A quelques heures de la difficile rencontre qui les attend à El-Harrach, les joueurs du MCO travaillent dans le calme et la sérénité.

Malgré le changement opéré au sein de la barre technique, Bouterbiat et ses coéquipiers s’efforcent de faire le maximum pour rester concentrés sur la mission qui les attend. Engouffré dans une zone dangereuse qu’il n’arrive plus à quitter depuis ces dernières années, le Mouloudia d’Oran est très mal parti pour terminer la phase aller avec une récolte pouvant  nourrir un brin d’espoir. Totalisant cinq points ramassés sans avoir la latitude de gagner le moindre match en neuf journées disputées jusque-là, la formation des Rouge et Blanc reste collée au fond du tableau et cela ne semble pas inquiéter la famille du MCO.

4 entraîneurs en chef en 4 mois
Et c’est le plus naturellement du monde que les joueurs de Benchadli se voient confrontés à un problème mental. Pour cause, le fait de passer sous les ordres de quatre entraîneurs en chef et deux assistants en moins de quatre mois a tout pour affecter le moral des joueurs même si ces derniers s’entêtent à dire le contraire. Car quatre techniciens, c’est forcément quatre méthodes et quatre attitudes différentes. Evidemment que la réaction des joueurs diffère à chaque mouvement de changement et c’est l’équipe qui paie la note. 
Et c’est un gros doigt pointé contre la direction qui devra être le sujet culminant dans la rue mouloudéenne. Une direction au dessous de tout soupçon, faut-il l’affirmer. Le pourquoi de la mise à l’écart d’un entraîneur avant l’entame de la compétition officielle et celle du coach qui lui a succédé reste la grosse interrogation méritant de secouer les gens censés protéger le club et ses vertus. La vicieuse décision de montrer la porte de sortie à l’entraîneur Abdallah Mecheri et l’intervention de son successeur pour le convaincre de travailler avec lui ne fait que discréditer les responsables actuels du club.

Un groupe indiscipliné
A ces points, il faudra ajouter l’incroyable passivité de ces responsables concernant la discipline du groupe. Des joueurs blessés réclamant une place dans les 18 convoqués, rien que pour avoir une prime, n’est pas sans culpabiliser l’encadrement administratif et technique en même temps. Jusqu’à quand ces responsables vont-ils s’exécuter devant les caprices de certains éléments qui ne font parler d’eux que dans les sujets extra-sportifs. Avant de penser à changer d’entraîneur, il faudrait penser à se rapprocher du groupe pour détecter le vrai problème empêchant l’équipe d’améliorer ses résultats. A bon entendeur salut.
L. M. A.