Tunisie : le ministre veut la tête du sélectionneur, Tarek Dhiab-Sami Trabelsi, le clash !

A 70 jours du début de la CAN, les 16 équipes qualifiées à ce rendez-vous important ont déjà établi leur programme de préparation. L’Algérie dans son groupe D connaît déjà le sien, et depuis mercredi, on sait même l’identité du sparring-partner des Verts qui servira au coach pour jauger l’aptitude de ses joueurs à quelques jours de l’entame de la CAN.

Entre-temps, il y aura cette date du 14 novembre très bénéfique pour les équipes qualifiées, l’Algérie affrontera la Bosnie, alors que la Côtre d’Ivoire se mesurera à l’Autriche, au moment où le Togo a choisi le Royaume chérifien pour préparer les matches face aux Maghrébins, tandis que la Tunisie se prépare pour accueillir mercredi à Sousse la Suisse, une partie que les Aigles de Carthage vont jouer dans un climat, le moins que l’on puisse dire, électrique.
Ça fouille dans le passé du coach et tout est valable pour l’évincerEn effet, la plupart ont remarqué ces derniers jours en Tunisie ou ailleurs en Afrique que des rumeurs étaient en train de circuler visant le coach des Aigles de Carthage, à savoir Sami Trabelsi. La plus folle d’entre elles est celle affirmant qu’il était interdit de voyage, c’est un site arabophone qui a fait circuler la rumeur qui a fait d’ailleurs beaucoup de bruit, mais qui a été au même temps vite démentie. En réalité, Trabelsi est impliqué dans une affaire qui est actuellement en justice et qui concerne la faillite d’une petite fabrique qu’il possède en France, mais aucunement il n’a été question de cette interdiction mystérieuse de voyage.
Dhiab exerce une pression terrible et veut son ami Maâloul à la CANSentant le danger venir, Trabelsi ne s’est pas tu, il a vite réagi pour mettre fin à cette rumeur. Il a démenti l’information, tout en avouant qu’il s’agit d’une intox et que «toute la Tunisie sait qui est à l’origine» de l’affaire. Il a ajouté que la campagne calomnieuse le touchant est née à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations et a pour objectif de le faire «sauter».Trabelsi ne veut donc pas quitter, en tout cas pas pour le moment, il sait que c’est lui qui a monté l’actuel groupe de toutes pièces à partir de 2011 quand il a emmené ce groupe au CHAN et veut aller au bout de son projet, mais Diab qui veut régler de vieux comptes ne l’entend pas de cette oreille. D’après des sources tunisiennes, il serait en train de manigancer un plan pour permettre à son ami Nabil Maâloul, le coach actuel de l’EST, d’emmener la sélection en Afrique du Sud, d’où les rumeurs les plus folles qu’il est en train de faire circuler. Il utilise le pouvoir de ministre dont il dispose pour le contrarier et le déranger.
Le stage au Golfe et les sparring-partners indisponibles, c’est aussi luiL’ancien consultant d’El-Jazeera Sport veut aller au bout de son projet. Il s’immisce dans les affaires de la FTF et son président Wadii Jarii qui n’a pratiquement aucun pouvoir, ajoute notre source. La bataille entre les deux anciens internationaux tunisiens ne connaîtra pas sa fin demain, puisque ça va continuer ainsi et il n’est pas à écarter que ça continuera sur ce même rythme, même en pleine compétition, car l’autre but du ministre, c’est de récupérer la sélection dans les plus brefs délais, autrement dit, même si Trabelsi supporte la pression d’ici la fin de la CAN, il pourrait céder et rendre le tablier en février, soit quelques semaines avant la reprise des éliminatoires du Mondial.   
Il lui réclame le trophée en Afsud Contrairement à certaines clauses du contrat liant Trabelsi à la FTF (jusqu’en 2014), concernant les objectifs assignés, Diab exige à la sélection et donc à Sami le titre de champion d’Afrique. Il sait pertinemment que c’est impossible de le garantir en présence d’équipes plus prêtes et avec de meilleurs effectifs, mais son but à lui n’est pas vraiment ce trophée. D’après des échos en provenance de Tunisie, il veut pousser le sélectionneur à annoncer sa démission dès sa sortie de la compétition en Afsud, comme ça il ne pourra pas continuer l’aventure, celle du Mondial au Brésil, autrement dit, le souhait du ministre, c’est de voir la sélection de son pays sans Trabelsi dès la réception du Sierra Leone le 22 mars prochain. La presse tunisienne à fond avec TrabelsiConnu pour son professionnalisme et son esprit communicatif, Trabelsi qui est en pleine guerre de coulisses avec Diab bénéficie du soutien indéfectible du peuple, mais aussi des journalistes. Il a gagné les cœurs des supporters, lui qui a enchaîné les performances depuis la victoire en finale du CHAN face à l’Angola. Donc, la presse tunisienne prend toujours avec des pincettes les rumeurs qu’elle écoute dans les rues ou dans les différents sites internet. Ils savent comment gérer ça et ont d’ailleurs aidé leur sélectionneur le 13 octobre dernier à Monastir, lorsque certains priaient Dieu pour que la Tunisie échoue aux portes de la CAN face au Sierra Leone. Reste à savoir maintenant si Trabelsi sera suffisamment fort pour continuer à recevoir ces coups bas, tout en continuant son programme, car l’opposition est prête à aller loin pour atteindre son objectif. S. M. A. 

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