Halilhodzic : «Faire une demi-finale»

Hier, à J-5 de la rencontre face à la Tunisie, Vahid Halilhodzic s’est confié à l’Agence France presse pour, évidemment, parler du tournoi africain mais aussi et surtout des objectifs des Verts.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Bosnien a été très clair dans son discours en affirmant qu’il faut viser une demi-finale : «Il faut faire une demi-finale ! Le président de la Fédération algérienne souhaite que je poursuive jusqu’à la Coupe du monde 2014. Tout dépendra des résultats comme beaucoup d’autres choses. Je suis plutôt dans la réflexion. Nous avons un groupe en reconstruction, inexpérimenté avec seulement trois joueurs ayant déjà disputé la CAN, mais enthousiaste, solidaire, homogène et généreux. Avant de penser à la demie, il faut penser à se qualifier pour le second tour. Nous sommes tombés dans un groupe difficile...»

«Il y a un gros favori, mais, derrière, tout est possible»

«… Il y a un gros favori, derrière tout est possible. Nous aurons le droit de penser à quelque chose une fois que l’on aura terminé dans les deux premiers, pas avant. Nous n’avons pas de certitudes, mais il existe une ambiance à même de nous faire réaliser de belles choses. Du moins si les joueurs retrouvent leur niveau optimum.»
Comme tout le monde le sait, à l’occasion du troisième match qualificatif de ce tournoi, Vahid Halilhodzic retrouvera la Côte d’Ivoire, une équipe qu’il a eu à driver lors de la CAN 2010 : «Je n’ai pas trop envie de revenir sur cette CAN, sur les pressions énormes que l’équipe avait pu subir. C’est impensable. Nous n’étions pas capables de jouer. C’est une expérience. Bien sûr que ce match contre la Côte d’Ivoire sera particulier, car l’Algérie nous avait éliminés dans un match où nous menions 2-1 à la 90’. On avait encaissé deux buts bizarres. Je ne veux pas rentrer dans les détails, me retourner sur ce passé. Je dirais simplement que j’étais déçu après le match, contrairement à certains joueurs ! C’était surprenant de leur part…»

«Avec cette équipe, on est capables de tout»

Il faut dire aussi que depuis son arrivée à la tête des Verts, Vahid Halilhodzic a complètement modifié leur façon de jouer, portée plus vers l’avant : «Je voulais donner un autre esprit à ce groupe, un jeu plus offensif. Cela n’a plus rien à voir. On est aujourd’hui beaucoup plus efficaces, on marque pas mal de buts. C’est une nouveauté pour cette équipe qui se basait davantage sur un jeu plus défensif, se situait bas sur le terrain avec parfois huit à neuf joueurs en train de protéger leur but. Ce changement de philosophie marche plutôt bien ; maintenant, on n’a rien gagné. Ce que l’on a acquis, c’est avec beaucoup de panache. Continuons notre chemin.»
Interrogé sur la CAN et ses caractéristiques assez particulières, l’entraîneur national dira : «Quand j’entends que la CAN occupe une place à part chez les Africains, je doute parfois. Ce n’est pas un challenge aussi prestigieux qu’une Coupe du monde, ils ne sont pas tous aussi motivés, sinon pourquoi y aurait-il autant de surprises ? Pourquoi le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Ghana ne la gagneraient pas plus souvent ? On a, en revanche, des outsiders surmotivés qui, grâce à de la rigueur, de la générosité, peuvent aller au bout comme la Zambie (en 2012). L’Algérie est venue justement avec beaucoup d’ambitions. Avec cette équipe, on est capables de tout», conclut Vahid Halilhodzic.

 

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