L'ancien joueur de le JSMB est l'un des joueurs les plus en forme depuis qu'il a débuté avec le Mouloudia la phase préparatoire. Kacem Mehdi confirme de match en match qu'il sera l'une des pièces maîtresses sur l'échiquier de Jean-Paul Rabier. Le stabilisateur de l'équipe, qui a déjà tapé dans l'oeil de son ancien entraîneur Patrick Liewig, fait aussi partie des joueurs les plus sollicités par Jean-Paul Rabier qui le considère comme un des futurs leaders de ce Mouloudia. Contrairement à certains de ses coéquipiers, pour lui, le titre se jouera sur le terrain, pas à travers des paroles, sans mentir à ses supporters qui sont pour lui les meilleurs en Algérie.
- Comment se déroule cette dernière phase préparatoire pour vous ?
- Sans vous mentir, tout se passe très bien pour nous. Nous sommes en train de bosser durement et peaufiner les derniers réglages avant le coup d'envoi du championnat. On a eu, avant ce stage, un changement d'entraîneur, avec le départ de Liewig et la venue de Rabier. Chacun a ramené sa méthode de travail, mais, nous les joueurs on fait de notre mieux pour appliquer les consignes de Rabier. Le seul souci, c'est qu'on n'a pas suffisamment de temps pour tout faire, Mais, déjà, lors du premier match qu'on a joué, des réglages ont été faits, ce qui reste de bon augure pour la suite. À mon avis, d'ici le début du championnat, on sera prêts à 99%.
- Mercredi, vous avez livré votre premier match amical sous la houlette de JPR, quel enseignements tirez-vous de cette joute amicale ?
- Je pense que ce fut un bon test pour le groupe, bien que nous ayons eu affaire à une équipe espoir, mais ce fut un match très intéressant et nous avons eu droit à une belle partie. Une rencontre qui a permis au coach de voir tous les joueurs.
- Mais vous avez affronté la troisième équipe de Bizerte, on vous a vu un peu déçu, non ?
- Non, on n'était pas déçus, bien au contraire, on a eu affaire à une très bonne équipe composée des jeunes qui veulent confirmer à leur coach qu'ils méritent de faire partie de l'équipe A. Il faut savoir aussi que lors de cette rencontre, ils ont sorti le grand jeu en mesurant leur potentiel au nôtre, ce qui a donné lieu à une rencontre très animée et surtout très intéressante pour nous. Et le fait que nous ayons gagné ce match est toujours bon pour le moral et ça donne confiance pour la suite.
- En jouant cinq matchs depuis le début de la préparation, pensez-vous que cela est suffisant pour que vous soyez prêts pour le coup d'envoi du championnat ?
- En comptabilisant ce match et les deux autres que l'on jouera face à Réghaïa et le Club Africain, sans oublier celui joué en Pologne ainsi que les trois à Alger, cela nous fera un total de sept matchs amicaux, ce qui reste une bonne moyenne. Il ne faut pas oublier qu'il y a eu des petits chamboulements de programme durant toute notre préparation ainsi que l'arrivée du nouveau coach, qui est en pleine phase de découverte de son nouveau groupe. Donc, ce n'est pas évident pour lui de tout faire en si peu de temps. De notre côté; on fait de notre mieux pour tirer profit du travail que nous effectuons sous sa coupe. Comme je vous lai déja dit, avec ces septs matchs, le Mouloudia sera prêt pour le championnat.
- Après le match face au NARBR, le véritable test pour vous ça sera contre le Club Africain, n'est-ce pas ?
- Je ne suis pas d'accord avec vous. Le match contre le Club Africain n'est qu'un match amical. Ce n'est pas un match officiel de coupe d'Afrique. Mais le plus important, c'est que cette rencontre va nous permettre de gagner un match supplémentaire dans les jambes à quelques jours du début du championnat. Ça sera aussi une occasion pour le coach d'avoir une meilleure idée sur son groupe et c'est à partir de là qu'ilo va préparer son équipe type pour le début du championnat.
- Quelle est la différence dans le travail entre Rabier et l'ancien entraîneur Patrick Liewig, ?
-Il n'y a pas une grande différence entre les deux coachs. Je trouve que Liewig et Rabier ont la même méthode de travail, ils sont professionnels et surtout rigoureux tactiquement. Le seul point qui diffère les deux entraîneurs, c'est l'aspect communication, car Liewig ne communiquait pas beaucoup avec les joueurs, contrairement à Rabier qui est un très bon communicateur et qui sait très bien parler aux joueurs. Il sait faire passer son message comme il se doit. Comme vous avez remarqué, il n'y a eu jamais de problème avec lui.
- Depuis la phase de préparation, on a constaté que vous êtes très réservés et que vous ne parlez pas beaucoup à vos coéquipiers, est-ce que vous n'êtes pas encore adapté avec le groupe ou bien c'est une question de timidité ?
- Au contraire, je suis souvent avec le groupe. En plus, il y a un bon nombre de joueurs avec qui j'ai joué dans d'autres clubs. Quant au reste des joueurs, je suis en train de les découvrir. Jev mettrais ça sur le compte de la timidité, qui demeure un point de recul, mais, dans l'ensemble, ça se passe bien. Le plus important pour moi, c'est de travailler pour que je sois au top des tops de ma forme.
- Par contre, sur le terrain, on a vu un Kacem impréssionnat et on sent même que vous êtes le nouveau leader de ce groupe...
- Si je suis venu au Mouloudia, c'est pour apporter un plus et contribuer à le faire revenir sur le devant de la scène et pourquoi pas décrocher le huitième titre de champion et une participation à une compétition internationale la saison prochaine. Maintenant, si les gens pensent que j'ai démontré de belles choses lors des matchs amicaux axquels j'ai pris part, j'espère que je vais rester sur cette lancée tout au long de la saison.
- L'entraîneur Rabier nous a confié que vous êtes l'un des trois joueurs qui veulent devenir leader sur le terrain comme c'était le cas en 2005 avec Benali ?
- Ce sera un honneur pour moi de devenir un leader au Mouloudia, surtout que cela n'est pas une question d'âge, car celui qui réussit à remettre l'équipe sur les bons rails dans les moments les plus difficiles peut devenir un leader sans aucune difficulté. C'est vrai que je n'ai pas connu Benali, mais on m'a dit que c'était un très grand joueur et c'est un honneur pour moi de le remplacer en tant que leader du groupe.
- Jean-Paul Rabier est un adpete du 3-5-2, est-ce que ce système de jeu convient à l'équipe ?
- C'est une question qu'il faut poser à l'entraîneur, c'est lui qui est bien placé pour vous répondre. Je peux vous dire que j'ai déjà évolué dans ce schéma quand j'étais à la JSMB avec l'entraîneur Bouali, qui en est un adepte. Aujourd'hui, il y a un nouvel entraîneur au Mouloudia qui veut jouer avec ce système-là, surtout s'il pense disposer des joueurs qui lui permettent d'en tirer profit. En ce qui nous cocnerne, on est des joueurs, on est professionnels et on doit adhérer à ses choix.
- Depuis vos premiers matchs amicaux devant les supporters du MCA, vous êtes la nouvelle coqueluche, quelle est la différence entre les supporters de l'ESS, de la JSMB et ceux du MCA ?
- La différence entre le Mouloudia et les clubs où j'ai joué, comme Béjaïa, réside dans lev fait que les supporters mouloudéens sont à jour avec leur équipe, observateurs et surtout connaisseurs et suivent de très près tout ce qui se passe, y compris le rendement des joueurs. Me concernant, devenir la coqueluche des supporters du Mouloudia d'Alger ce sera une grosse responsabilité sur moi, car je vais devoir toujours être à la hauteur dans les matchs. Ce n'est pas une mince affaire, mais avec le travail et le sérieux, je peux y arriver.
- Lors du match contre le PAC, les supporters du MCA ont envahi les gradins du stade d'Hydra. Vous attendiez-vous à un tel nombre de supporters ?
- J'avoue que c'était une ambiance de match officiel, surtout que le stade était déjà plein bien avant le début de la rencontre. Cela prouve que le public mouloudéen est fidèle à son équipe et qu'il est toujours derrière elle, bien qu'il s'agissait d'un match amical. Si on veut avoir droit à une forte présence au cours de la saison, ce sera à nous de ne pas faire de fautes sur le terrain afin de procurer à ce merveilleux public de la joie et du plaisir.
- Depuis que la direction du club a réalisé un bon recrutement, les supporters réclament le titre. Pensez-vous que le MCA peut décrocher son huitième titre ?
- En toute franchise, je ne suis pas un hypocrite pour promettre dans les journaux qu'on va jouer le titre. Pour moi, la vérité, c'est que le titre se joue sur le terrain. Il faut être constant tout au long de la saison, car le titre ne se construit pas par de simples paroles, mais c'est un tout, comme la stabilité, le terrain, de bonnes conditions, un bon staff technique et médical et, surtout, ne pas avoir des hauts et des bas durant l'exercice. Il y a aussi une chose très importante, c'est la solidarité du groupe. Sans cette solidarité, même si on a les meilleurs joueurs du monde, on ne peut rien faire. Je donnerais l'exemple de l'ESS, qui a remporté le doublé la saison dernière, alors que personne ne s'y attendait. Cette réussite était due au fait qu'elle a su mettre en place un bon groupe et le résultat est venu de lui-même.
- Comment voyez-vous le début du championnat pour le MCA ?
- Lorsque vous voyez nos trois premiers matchs, je dirais qu'on aura un départ assez relevé. On se rendra à Tlemcen pour défier le WAT qui n'est pas facile à manier sur son terrain, mais, je pense qu'on a les moyens de faire quelque choses et l'idéal ce sera de ne pas perdre. Par la suite, il faut battre la Saoura qu'on recevra, afin d'aborder le derby de l'USMA que tout le monde attend et qui s'annonce d'ores et déjà capital pour nous. Je ne vais pas dire qu'on va gagner, mais on fera tout pour tirer notre épingle du jeu en donnant tout lors de ce match pour avoir la conscience tranquille et ne pas avoir de regrets.
- Les supporters du MCA n'accepteront pas une autre déroute face à l'USMA, car ils n'ont pas oublié celle qui leur a fait très mal la saison écoulée...
- Un derby a toujours un cachet particulier que ce soit chez les joueurs ou les supporters. De notre côté, on fera de notre mieux pour battre l'USMA. On sait que ce ne sera pas une mince affaire, mais on est très conscients de la tâche qui nous attend. Ce qui est sûr, on ne va pas décevoir les Chnaoua.
- Jouer au stade du 5-Juillet est-il un avantage ou un inconvénient ?
- Je dirais que la réception au stade du 5-Juillet sera une arme à double tranchant. Si on veut gagner dans ce grand stade, il faut que l'on maîtrise la possession de balle, car le fait de courir durant une heure après le ballon, ce sera dur et on risque d'être cuits. Mais, dans le cas où l'on améliorerait notre placement sur le terrain ainsi que la cohésion entre les joueurs, ce sera important pour nous.
- Avant de conclure, voulez-vous nous parler de votre transfert au Mouloudi qui a failli ne pas se faire. Que s'était-t-il passé au juste ?
- Il est vrai que mon arrivée au MCA s'est faite à un poil près, car j'avais des contacts avec un club bulgare depuis le 21 juin dernier. Par la suite, j'ai bien réfléchi et je n'ai pas signé car je n'étais pas prêts mentalement. Donc, après avoir discuté par téléphone avec Omar Ghrib qui m'avait confirmé son intérêt pour moi, j'ai opté pour le Mouloudia. Je suppose avoir fait le bon choix.
M. Z.