Une virée en plein milieu de la nature sauvage sud-africaine que les Slimani, Aoudia, Boudebouz ou encore Guedioura vont sans doute en garder de très bons souvenirs. Un voyage qui leur a permis de voir des animaux. Certains, ils ne les verront sans doute pas durant toute leur vie. Parmi ces animaux, l’éléphant, visiblement remonté rien qu’en apercevant la tenue verte des Verts, le match Eléphants Vs Fennecs a déjà commencé.
14h30 : le bus des Verts quitte le Bafokeng Sport Campus
Soucieux de faire vivre à ses lecteurs le safari auquel les Verts ont eu droit hier, Compétition a pris place devant le centre qui abrite les Verts très tôt, puisque on était sur place une demi-heure avant l’horaire fixé aux joueurs pour débuter le voyage. D’ailleurs, à 14h, une voiture de la police ainsi que 3 véhicules de la Protection civile étaient déjà arrivés devant le portail du centre, et seul notre journal était présent pour accompagner les Verts.
Quelques minutes plus tard, le bus qui transportera les Fennecs est à son tour arrivé, et quelques minutes plus tard (14h30), ce dernier quittera le Bafokeng Sport Campus avec des joueurs très enthousiastes de découvrir ce qui leur a été réservé.
15h15 : le bus arrive à destination, les joueurs expriment leur joie
La plupart des joueurs savaient que le voyage allait débuter à 14h30, mais personne ne savait exactement le lieu où ce safari allait avoir lieu, alors on s’est contenté de suive le bus, et peu à peu, on comprenait qu’il prenait carrément la route du Kwa Maritane Hotel qui les abritera à partir de demain jusqu’à la fin du premier tour de la CAN, car cet hôtel, comme on vous l’a si bien expliqué récemment, est situé en plein milieu du Parc naturel de Pilanesberg. Il était donc clair que ce dernier allait être leur destination.
Les Fennecs dans leurs camions, Belkalem déploie le drapeau algérien, Slimani s’occupe du reste
Il était exactement 15h15 heure locale, quand le bus a stationné devant l’entrée du parc naturel. Aussitôt arrivés, les joueurs ont quitté leur bus climatisé pour aller prendre place dans les camions découverts et équipés de chaises, habituellement réservés aux touristes qui viennent des quatre coins du monde pour apprécier Dame nature.
Les joueurs ont été scindés en deux groupes et chaque groupe dans son camion, alors que le troisième a transporté le staff technique, dont Vahid, qui a tenu à faire ce safari avec ses joueurs.
Une fois installés, c’était déjà le début du show Slimani. Ce dernier a formé sa clique et a commencé à chanter les différentes chansons qu’on entend souvent dans les stades algériens, dont la célèbre ‘’Mamamia’’. Il a été aidé dans ses œuvres par Soudani, Aoudia et même Belkalem qui a abandonné le temps d’un safari sa timidité qui fait sa force. D’ailleurs, ce dernier n’a pas oublié de ramener avec lui un drapeau national qu’il a accroché à l’arrière du camion qui le transportait.
15h25, le safari au milieu de la savane peut commencer
Après avoir tout réglé et s’être assuré que tout le monde était là (mis à part Lacen qui devait effectuer une IRM), les camions sont entrés : c’est le début de l’aventure.
Quelques mètres seulement plus loin, les joueurs de l’EN commençaient déjà à apprécier la diversité des animaux vivant dans ce parc. Dès le début, des singes, des rhinocéros et des bisons étaient visibles de loin, les joueurs armés de leur smartphone, de leurs tablettes électroniques, mais aussi de leurs appareil-photos numériques n’arrêtaient pas de zoomer leurs objectifs, non sans laisser paraître leur ébahissement devant ces images incroyables qu’ils étaient en train d’apprécier.
Des gazelles pour se souvenir de Ghezzal !
Chaque mètre parcouru par les camions qui transportaient les Verts leur permettaient de découvrir de nouvelles choses. Après les singes et les autres animaux qui avaient souhaité la bienvenue à Feghouli et ses camarades, les Fennecs ont pu apprécier les gazelles et leur beauté légendaire. Entre une photo et une autre, des cris de joie et des éclats de rires se faisaient entendre, il était impossible d’apprécier les gazelles, sans avoir une pensée pour Kader Ghezzal qui n’est plus avec le groupe dans cette CAN, mais auquel les joueurs ont pensé.
Nicole, le guide que les joueurs ont vite adopté
Avant de prendre place dans leurs camions, un Sud-Africain s’est présenté aux joueurs, il s’agit de Nicole, un guide sud-africain qui avait la mission d’accompagner les Verts. D’ailleurs, les Slimani, Soudani, Aoudia, Mesbah et même Feghouli qui s’est mis de la partie, emporté par la furia de ses coéquipiers, ont accueilli leur guide d’une façon typiquement algérienne. A chaque fois qu’il s’apprêtait à se présenter en disant : «My name is Nico…», les joueurs lui lançaient tous ensemble : «Olé», histoire de l’énerver, mais vite cette plaisanterie s’est arrêtée et on lui a souhaité la bienvenue à bord de ce safari qui aura été celui de tous les risques.
Des zèbres, des autruches, des girafes, des panthères et, enfin,… LE GRAND ELEPHANT
Des dizaines de kilomètres étaient déjà passés dans ce safari, les journalistes très nombreux à suivre le cortège de l’EN n’hésitaient pas à quitter leurs véhicules, mais vite ils ont été remis à l’ordre par les agents de sécurité qui nous rappelleront qu’il s’agit d’un parc naturel protégé et quitter les véhicules risque d’effrayer les animaux. D’ailleurs, on a vu plusieurs animaux, notamment les gazelles, s’enfuir en voyant autant de mouvement autour d’elles. Même les bisons ont préféré prendre la poudre d’escampette pour aller retrouver leur paix au fin fond de la savane sud-africaine.
En plus des zèbres, nombreux dans cette savane, les Verts ont vu des autruches, des girafes et même des panthères. D’ailleurs, celles-ci ont fait peur à tout le monde, d’autant qu’elles faisaient leur sieste au moment du passage du cortège algérien qui leur a visiblement perturbé leur sommeil, puisqu’elles ont quitté l’ombre que leur offrait un des arbres pour venir nous fixer des yeux. Un moment de terreur pour les joueurs qui ne voulaient pas rester dans cet endroit plus longtemps de peur de se faire dévorer avant le début de la CAN.
4h44, la grosse frayeur, un éléphant poursuit le camion des Verts en courant et le pire a été évité de justesse
Le cortège progressait doucement, les découvertes s’enchaînaient, après les chamois que les joueurs étaient contents de découvrir au même titre que les cerfs, le grand moment est enfin venu, certes au début du safari, on avait aperçu quelques éléphants profitant du calme de l’endroit, mais de très loin, mais ce qu’on assistera à 4h44 plus précisément, a failli faire tourner au drame ce safari.
En effet, le camion de Vahid ainsi que celui qui transportait Belkalem, Slimani, Cadamuro, Feghouli, Aoudia, Soudani et les autres avaient pris une route, tandis que l’autre, en a choisi une autre, notre voiture a choisi de suivre ce dernier et ce détour a failli être fatal : après quelques mètres à droite, on a remarqué que le camion s’était arrêté et avait même commencé à faire machine arrière, on s’est rapprochés pour voir plus clair, et là, la grande, voire la très grande surprise, un éléphant d’une taille gigantesque se dirigeait droit vers le camion, les Medjani, Guedioura, Boudebouz, Mbolhi, Mostefa, Kadir, Tedjar et Bouazza n’en croyaient pas leurs yeux, malgré cela, ils ont continué à filmer, pendant que l’éléphant accélérait les pas en direction du camion tout en lâchant de gros barrissements, une scène à couper le souffle, et certains joueurs ont préféré en rigoler.
Menaçant, l’éléphant balance sa trompe pour marquer sont territoire : «El Herba tsellek»
L’éléphant en question n’a pas voulu lâcher prise malgré la marche arrière enclenchée par le chauffeur du camion, il vient en courant en direction du bus, et on a même vu Tedjar mettre une jambe à l’extérieur du camion préparant sa fuite au cas où Bouazza et les autres n’arrêtaient pas de lancer : «ehreb ehreb» là, le chauffeur a appuyé à fond sur l’accélérateur et le pire a pu enfin être évité, mais de justesse, face à cette force incontrôlable celle de l’éléphant, cet épisode restera sur les langues de tous les joueurs de ce camion, qui ont pu se mesurer avec un élephant, eux qui vont bientôt croiser le fer avec les Eléphants de la Côte d’Ivoire, d’ailleurs les joueurs ont vite fait le lien et en ont longtemps rigolé.
5h20 première et dernier arrêt avant de rentrer à la maison
Une demi-heure après cette aventure vécue par le camion de Bouazza, le cortège a effectué un arrêt et les joueurs ont pu aller se rafraîchir dans une station en plein milieu de la nature, l’occasion pour Boudebouz d’aller raconter ce qu’il a vécu avec l’élephant énervé à son copain Cadamuro qui n’a pas cru ses yeux en regardant la vidéo qu’un journaliste lui a visionnée, certains étaient contents de ne pas avoir assisté à ça, au moment où le reste en étaient presque jaloux.
C’était la dernière étape de ce safari au plein milieu de la savane, les joueurs ont continué la route jusqu’à Sun City, l’autre coin paradisiaque dans cette région de Rustenburg, avant que tout le monde ne prenne place de nouveau dans le bus pour rentrer à la maison, pour raconter cette aventure à Lacen, mais aussi à leur famille, la journée fut inoubliable, et maintenant que les Verts ont pu sortir indemnes face à un vrai éléphant, pas sûr que les Ivoiriens leur fasse peur, la partie semble déjà dans la poche.
S. M. A.
Guedioura , Cadamuro et Vahid : «Ce fut magnifique»
Juste après le retour à l’hotel, Guedioura a publié sur sa page Facebook cette phrase : «Ce fut magnifique.» Il a apprécié la sortie, à l’image de tous les autre joueurs, y compris Cadamuro qui nous a dit avoir apprécié le safari. Vahid, de son côté, avec ses jumelles a sans doute vu des choses qu’il n’avait pas encore vues dans sa vie.
Vahid a tout vu à l’aide de ses jumelles
Pour mieux voir les animaux, surtout ceux qui étaient loin et petits, Vahid et les autres membres du staff technique avaient des jumelles qu’ils n’hésitaient pas à utiliser.
Il était effrayé quand il a vu les photos de l’attaque de l’éléphant.
Avant de quitter les Verts, on est allés voir le coach national pour lui montrer une photo de ses joueurs fuyant l’éléphant qui les a poursuivis, il était effrayé et on l’a même entendu murmurer : «Mais c’est impossible, il y a des limites, ils doivent quand même pas prendre autant de risques.»