Après plusieurs semaines de mutisme, Ryad a donc accordé une interview hier au quotidien français l'Equipe, dans laquelle il est revenu sur cet incident qu'il n'oublie toujours pas. Pour la première fois, il a expliqué la raison qui l'a rendu très en colère. «J'étais avec ma mère, elle a tout entendu, c'est ça qui m'a énervé. Le mec est en face de moi, s'il n'y a pas ma mère, il se mange quelque chose, mais vu le match j'ai préféré rentrer tranquillement chez moi et laisser passer tout ça», a-t-il expliqué.
«Le 4 septembre, j'étais dégoûté»
Comme dans chacune de ses publications sur les réseaux sociaux, Ryad en veut énormément aux responsables marseillais, à leur tête José Anigo. Il le tient pour responsable de l'échec de son transfert à Marseille. Il faut dire que l'OM lui a promis la Lune avant de se retirer peu à peu, le laissant face à des supporters sochaliens en colère. Il revient sur les promesses faites par Anigo : «José Anigo m'avait dit que je n'allais pas faire le premier stage de préparation avec l'équipe, que j'allais me reposer avant de faire le second, que je ne devais pas m'inquiéter, cela allait bouger. Ceci dit, je ne vais pas commencer à mettre la faute sur Marseille, ou je ne sais pas qui, c'est le destin, c'est comme ça.» Et d'enchaîner : «Au début, ils m'avaient dit qu'ils devaient vendre pour recruter. Dès qu'ils ont vendu Azpilicueta, j'ai cru que ça allait se faire. Le 4 septembre, j'étais dégoûté, c'est sûr, mais je ne suis pas à plaindre, je joue en pro et plein de joueur aimeraient jouer à ma place.»
«Quand on me met des barrières, je fais la tête dure»
A la question de savoir pourquoi c'est toujours lui qui paye les pots cassés quand ça ne va pas à Sochaux, Ryad explique que cela est dû forcément à son style de jeu provocateur. «Je suis un provocateur et quand je ne fais pas des choses pour l'équipe ça énerve les gens. J'ai envie de m'améliorer dans l'efficacité pour franchir un cap, on l'a vu contre Evian, c'est quand on me laisse prendre le jeu à mon compte que je suis le meilleur, pas quand on commence à me dire ce que je dois faire. Quand on me met des barrières, je fais la tête dure», a-t-il expliqué. Cette déclaration en dit long sur les revendications du joueur par rapport à la configuration dans laquelle il préfère jouer. Il réclame plus de liberté sur le terrain afin que son jeu soit plus efficace, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas en équipe nationale. On peut même comprendre que cette phrase là est plus destinée à Vahid qu'à Hely qui aura compris les préférences de son joueur vu le dernier match réussi par son meneur de jeu en Coupe de la Ligue. Avec les Verts, Boudebouz n'est pas souvent utilisé et quand il est aligné, on le voit la plupart du temps occuper l'un des deux couloirs. Des conseils qui sont assimilés par le joueur comme étant des restrictions et des barrières qui bloquent son jeu. Il est temps peut-être pour Vahid d'y penser, s'il compte, bien sûr, compter sur lui.
S. M. A.