MCO : Un compromis qui ne fait pas des heureux

A l’annonce du compromis entre Abdelilah et Djebbari dimanche dans le bureau du DJS, les supporters étaient visiblement heureux qu’enfin toutes les parties allaient unir leurs forces pour sauver le MCO qui est à sa énième crise.

Dès que l’information a circulé, on a vite compris que cette union n’allait pas faire que des heureux. Ainsi, «les comploteurs de l’ombre» sont sortis de leur réserve pour tout mettre en œuvre afin que Larbi Abdelilah fasse machine arrière. Ce dernier, qui s’est engagé devant le DJS à intégrer dans le capital de la société Youssef Djebbari, qui a acquis 300 millions en actions qui lui ont été cédées par Houari Haddou, l’ancien président des catégories jeunes, en plus des 10 milliards dont un chèque (1/4) est déposé chez un notaire. Une intégration dans le capital qui fera de Youssef Djebbari l’actionnaire majoritaire. On apprend de source sûre que Larbi Abdelilah est soumis à une forte pression pour se rétracter sur un engagement fait devant le premier responsable du sport de la ville, et surtout l’unique interlocuteur du wali, qui suit de près les événements qui se passent au MCO. Un revirement pourrait coûter très cher à Abdelilah qui doit honorer et mettre à exécution sa promesse, celle de saisir le notaire pour modifier les statuts de la société.

 

Baba veut le faire capoter

En apprenant qu’un compromis a été trouvé entre Abdelilah et Djebbari, il paraît qu’Ahmed Belhadj était fou furieux. De France où il se trouvait (il devait rentrer hier à Oran), le propriétaire du complexe Mezeghena aurait déclaré à ses proches qu’il est l’actionnaire majoritaire et qu’il est hors de question que d’autres, faisant allusion à Djebbari, intègre le capital. Si jamais cela est vérifié, Baba risque tout simplement de se mettre en porte-à-faux avec les responsables de la ville, d’autant, faut-il le rappeler, que ce compromis entre Abdelilah et Djebbari a été trouvé en présence d’un témoin et pas n’importe lequel, à savoir M. Badredine Gherbi, le directeur de la jeunesse et des sports, allant jusqu’à dire devant ce dernier que même le conseil d’administration ne pourrait l’empêcher de tenir son engagement. D’ailleurs, on se demande pourquoi toute cette agitation, alors qu’en ouvrant le capital aux investisseurs, c’est le MCO qui va en tirer profit. Si Djebbari s’engage à mettre plus de 10 milliards, Baba n’a qu’à redoubler la mise pour éventuellement devenir actionnaire majoritaire.

 

On fait la comparaison avec la réception de la mairie

Dans la panique qui s’en suivit après l’annonce du compromis trouvé entre Abdelilah et Djebbari, les personnes, qui sont contre, ont fait la comparaison avec la réception qui s’est déroulée à la mairie il y a deux mois où Abdelilah et Djebbari s’étaient réconciliés pour reprendre les hostilités le lendemain, néanmoins, ce qu’il faudrait savoir, cette fois, c’est que Abdelilah ne peut faire marche arrière vu qu’il a besoin d’argent frais pour payer les joueurs et que seul Djebbari, en sa qualité de président du club sportif amateur, pourrait venir à son secours en faisant passer les subventions allouées par les pouvoirs publics sur le compte de la SSPA/MCO, ce qui fait croire à tout le monde qu’Abdelilah n’a pas intérêt à revenir sur son engagement. Surtout que les joueurs sont décidés à ne reprendre l’entraînement qu’une fois leur revendication satisfaite (ils réclament la perception des salaires antérieurs, ndlr). Ce qui fait que Larbi Abdelilah n’a pas d’autre choix que de respecter l’engagement pris à la DJS  dimanche dernier.

M. S.

 

Que fera le DJS ?

Ayant été l’instigateur de la rencontre entre Abdelilah et Djebbari qui déboucha sur un accord qui viserait la sortie de l’équipe de la crise, maintenant que des parties veulent le remettre en cause en arguant que le conseil d’administration rejette l’accord conclu entre le PDG et le président du CSA, le DJS, qui agit dans l’intérêt du club, va-t-il sévir si jamais il se rend compte qu’en sortant de son bureau,

Larbi Abdelilah a changé d’avis ? Ce qui est certain, en revanche, c’est que les responsables locaux ne vont pas passer sous silence un éventuel revirement du PDG de la SSPA-MCO.

 

Les joueurs reprendront-ils aujourd’hui ?

Les joueurs, qui refusent toujours de reprendre l’entraînement malgré les informations faisant état d’un dénouement de la crise, campent toujours sur leur position. Toutefois, on laisse entendre qu’ils mettraient fin à leur grève aujourd’hui. C’est du moins l’information qui circule dans l’entourage du club.

 

Quel gardien sera recruté ?

On croit savoir que les recruteurs devraient conclure avec Zarabi d’ici la fin de semaine. Il est urgent pour eux de dénicher un gardien de but après que Hichem Mezaïr eut résilié son contrat. A cet effet, on croit savoir qu’après avoir perdu Belhani (NAHD), les recruteurs oranais ont établi une short liste dans laquelle figurent les noms de Daïf (USMA), Ouaddah (USMBA) et Bouhedda (MCS). Ce dernier, qui est passé par le club, serait, dit-on, la priorité du MCO si, bien entendu, le MCS, son actuel club, lui délivre un bon de sortie.

 

Silence radio pour Naftal

On ne sait toujours pas quand aura lieu la signature du contrat de partenariat avec la filiale de Sonatrach qu’on prévoyait la première semaine de janvier. Toutefois, selon Abdelilah, le club attend une invitation de la direction générale de Naftal prochainement afin d’élaborer un programme de partenariat. D’ailleurs, en marge de la réunion à la DJS, le PDG de la SSPA-MCO a émis le vœu que Djebbari accompagne la délégation à Alger le jour de la signature du contrat de partenariat.

M. S.

Benchadli reste à l’écart 

Alors que ses joueurs ont refusé de reprendre le travail, l’entraîneur Djamel Benchadli s’est muré dans un mutisme inquiétant, une position différemment commentée par les amoureux du club.

 

Sachant que dans cette affaire il y a surtout un conflit latent qui oppose son premier responsable, en l’occurrence Abdelilah, et celui qui l’avait ramené au MCO, à savoir Belhadj (Baba), d’où, apparemment, le mutisme de Benchadli qui ne souhaite prendre position pour aucune partie. Toutefois, pour l’opinion mouloudéenne, Benchadli doit prendre ses responsabilités en dénonçant les agissements des uns et des autres, car en boycottant le stage et à une semaine de la reprise du championnat (JSMB- MCO mardi 15 janvier), on imagine mal que l’équipe sera prête pour ce premier rendez-vous de l’année 2013. Alors que son collègue Fouad Bouali, qui vit une situation identique avec le CRB, ne cesse de dénoncer l’immobilisme de ses dirigeants pour résoudre la crise financière qui frappe le club, Djamel Benchadli, en se mettant à l’écart du conflit qui aura certainement des répercussions négatives sur l’équipe, ne rend pas service à cette dernière, il doit dénoncer tout ce qui se passe au club. Même les forces vives et autre majorité silencieuse doivent réagir pour sortir le MCO d’une crise dont il n’a pas du tout besoin !

M. S.

 

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