Selon lui, cette rencontre avec les gens de la presse a pour but de sensibiliser les autorités de la ville d’Oran contre l’impasse financière que vit la société mouloudéenne. «Je ne comprends toujours pas les raisons qui poussent les autorités à bloquer les subventions revenant de droit au club», a-t-il indiqué après avoir passé en revue les conditions dans lesquelles a débuté la saison en cours de l’équipe dite professionnelle. Et d’ajouter : «Cette situation est identique à celle vécue au moment où je présidais la société l’année passée. A pareille époque, les subventions étaient bloquées aussi. Alors je suis dans le droit de m’interroger sur la raison de ce blocage. Pour votre information, sachez qu’un montant de près de 45 millions de dinars est destiné au MCO. 25 millions de la DJS et 20 millions de l’APC. Hélas, ce montant n’a pas été encore débloqué et on voudrait bien connaître la raison surtout que la situation est très critique.»
«Belhadj a refusé la présidence»
Tout en insistant sur l’impasse financière, Larbi Abdelilah a montré sa volonté de céder la présidence du conseil d’administration à la condition de trouver un preneur crédible. «Je suis prêt à laisser les commandes de ce club qui a besoin de l’aide de tous», a-t-il répété. Et de préciser : «A la condition qu’il soit capable de prendre en charge le club.»
Interrogé pour savoir si Belhadj dit Baba est concerné par cette condition, le conférencier a répondu : «Avec les membres du conseil, j’ai maintes fois proposé la présidence à Baba, mais il a refusé. Il ne veut pas de ce poste, que faire alors ! Il veut seulement s’impliquer de près dans les affaires de la société du MCO.»
«Eymael a coûté près de 300 millions en 2 mois !»
Au cours de son discours, le conférencier a fustigé le président du CSA-MCO, Youcef Djebbari et sa gestion. «Les problèmes ont commencé avec le limogeage de l’entraîneur Eymael à qui le club a versé près de 300 millions de centimes pour un travail et un séjour de deux mois seulement. Puis il a ramené un autre (ndlr, Raoul Savoy) hébergé à l’hôtel Royal en compagnie de Hans Agbo, nommé entraîneur-adjoint et dont le diplôme n’a pas été homologué par les instances. C’est ce qu’on appelle de la mauvaise gestion. A notre arrivée, on a pu régler ce technicien afin de ne pas confronter le club à un conflit vis-à-vis de la Fifa.
«El-Morro doit s’occuper de l’ASMO»
Poursuivant son allocution, Abdelilah s’est dit surpris contre les déclarations de Mohamed El-Morro en marge de la conférence de Youcef Djebbari, tenue le mois passé. «Comment s’est-il permis de parler de notre société alors qu’il est le P-DG de l’ASMO. Au lieu de s’occuper de son club, il s’amuse à parler des statuts qui n’ont rien à avoir avec la loi du code du commerce. C’est lui qui est en train de pousser Djebbari à prendre des décisions contraires à la loi commerciale. Il prétend être le consultant de Djebbari, mais en réalité, il ne dispose d’aucun document justifiant cette fonction. En clair, il ferait mieux de s’occuper de son club. Le MCO a ses propres enfants et qui sont capables de régler tous les problèmes entre eux.»
«A la FAF, on m’a parlé de mon passeport, pas d’autres choses»
Parlant des dettes dues aux litiges avec un groupe de joueurs, Abdelilah a tenu à rassurer en affirmant que le club n’a reçu aucune notification de la Ligue professionnelle. «Quand je me suis rendu au siège de la ligue, on voulait savoir si j’avais un passeport. A la ligue, on m’a parlé d’un voyage en Afrique du Sud pour assister à la coupe d’Afrique (ndlr, CAN 2013). Pour les litiges, la ligue nous a recommandé de prendre en charge le cas des joueurs espoirs. Les autres seront payés des droits TV de la FAF. Donc, à l’heure où je vous parle, le Mouloudia n’est pas concerné par le problème de litiges.»
«On pourrait se contenter des émigrés plus 2 ou 3 joueurs chevronnés»
Avant de conclure, Abdelilah a montré que l’équipe peut se contenter du trio d’émigrés Sebaïhi-Chaïb-Bara pour renforcer ses rangs. «Pour l’instant, on a tout réglé avec Sebaïhi. En principe, il passera ce soir au siège pour signer son contrat. Pour les deux autres, Chaïb et Bara, qui ont tapé dans l’œil de l’entraîneur Benchadli, ils pourraient être retenus dans l’effectif de l’équipe. Tout dépend des négociations avec les joueurs ciblés. Donc on pourrait se contenter des émigrés en plus de 2 ou 3 éléments chevronnés.»
«J’irai en Afrique du Sud»
Interrogé pour savoir s’il a réellement refusé de se rendre en Afrique du Sud, le conférencier s’est dit surpris tout en affirmant le contraire : «Qui a dit que j’ai peur d’y aller. Au contraire, j’ai laissé mon passeport au siège de la ligue. Donc je réponds à l’invitation pour faire le voyage incha Allah».
L. M. A.
Kalaïdji : «Yahia Salah a découvert une anomalie dans son contrat»
Présent au point de presse, le P-DG de la SSPA-MCO, Hassen Kalaïdji a soulevé plusieurs cas liés à la gestion de l’ancienne direction et du cas de la banque Arab-Bank qu’il accuse de complicité avec Djebbari. «De quel droit a-t-on modifié la délégation de signature. Si je me suis emporté au siège de la banque, c’est parce que je voulais savoir de quelle façon la banque a autorisé Haddou Moulay à signer des chèques sans notre aval», a t-il souligné. Avant de parler du cas de l’attaquant Yahia Salah : «Ce joueur à découvert une anomalie dans son contrat. Il est persuadé d’avoir signé pour une durée de trois ans. Selon lui, un contrat de 4 ans lui a été montré et sans son empreinte, ce qui est contraire à la réglementation.»
«Djebbari a signé la justification des 2 milliards de Belhadj»
A la question de savoir si le fameux montant de 20 millions de dinars prêté par Belhadj, est justifié par sa direction, le même Kalaïdji a ajouté : «Ecoutez, j’ai devant moi la copie du PV d’une assemblée extraordinaire tenue le 26 mai 2012 et présidée par Youcef Djebbari. Il a été décidé de voter à l’unanimité l’augmentation du capital de cette somme qui a été distribuée aux joueurs pour la signature de leur contrat pour la saison 2011-2012. La copie a été signée par Djebbari et moi-même ! Donc ce montant est bien justifié.»
Belhadj : «Je suis prêt à prendre la présidence, mais…»
Voulant connaître la raison l’empêchant de prendre les commandes de la société, Belhadj Ahmed dit Baba, a glissé ces propos, montrant le contraire de ce qui a été dit par Abdelilah. «Au contraire, je suis prêt à prendre la présidence. J’ai juste exigé que les gens qui sont au club s’impliquent comme je le fais. Il faut qu’ils mettent la main dans la poche. Moi aussi j’ai une famille et des enfants à nourrir. Je dois assurer leur vie quotidienne et leur avenir aussi», a-t-il lâché, hier au téléphone, depuis la France. Malgré notre insistance, il a refusé de donner le moindre détail sur les joueurs avec qui il est sur le point de finaliser.
Zarabi et Zazou veulent du concret
D’après une source digne de foi, les défenseurs Zarabi et Zazou sont prêts à opter pour le MCO. Le seul bémol reste l’indisponibilité des moyens financiers qui ont poussé ces deux éléments à se donner un délai. La même source indique que ces derniers auraient souhaité «voir du concret» avant de s’engager avec l’équipe des Rouge et Blanc.
Une réunion prévue hier
La direction du MCO a prévu une réunion avec l’ensemble formant l’équipe fanion, hier, au siège de la SSPA-MCO. D’après Larbi Abdelilah, les dirigeants devaient trouver un moyen pouvant convaincre les joueurs à revoir la décision de se mettre en grève et de reprendre les entraînements. Ce dirigeant a montré sa disponibilité à utiliser les mots qu’il faut pour apaiser la colère des joueurs. A suivre…
Belhadj en France depuis mercredi, la direction aux abois
A moins de quinze jours de la fin du mercato hivernal, la direction du MC Oran n’a toujours pas montré la couleur du renfort continuellement évoqué par ses dirigeants. Hormis le jeune émigré Sebaïhi, qui n’a pas encore officialisé son engagement, aucun signe d’une recrue ne se profile à l’horizon. Dans l’entourage de la direction, l’impasse financière qui accompagne le fonctionnement des responsables actuels a tout pour garantir l’échec de toute option de recrutement. C’est certainement la raison qui empêche ces derniers de finaliser avec les éléments dont seul le nom a été dévoilé. Même la piste du gardien Abderraouf Belhani, annoncé partant dans l’effectif des Rouge et Blanc, s’est envolée maintenant que les dirigeants n’ont pas été en mesure de le payer, laisse-t-il croire. Ce paramètre intervient au moment où Belhadj Ahmed s’est hâtivement rendu ce mercredi en France pour une affaire personnelle. Car, sans lui, tout le monde sait que les autres membres du conseil d’administration n’ont pas la possibilité de prendre en charge le recrutement de n’importe quel joueur ni la moindre dépense de l’équipe fanion. Le voyage de Baba, l’unique actuel bailleur de fond dans la bâtisse mouloudéenne ne fait qu’envenimer la situation financière d’un club aussi huppé que le MCO. C’est dire que les prochaines heures risquent de compliquer la donne tellement les dirigeants actuels donnent l’impression d’être aux abois, et pour cause.
L. M. A.
Le montant des joueurs en litige
Le P-DG Hassen Kalaïdji a pris le soin de dévoiler le montant des joueurs en litige financier avec le club phare de l’Ouest. Dix-huit (18) éléments doivent plus de 23 millions de dinars comme le montre la liste détaillée ci-dessous :
Bouterbiat.....4 260 000.00 DA
Sellimi………3 550 000.00 DA
El-Bahari……3 050 000.00 DA
Zidane……….2 800 000.00 DA
Tiah………….2 400 000.00 DA
Tahar……….. 1 830 000.00 DA
Bengoreine…... 825 000.00 DA
Plus onze (11) joueurs espoirs dont chacun doit 500 000.00 DA