il. Il faut signaler que Kamel Kaci Saïd, qui lui comprend bien l’arabe est intervenu encore une fois pour calmer les esprits. «SVP les gars, ne poussez pas à crier, je déteste ça. Un peu de respect. Continuez à étirer vos muscles dans le calme et allez-vous doucher. Les gens nous regardent…» On a remarqué lors de cet incident, certains joueurs étaient dégoûtés, voire révoltés par toutes ces querelles. Ils se sont tus et ont quitté l’entraînement le visage ferme. Il s’agissait des partisans de Liewig. 
A. B.

 Le Français a évité l’affrontement et leur a tendu sa main 
  Liewig-joueurs : c’est la trêve
L’’entraînement d’avant-hier était attendu par tous les amoureux du Mouloudia d’Alger. Comment Liewig gérera-t-il cette crise ?  Demandera-t-il des explications à ses joueurs ? Va-t-il démissionner ? Ce sont des questions qui tournaient dans la tête des Chnaoua qui se sont d’ailleurs déplacés en nombre au stade du 5-Juillet pour en connaître les réponses. 
On était là, comme d’habitude, animé de la même curiosité et taraudés par les mêmes questions que ses fous du Mouloudia. Et grande fut notre surprise en voyant les joueurs au complet, tous à l’heure, avec une tenue uniforme à l’annexe du 5-Juillet. La séance a commencé à 10h30, comme d’habitude, le petit speech habituel d’avant-entraînement du Français a été écouté et respecté par tous les joueurs et les staffs du club. Tout s’est déroulé comme si aucun problème n’existait entre Patrick Liewig et ses joueurs. Pourtant, il en avait bien un, un grand même.  

Le coach veut avancer et surpasser cette polémique 
Il faut dire que du côté des joueurs, rien n’était clair avant cette séance. Ils s’attendaient à tout, sauf ça. Ceux qui voulaient sa tête ont même préparé leur riposte au cas où Liewig décide de contrattaquer et de choisir l’affrontement. Mais Liewig est intelligent. Il a fait comme c’est rien n’était et a dirigé sa séance. Mieux, il a été exactement le même que depuis son arrivée au club. C’est-à-dire calme, concentré, motivé, communicateur, mais extrêmement intransigeant. Surpris par l’attitude du coach, malgré que la presse ait eu vent du complot que certains cadres de l’équipe préparaient à leur coach, les joueurs ont fait de même et ont fini par accepter la réalité, même si à la fin de la séance, certains joueurs ont craqué et ont fini par se dévoiler et montrer leur camp. 

Tout le monde a vidé son sac !
Ce qui est extraordinaire dans cette affaire, c’est la façon avec laquelle Patrick Liewig a géré cette affaire. La diplomatie et la sagesse du Français a suscité l’admiration de tous ceux qui étaient présents ce soir-là à l’annexe du 5-Juillet. Même les joueurs semblaient admirer la positivité de leur coach. Non seulement Liewig a crevé l’abcès, mais il a en plus réussi à mettre plusieurs joueurs, jusque-là neutres, de son côté. Il a dirigé la séance normalement, traité tous les joueurs de la même façon, même si au fond de lui, il connaît ses opposants et s’est même permis quelques blagues avec Chaouchi à la fin de la séance. En parlant d’ailleurs de cette fin de séance, Liewig a improvisé une petite réunion durant laquelle il a tenu un discours improvisé aussi, mais qui a allumé et surchauffé tout le monde. Suite à un incident qu’il a lui-même provoqué, il a poussé ses joueurs à vider leurs sacs devant tout le monde. Une fois le débat est lancé, il s’est tut et a écouté ce que chacun avait à dire. Bien sûr, ceux qui ont pris la parole étaient des cadres. On citera Babouche, Zeddam et Chaouchi. 
«Mouloudia i waywa» retentissait dans les vestiaires»
Au Mouloudia d’Alger, rien ne marche normalement. On croit pour un moment que la maison est en train de brûler quand tout à coup, tout semble marcher comme sur des roulettes. 
Ce qui est bizarre dans cette histoire est la manière avec laquelle elle s’est terminée. On n’a pas entendu tout ce qui s’est dit lors de la réunion de fin de match, mais on a vu comment les joueurs ont rejoint les vestiaires. Ils étaient tous heureux, surmotivés comme s’ils allaient jouer une finale de Coupe du monde (pourtant, ils allaient prendre leurs douches et rentrer chez eux). 
Une fois dans les vestiaires, ils ont commencé à chanter comme un seul homme «Mouloudia i Waywa». Et Chaouchi qui est resté le dernier pour répondre aux sollicitations des supporters pour des photos souvenir a été interpelé par Liewig avec lequel il a eu une discussion amicale qui a fini par des éclats de rire de part et d’autre. Bouche bée, on a assisté à tout aux côtés des supporters qui n’ont absolument rien compris à cette histoire. 
A. B.



Il dit qu’il n’est pas inquiet 
Liewig : «Il n’y a pas le feu au Mouloudia»


A la fin de l’entraînement, on s’est approchés du coach Liewig pour savoir ce qu’il en pense de toute cette histoire et nous fûmes surpris par le calme et la froideur de notre interlocuteur. 

On signalera au passage qu’un dirigeant du Mouloudia a tout fait pour nous empêcher d’approcher Liewig afin d’éviter toute déclaration incendiaire qui pourrait ajouter de l’huile sur le feu, mais le Français est intervenu en vrai professionnel et a accepté de s’expliquer pour nos lecteurs sur cette polémique qui commence à prendre de l’ampleur. «Cette polémique n’a pas vraiment lieu d’être. Moi, en tant que coach, je me focalise sur mon travail et je ne prête aucune attention à ce qui se dit ici et là. Faites comme moi. Concentrez-vous sur l’essentiel, c’est-à-dire le jeu et le travail monumental qu’on est en train d’effectuer chaque jour aux entraînements. On a retrouvé notre stade, il est gazonné, il répond aux normes et il est éclairé, c’est ça l’essentiel pour moi. Sinon, le reste n’est que du bla bla bla…», nous dira Liewig. 

«Ça prouve que mes joueurs ont du caractère, c’est bien, non ?»
Par ailleurs et sur notre insistance sur le fait qu’il y a parmi ces joueurs des éléments qui ne veulent plus travailler sous sa coupe ou qui n’arrivent pas à adopter ses méthodes, le Français dira avec beaucoup de diplomatie. «Et alors, ça arrive dans tous les clubs du monde ça. Ça ne m’inquiète pas, au contraire, je prends ça du bon côté et là aussi, vous devriez me suivre. Pour moi, cela prouve qu’ils ont du caractère. C’est une bonne chose ça, non ? Croyez-moi, il n’y a pas le feu au Mouloudia. On entre dans une phase de préparation qui est importante. Gâcher le travail effectué jusque-là serait une bêtise énorme. 
A. B.

Ils ont peur de le perdre comme ils ont perdu Nouzaret : La majorité des supporters le soutiennent
w Lors de cette séance d’entraînement, on a fait exprès de faire le tour du stade et de s’arrêter dans chaque groupe de supporters pour écouter un peu ce qu’il se disait à propos de cette affaire. Tous ou presque avançaient des noms susceptibles d’être derrière ce complot. «C’est X qui tire les ficelles. C’est lui la tête pensante. Je ne vois pas autre que lui capable de faire ça…», dira l’un d’eux. Un autre dira : «Il n’est pas le seul, il y a aussi Y et Z… Ils n’aiment pas quelqu’un de sérieux. Ils veulent un entraîneur qui sympathise avec eux, qui les traite comme des amis et qui passe ses soirées avec eux, comme le faisait avant certains entraîneurs…» «Cet entraîneur me rappelle Nouzaret. Il est comme lui et on est en train de lui faire exactement la même chose que Robert Nouzaret. Franchement, ya  lkhawa, j’ai peur qu’on le perde, et on va le regretter amèrement.»                       A. B.

Kaci Saïd revient et met fin au suspense

Après son absence énigmatique lors de la séance d'entraînement de mercredi dernier, Kaci Saïd revient comme si de rien n'était. Serait-ce Ghrib qui l'a convaincu de reprendre, ou tout simplement, parce qu'il avait des empêchements ce soir-là, ou encore, comme il s'est dit, il était malade ?
Ce qui est certain, c'est que Kaci Saïd était présent lors de la séance d'entraînement de jeudi dernier. On ne ressentait pas qu'il y avait de la tension entre lui et Liewig. Pourtant, ce dernier ne s'est pas gêné de remettre à l'ordre Kaci Saïd à deux reprises. La dernière en date quand il s'est présenté sur le stade d'Hydra, lors du match contre le PAC en jean. Depuis, on peut dire que la relation entre les deux hommes s'est beaucoup détériorée. Ça a commencé à Wisla et ça continue toujours. Donc, quand Kaci Saïd s'est absenté mercredi, tout le monde s'est dit que l'ancien international algérien était à bout, mais quand il a repris, il a montré à tout le monde qu'il tient beaucoup à ce poste d'entraîneur adjoint au MCA.

Il a montré son soutien aux joueurs dans les vestiaires
Dans les vestiaires, Kaci Saïd a eu une discussion avec les joueurs, qui ont vidé leur sac. Ils ont fait savoir à Kaci Saïd que Liewig devrait avoir honte, car lors du match contre le PAC, c'est à cause de lui qu'ils ont été à la limite du juste moyen. Les joueurs ont fait savoir à l'entraîneur adjoint qu'au lieu d'aller s'étaler sur la presse en les critiquant, Liewig devrait mieux revoir sa feuille de route. Kaci Saïd a laissé le groupe s'exprimer et à la fin il leur a fait savoir qu'il les comprenait et qu'il les soutenait. Ça a fait du bien aux Vert et Rouge qui étaient vraiment très en colère contre le coach Liewig. 
A. Z.

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