MCO/Hichem Chérif : «Je pars, je ne peux supporter l’injustice de Benchadli»

Ne supportant pas sa mise à l’écart, cet ailier à la pointe de vitesse déroutante vient de demander à la direction du club de le libérer. Son départ constituera une grosse perte pour le club qui l’a formé.

- Hichem, on dit que votre moral est au plus bas…

- Exact ! Cette situation, je ne m’y attendais guère après un bon début de saison. Franchement, je n’ai rien compris. En tout cas, ma mise à l’écart, je suis convaincu, n’obéit pas à des considérations purement techniques. L’entraîneur a déclaré que je n’ai pas justifié mon absence pour le match de coupe à Skikda, ce qui n’est pas vrai.

- Avez-vous des arguments pour vous défendre ?

- Bien sûr ! Lorsque je me suis blessé la veille du déplacement à Skikda au genou, on m’a dit d’aller voir le Dr Ramdane (le médecin du club), ce que j’ai fait. Malheureusement, à mon arrivée dans la clinique où il exerce, il était à l’intérieur du bloc opératoire. D’ailleurs, ce lundi, j’ai eu une discussion avec Benchadli à propos de cette histoire et je lui ai dit la même chose.

- Quelle a été sa réaction ?

- D’après l’entraîneur, il n’était pas au courant que j’avais fait le déplacement chez le Dr Ramdane. De toute façon, pour moi, les choses sont claires, avec cet entraîneur, je n’ai aucune chance de jouer, alors, je préfère m’en aller sans faire d’histoires. Je n’ai jamais été un perturbateur. Don, afin de ne pas donner l’occasion à certains de s’étiqueter d’un joueur à problèmes, il est préférable pour moi d’aller jouer sous d’autres cieux.

- Etes-vous sérieux ?

- Vous croyez que je suis en train de plaisanter. Lundi après-midi, accompagné de mon père et d’un de mes frères, on est allés à la rencontre du président pour lui demander de résilier le contrat qui me lie avec le club moyennant bien sûr un arrangement qu’on devrait trouver facilement.

- Le club acceptera-t-il de vous libérer ?

- Certes, quand on a entamé la discussion avec Larbi Abdelilah, il refusa catégoriquement l’idée de me libérer. Néanmoins, je lui ai expliqué qu’il m’est impossible de continuer au MCO surtout que l’entraîneur ne me convoque même pas alors qu’avant sa venue j’étais un titulaire en puissance. Maintenant que les résultats de l’équipe sont bons, je n’ai même le droit de faire la moindre réclamation. Moralement, je ne peux supporter cette injustice. En un mot, un ressort s’est cassé entre le club et moi.

- Tous les joueurs sont passés par une telle situation, cette décision de partir n’est-elle pas prise à la hâte ?

- Non, j’ai bien réfléchi pour l’intérêt du club et du mien, le départ est devenu inéluctable. A mon âge, je cherche à jouer et surtout continuer à progresser dans mon jeu, or, cette mise à l’écart est un véritable coup d’arrêt pour moi. J’espère que les supporters comprendront ma décision.

- La résiliation du contrat est prévue quand ?

- Au plus tard, ce mercredi, et ce, d’après le président Larbi Abdelilah. D’ailleurs, ce dernier m’a donné son accord pour me libérer et je le crois sur parole.

- Avez-vous des opportunités ?

- Pour l’heure, je n’en ai aucune, sauf que, vu mes prestations de l’année dernière et celle de cette saison, normalement, je n’aurai pas de problèmes pour trouver un club acquéreur.

                     M. S.

 

Ce sera une perte pour le club

Si l’on se fie aux déclarations de Hichem Chérif, le président Larbi Abdelilah aurait donné son OK pour le libérer et la résiliation du contrat aurait lieu aujourd’hui. Si jamais cette information est confirmée, le MCO va perdre un attaquant à l’avenir très prometteur qui est de surcroît un pur produit du club. Reste à savoir quelle sera la réaction des supporters qui sont remontés contre la direction pour avoir laissé partir, dans un passé récent, des éléments talentueux, à l’image du maître à jouer de la Saoura, Kaddour Beldjilali, qui a été formé, doit-on le rappeler, par le MCO. Auteur d’une belle saison lors du précédent exercice, Hichem Chérif, qui fit également un bon début de championnat, passe par une période difficile et son employeur doit le soutenir afin de le récupérer plutôt que d’opter pour la solution la plus facile, à savoir le laisser partir. Enfin, à noter que Hichem Chérif continue à s’entraîner avec ses camarades.

                    M. S.

 

Abdelilah ne veut pas céder son poste

Il n’y a pas si longtemps, Larbi Abdelilah avait confié, dans la presse, qu’il serait disposé à laisser le fauteuil de président à Ahmed Belhadj (Baba), lequel attendait que les performances de l’équipe en championnat s’améliorent pour éventuellement prendre la succession.

 

Par M. S.

D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Baba fit preuve de générosité en assurant les primes de matches et autres frais d’hébergements et de transport de l’équipe depuis que Youssef Djebbari a été destitué du poste de PDG. Toutefois, à l’approche de la signature du partenariat avec Naftal, le premier responsable du club s’est rétracté et s’accroche vaille que vaille à son fauteuil de président. En début de semaine, lors d’une réunion entre dirigeants, Abdelilah a été catégorique : «Je ne démissionnerai pas de mon poste.» «S’il vous plaît, je ne veux plus entendre parler de cette histoire de démission», insistera-t-il. Une réponse à laquelle Baba, qui se voyait déjà intronisé PDG de la SSPA/MCO, ne s’y attendait guère. D’ailleurs, d’après notre source, Baba était très remonté suite au revirement d’Abdelilah. D’ailleurs, l’un de ses conseillers lui aurait même demandé de fermer les vannes et de ne plus donner le moindre centime à l’équipe dirigeante. Cependant, ce n’est pas la première fois que Baba brandit cette menace pour, ensuite, dépanner financièrement les actuels dirigeants.

 

Le DJS rejette la revendication du président

Au bord de l’asphyxie financière, le club a besoin d’argent frais pour calmer les joueurs qui ne cessent de réclamer leurs salaires antérieurs. Larbi Abdelilah est allé à la rencontre de M. Badredinne Gherbi, le directeur de la jeunesse et des sports, pour lui exposer le problème financier avec l’espoir de bénéficier des aides de l’Etat. Une revendication que le DJS s’est déclaré incapable de satisfaire. «Les fonds alloués par la wilaya vont directement au compte du club sportif amateur», affirmera le premier responsable du sport à son interlocuteur qui souhaitait que cette enveloppe soit destinée à l’équipe professionnelle. Malheureusement, cela ne peut se faire, vu que les règlements n’autorisent pas les pouvoirs publics à verser des subventions à des clubs professionnels censés être gérés avec l’argent des sponsors et des actionnaires.

                       M. S.

 

Il était hier à Alger

Le président Larbi Abdelilah s’est déplacé hier matin à Alger où il a assisté à une réunion des présidents de clubs professionnels. Selon nos informations, il était également prévu qu’Abdelilah fasse un saut au siège de Naftal à Chéraga.

 

L’équipe n’ira pas à Sidi Lakhdar

Avant-hier, l’entraîneur Benchadli, accompagné de son adjoint Sebbah et du manager Elimam, s’est déplacé à Sidi Lakhdar (Mostaganem) pour visiter le complexe qui devait accueillir l’équipe pendant son stage hivernal. Finalement, celui-ci n’a pas plu au staff oranais qui a demandé à la direction d’opter pour un autre site.

 

Dagoulou incertain face à El-Hadjar

L’international centrafricain, qui se plaint d’une blessure derrière le genou, est incertain pour le match de coupe d’Algérie. Toutefois, devant se rendre hier chez le médecin, Eudes Dagoulou saura, à l’issue de cette visite médicale, s’il peut jouer après-demain.

 

Les trois émigrés ont rejoint le groupe hier

Les trois émigrés, à savoir le milieu offensif Bouderbal, passé par l’école de Lyon, le gardien Bara, formé à St-Etienne, et Sebihi, qui évoluait dans de petits clubs en France, ont rejoint hier le groupe à l’entraînement. Ils seront supervisés par le staff technique qui se prononcera sur leur sort.

 

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