Après plus de deux ans, Hadj Merine retrouve l’équipe première de l’ASM Oran. En effet, après avoir exercé en solo avec à la clé un bilan somme toute positif puis sous la coupe du Français Stéphane Durin durant la saison 2009-2010, ce jeune technicien a été désigné pour assister l’entraîneur Kamel Mouassa. Dans cet entretien réalisé après sa prise de travail au stade Ahmed Zabana, l’ancien coach des U21 montre la qualité de la mission qui l’attend et évalue le niveau de l’équipe.

- Tout d’abord présentez-vous aux lecteurs…

- Hadj Merine, j’ai 34 ans. Je suis technicien supérieur en sport. J’ai décroché les licences CAF C, B et A ainsi que le diplôme de 3^e degré. J’ai eu l’occasion de driver l’équipe espoir du MCO durant la saison écoulée.

- Dans quelles conditions vous êtes revenu ?

- Je crois qu’il est inutile de dire que les gens de la direction me connaissent bien et ce pour avoir travaillé avec l’équipe senior. Cette fois, la chance a tourné. On m’a fait appel pour travailler aux côtés de chikh Mouassa.

- Et avec des joueurs que vous connaissez bien…

- Exact, mais pas uniquement les espoirs comme les Chaouti, Dekouche (NDLR, Amer-Yahia), Youcef Zaki et Yacine, Louati et les autres. Car je connais la majorité des joueurs. Même Berramla et Sirat. Donc, je n’aurais pas de problèmes avec l’ensemble du groupe. Je pourrais donner un coup de main à l’entraîneur et lui filer des informations sur leur qualité mentale surtout.

- En attendant, pouvez-vous évaluer le niveau de l’équipe à une journée de la fin de l’aller ?

- J’ai vu tous les matches hormis ceux joués contre l’ASK et l’OM. A première vue, la méthode de jeu ne tournait pas rond. J’ai vu que l’équipe avait du mal à conserver le ballon. Ça m’a fait de la peine de le constater. L’ASMO est connue par la qualité de son football porté sur la conservation de la balle et sur l’offensive à outrance. Jouer haut et faire des passes courtes, c’est le jeu propre à l’ASMO, surtout qu’on a des joueurs techniciens. 

- N’empêche que l’équipe a besoin d’un renfort, qu’en dites-vous ?

- Je pense que les joueurs ont fait de leur mieux. Ils sont à féliciter pour la qualité des efforts fournis. Quant au renfort, l’équipe a besoin de renforcer ses rangs par trois éléments. Un dans chaque compartiment.  Avec un tel renfort, on peut jouer l’accession.

- Vous le pensez vraiment ?

- C’est en fonction du niveau des autres clubs. Le niveau n’est pas terrible. Franchement, je pense que notre formation peut revenir au classement et jouer l’accession. Mais il faut que les joueurs adhèrent au travail dans les entraînements et appliquent les recommandations de l’entraîneur. La balle est dans leur camp s’ils veulent hisser l’équipe dans le haut du classement. Et puis il y a une chose à ajouter.

- Laquelle ?

Je pense que le retour du public asémiste est important pour un tel objectif. C’est pourquoi je demande aux supporters d’oublier les résultats de l’aller et de revenir au stade pour encourager l’équipe. Je suis persuadé que leur présence donnera une force supplémentaire aux joueurs.

-Sinon avez-vous une idée sur les joueurs à libérer ?

On verra avec l’entraîneur et le manager. On aura l’occasion de parler de ce volet après le match de Témouchent. Donc, c’est après la fin de la phase aller du championnat qu’on devra évoquer ce volet.

-On vous laisse le soin de conclure…

Je tiens à remercier les dirigeants du club qui m’ont désigné pour me confier cette lourde responsabilité. Cette confiance devra me pousser à cravacher dur pour assister l’entraîneur Mouassa et lui donner un coup de main. Cette confiance est une dette qui m’obligera à me donner à fond comme je le fais souvent dans l’exercice de mes fonctions. Je sais qu’un gros travail nous attend. Avec Mouassa qui n’est plus à présenter, j’aurais aussi l’occasion d’apprendre.

L. M. Azzi