Pourtant tout a bien commencé cette saison, lorsque la direction du club avait désigné un pur enfant du NAHD, Farid Zemiti à la tête de la barre technique, mais quelques semaines plus tard Zemiti est évincé avant même que la saison ne débute, et ce, pour avoir contrarié une décision de la direction. L’arrivée d’Aït Djoudi calmera quelque peu les esprits, mais ce n’était qu’un calme qui précédait la grosse tempête, puisque dès le départ volontaire d’Aït Djoudi vers le MAS de Fès, les vieux démons nahdistes referont surface, avec le retour de Kamel Saoudi, lequel comme lors des saisons précédentes prendra des mesures qui surprendront plus d’un. Nommant tout d’abord, Gaci à la tête de la barre technique du club, pour le destituer quelques jours plus tard, sans évoquer le moindre motif valable. Saoudi ne s’est pas arrêté là, puisqu’il décidera entre autres de libérer quatre joueurs pour insuffisance technique, alors que la plupart d’entre eux n’avaient pas bénéficié de la moindre chance de prouver ce dont ils sont capables. En dégommant Gaci, Saoudi fera revenir Nabil Medjahed, un entraîneur qui a complètement failli dans sa mission la saison dernière, et qui devient du jour au lendemain, aux yeux de Saoudi, l’homme de la situation. Et pour bien clore cette phase aller, Saoudi décide alors de libérer deux autres joueurs, et pas des moindres, il s’agit du capitaine Khedis, ainsi que l’excellent milieu de terrain Rafik Boussaïd.
Ould Zmirli, un président «fantôme»
Vous avez sans aucun doute remarqué que nous n’avons à aucun moment cité le nom du président. Il est vrai que c’est Mahfoud Ould Zmirli qui est le président légal du Nasria, et Sofiane Bouderouaia fait toujours partie du bureau directeur, mais la seule personne qui prend les décisions c’est Kamel Saoudi. Pour nombre de supporters, Ould Zmirli est un président «fantôme», qui se plie aux recommandations de Saoudi, il est aussi la machine à sou de l’équipe, puisque depuis l’entame de la saison, Ould Zmirli demeure l’unique pourvoyeur de fonds du club.
Du côté d’Hussein Dey, on est conscient que Mahfoud Ould Zmirli est un vrai amoureux du club, qui ne lésine pas sur les moyens pour mettre le club dans les meilleures conditions, mais sa bonté et sa gentillesse l’ont poussé à faire des concessions, en cautionnant des décisions prises par Saoudi, qui ne font pas les affaires du NAHD.
Pourquoi Medjahed a tout cautionné ?
La dernière décision prise par la direction du club, avec le consentement de l’entraîneur en chef du club, Nabil Medjahed et qui a rapport avec la libération de Sid Ahmed Khedis et Rafik Boussaïd, a mis à nu le véritable visage du coach. D’ailleurs, la majorité des supporters se demandent pourquoi il a cautionné cette décision de la direction, un autre entraîneur à principes aurait refusé que ces dirigeants s’immiscent dans le domaine technique, chose que Medjahed n’a pas fait, préférant garder de bonnes relations avec eux, tout en étant maintenu à son poste, plutôt que d’aller vers l’affrontement, comme ce fut d’ailleurs le cas pour Zemiti, qui a quitté le navire nahdiste avant même le début de la saison, et ce, après avoir refusé que les dirigeants se mêlent de ses affaires.
Aujourd’hui, Medjahed s’est montré infidèle vis-à-vis de deux joueurs qui l’ont toujours soutenu, surtout Khedis qui est derrière son retour au NAHD.
Lahouamed, Aoufi et Touati sur un siège éjectable
Radié par la direction du club, Sid Ahmed Khedis et Rafik Boussaid se sont présentés le plus normalement du monde à la séance d’entraînement d’avant-hier, mais ils se sont heurtés au refus de leur coach Medjahed, lequel leur a fait savoir qu’ils étaient interdits d’entraînement par la direction du club. Après Kherbache, Herhouz, Charouf et Ziani en novembre dernier, Khedis et Boussaid en ce mois de décembre, on se demande à qui viendra le tour le mois prochain. Mais, les joueurs qui risquent d’être libérés par la direction du club lors de ce mercato hivernal, nous avons appris, d’une source digne de foi, que trois noms se trouvent sur un siège éjectable, il s’agit du latéral droit Mohamed Aoufi, du milieu de terrain Abdelhakim Touati ainsi et de l’attaquant Fouad Lahouamed, tous les trois, ex-pensionnaires de la JSM Chéraga. Si la direction du club décide de libérer ces trois éléments, le NAHD se retrouvera avec un effectif composé de 15 éléments seulement, dont deux gardiens de but. C’est dire que même avec le recrutement de cinq nouveaux joueurs de qualité (le nombre maximal que prévoit la réglementation), l’effectif demeurera amoindri et insuffisant pour une formation qui prétend jouer l’accession en Ligue 1.
M. A.