Le MCA, qui connaît, à l’instar de l’ESS, souvent la réussite lorsqu’il se produit au stade Ahmed Zabana, n’a rien à espérer cette fois, vu la détermination qui anime les Oranais, qui n’ignorent pas que tout autre résultat que la victoire n’est pas souhaité par les supporters, lesquels, après avoir montré des signes de patience, monteront au créneau si jamais leurs favoris ne battent pas le MCA demain.
La recette pour gagner
Si le discours des joueurs du MCO est pratiquement le même avant chaque match où ils n’ont jamais caché leur optimisme, l’enchaînement des échecs, surtout dernièrement avec deux défaites de suite, concédées face à l’ESS à domicile et à El Eulma, sont là pour rappeler aux joueurs qu’ils n’ont jamais réussi à joindre le geste à la parole. «On veut une victoire, ni plus ni moins», réclament les supporters avec insistance. Afin d’exaucer le vœu de leurs fans, les joueurs sont appelés à fournir plus d’efforts et surtout faire preuve d’un mental solide, car au vu des matches livrés jusque-là, on a remarqué que les Rouge et Blanc sont fragiles mentalement. En effet, il suffit que l’adversaire marque un but pour que l’équipe s’écroule comme un château de cartes. Il y a dix jours, à El- Eulma, après que le MCEE eut marqué le deuxième but, d’après des témoins qui étaient présents au stade, les Oranais avaient carrément baissé pavillon, ce qui dénote une certaine fragilité mentale, pour relever la tête. Les Oranais, qui cherchent la parade au mal récurrent qu’est cette fragilité mentale, doivent apprendre à garder leur concentration, quelle que soit l’évolution du score. D’autre part, commettre un minimum de fautes, car l’autre point négatif dans le jeu est cette indiscipline tactique pendant le match, avec des joueurs qui n’appliquent pas rigoureusement les consignes données par les entraîneurs. Cette remarque s’adresse plus particulièrement aux attaquants, lesquels, à force de vouloir bien faire, perdent leur lucidité devant les bois adverses et cela coûte des points à l’équipe. «Que nos attaquants marquent les premiers et nous les défenseurs on s’occupe du reste», nous a confié récemment Amine Zidane. La saison dernière, à chaque fois que le MCO était le premier à marquer, il remportait ses matches, une fois même en évoluant à dix pendant plus d’une heure (MCO- CRB 1/0 ndlr). Peut-être demain, en étant le premier à secouer les filets de Chaouchi, le MCO s’assurera son premier succès en championnat. Les Hamraoua, qui sont en haleine, n’attendent que cet événement heureux.
M. S.
Abdelilah peut s’asseoir sur le banc …
Sa licence de dirigeant retirée de la LFP, le président mouloudéen peut désormais prendre place sur le banc de touche, lors du dernier match livré par le MCO à Oran. Larbi Abdelilah a suivi la rencontre à partir du tunnel.
… Pareil pour Elimam Sofiane
Outre le PDG de la SSPA/MCO, le manager général du club est titulaire, lui aussi, d’une licence qui lui permet de s’asseoir sur le banc de touche. Pour rappel, avant le coup d’envoi de MCO- ESS, Sofiane Elimam, qui avait pris place sur le banc de touche, avait été prié par le délégué du match de monter dans les tribunes, ce qui, dorénavant, ne se reproduira plus. Quant à l’entraîneur adjoint, Benyagoub Sebbah, vu que son dossier de qualification a été déposé tardivement, il aura sa licence la semaine prochaine.
Aouedj sera présent
Sid Ahmed Aouedj, qui a perdu son père, ce mardi, devra prendre part au match de demain suite à la demande des dirigeants et des entraîneurs. Aouedj a finalement donné son OK pour rejoindre l’équipe aujourd’hui et participer sur la rencontre de demain face au MCA.
Entraînement ce matin à Zabana
Après un repos, hier, les joueurs reprendront l’entraînement ce matin avec une séance prévue à 9h du matin au stade Ahmed Zabana, avec au programme, une mise en place tactique en prévision du match de demain. A l’issue de cet entraînement, le staff technique dévoilera la liste des joueurs convoqués.
Le club cherche un gardien
Après le refus de Hichem Mezaïr de reprendre du service, le club est à la recherche d’un gardien de but expérimenté. La piste Raïs M’Bolhi a été évoquée, surtout après que la FAF eut songé à le caser dans un club du pays afin qu’il garde son niveau compétitif. Cependant, avec la crise qui secoue le MCO, ce transfert paraît impossible aujourd’hui. Les recruteurs oranais pourraient toutefois se rabattre sur la piste Daïf (USMA), vu que l’ancien portier du CSC, envisage, faute de temps de jeu, de quitter l’USMA. Le MCO sautera-t-il sur l’occasion ?
M. S.
Sandaogo : «Le sort de l’équipe est plus important que le mien»
Propos recueillis par M. Stitou
Revenu aux entraînements, l’attaquant burkinabé nous a confié qu’il a chassé de sa tête le différend financier qui l’oppose à son employeur. «Maintenant, je me concentre sur le terrain», affirme-t-il.
- Votre retour à l’entraînement cette semaine, laisse croire que vous avez trouvé une solution à votre problème ?
- Franchement, je ne veux pas parler de certaines choses par rapport à ce qu’ils (les dirigeants) ont fait. Figurez-vous que je suis le seul joueur qui n’ait pas été payé et après on me demande de renégocier mon salaire à la baisse. Comment voulez-vous que je puisse avoir le moral pour travailler. D’ailleurs, dans un premier temps, j’avais réclamé la résiliation pure et simple de mon contrat, en étant clair avec les dirigeants, je leur ai dit : «Soit vous me payez, soit on résilie le contrat.»
- Leur réponse était négative ?
- Effectivement, ils ont dit non. Ils ont même changé de discours, en prétendant que le club a besoin de mes services. J’ai passé plus d’une semaine à palabrer avec eux à cause de ce problème. Sincèrement, on a perdu du temps pour rien.
- Au fait, avez-vous trouvé un compromis avec votre employeur ?
- J’allais y venir. En effet, ils m’ont par la suite demandé de reprendre l’entraînement, en attendant que la trésorerie du club soit renflouée pour me payer. C’est Larbi Abdelilah qui m’a fait cette promesse. Quant à moi, je ne vous cacherais pas qu’au départ, je voulais juste reprendre l’entraînement sans jouer les matches. Par la suite, j’ai décidé de chasser carrément ce problème de ma tête et de me concentrer sur les affaires du terrain.
- L’entraîneur, Abdelah Mecheri, avait réclamé votre retour au sein du groupe, le savez-vous ?
- Oui, je suis au courant de cela, le coach, avec qui j’ai eu un entretien, m’a réconforté et en même temps assuré qu’il veillera personnellement à ce que mon problème financier soit réglé incessamment. En tous cas, moi je le crois. Quant à ma participation au match de samedi, évidemment je suis disposé à le jouer si, bien entendu, l’entraîneur fait appel à mes services.
- Mardi, vous aviez marqué lors du match amical disputé contre Sig, cela vous réchauffe le moral, non ?
- Marquer des buts, c’est toujours bon pour un attaquant, surtout après tout ce que j’ai enduré comme problèmes. Cela dit, je serais heureux de marquer demain face au MCA dans un match que nous devons absolument gagner. L’équipe est dans une situation dangereuse, il faut réagir.
- Pour les supporters, seule la victoire compte…
- Ils ont raison d’exiger, je pense que l’équipe va faire quelque chose. Sans verser dans un optimisme béat, ce samedi on va fêter notre première victoire en championnat cette saison. S’il faut puiser dans toutes nos énergies pour la chercher, on le fera, car c’est une affaire de vie ou mort, il faut gagner.
- Si vous secouez les filets du MCA, on va dire que Sandaogo aura répondu à sa façon à ceux qui souhaitaient son départ du club ?
- Moi je ne raisonne pas comme ça. Comme je l’ai dit, ce différend qui m’oppose à mon employeur, je l’ai chassé de ma tête. Maintenant, je me concentre sur ce que je dois faire sur le terrain. J’espère que mon retour coïncidera avec le premier succès de l’équipe.
M. S.