Tahmi : «Stade du 5-Juillet, les travaux ne vont pas durer plus de 3 mois»

Après la catastrophe que fut le match entre l’Algérie et la Bosnie à cause des conditions dans lesquelles s’est jouée cette partie, la presse nationale et internationale a beaucoup parlé et écrit. Il faut dire que ce fut une humiliante soirée pour tout le pays et d’aucuns comptaient les minutes et croisaient les doigts pour que le cinéma prenne fin le plus tôt possible.

L’Algérie a raté la célébration du cinquantenaire de l’indépendance et plusieurs responsables ont été pointés du doigt. Fraîchement installé à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports, le nouveau ministre, Mohamed Tahmi, est intervenu hier en direct sur les ondes de la Radio internationale où il a apporté son témoignage, lui qui avait visité cette même pelouse 20 jours avant la rencontre, émettant à l’époque des réserves et annonçant la fermeture du stade au mois de mai, juste après la finale de la Coupe d’Algérie. D’emblée, le ministre a déclaré : «Le terrain était dans un état qui ne lui permettait pas d’abriter un tel match, je l’avais visité 20 jours avant et pris la décision de le fermer.» Et d’enchaîner : «C’est inadmissible que cela arrive dans notre pays, maintenant, toutes les mesures administratives ont été prises, avant la fin de la saison, tout doit être prêt pour que les travaux ne dépassent pas les 2 à 3 mois, afin d’éviter le scénario de la fermeture pendant un an et demi d’il y a 6 ans.»«On veut une solution définitive»Tahmi trouve que le fait d’avoir un terrain dans un aussi grave état ne lui permet même pas d’exiger des résultats. «On doit avoir un beau terrain pour pouvoir ensuite exiger des résultats», a-t-il lancé, avant d’évoquer les liens avec la FAF et ce qui s’est décidé entre les deux parties. A ce qu’il paraît, la honte du 14 novembre dernier les a poussés à réagir pour ne plus revivre un tel scénario à l’avenir : «Ça concerne aussi la FAF, on a toujours tenté de trouver une solution provisoire, mais cette fois-ci, on doit trouver une solution définitive. Il nous est impossible de rester dans cette situation, la nouvelle pelouse doit résister, même quand il y a de la neige.»«La priorité pour une entreprise locale»Les pelouses de Tchaker et du CTN de Sidi Moussa ont été faites par des entreprises locales, cela a inspiré Tahmi qui enchaîne : «Quand on voit Sidi Moussa et Tchaker, on remarque qu’on a des sociétés capables de réaliser de tels travaux, le dossier est ouvert, on doit d’abord examiner les rapports précédant, mais on aimerait que ce soit une entreprise locale.»«Désormais, on ne s’occupera pas seulement du 5-Juillet» Tahmi veut apparemment traiter le mal à la racine, il affirme que les plus récentes technologies seront utilisées, non pas sur la pelouse du 5-Juillet seulement, mais sur tous les terrains gazonnés du territoire national. «Le problème ne se pose pas seulement pour le 5-Juillet, mais pour tous les stades sur territoire national et on fera en sorte de régler définitivement ce problème.» Et d’ajouter : «On fera appel aux dernières technologies pour  le drainage, l’étude de sol, la pluie et la météo ne doivent plus être un obstacle. Mercredi dernier, ce n’est pas un match de foot que nous avons vu et cela nous pousse à réagir.» Il a  toutefois eu une pensée pour les nombreux supporters venus de loin mais qui ont assisté à un spectacle désolant à cause de cette même pelouse.S. M. A.

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