EN : 3 satisfactions et 3 déceptions

Il y a eu plus de satisfactions que de déceptions lors de ce stage de 14 jours effectué en Afrique du Sud.

En tout cas, Vahid Halilhodzic semble content de lui, des joueurs, mais aussi de la Fédération algérienne de football qui a fait le nécessaire pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions possibles. Aujourd’hui, à 48 heures du premier match officiel des camarades de Khaled Lemmouchia, on peut dire sans aucune crainte que les Verts sont prêts pour ce tournoi. Ainsi, on pourra relever trois des plus grandes satisfactions du sélectionneur national et trois déceptions majeures que le public, le staff et même nous les journalistes redoutions. Les déceptions, il y en a eu aussi.

 

Satisfactions

 

1- La générosité et l’engagement des joueurs

Ce que craignaient certains «spécialistes» lors de ce stage fut l’ennui et la routine qui pouvaient frapper les joueurs lors d’un si long stage. À part travailler très dur, deux fois par jour sous une chaleur suffocantes, écouter les discours du coach, dormir, manger et discuter quand ils avaient la force de le faire, les joueurs n’avaient absolument rien à faire. Loin de leur famille, des amis et de leur entourage, les joueurs se sont ennuyés, certes, mais le coach et les autres accompagnateurs des Verts n’ont rien remarqué de cela. «Oui, on s’ennuie c’est sûr, c’est normal, mais une CAN ne se gagne pas en dormant. Il faut bosser, se sacrifier et mettre de côté ce genre de choses, parce qu’au bout, il y a un rêve et un objectif qui éliminent tout ça. On est là pour travailler et c’est ce qu’on est en train de faire», nous dira un joueur de l’EN. Medhi Lacen, capitaine de l’équipe, va dans le même sens que son coéquipier. «Il fait très chaud, on travaille très dur, c’est difficile, mais il faut ce qu’il faut», écrit-il sur sa page Facebook. Un membre du staff ajoutera à ce propos : «Vahid sait parfaitement ce qu’il fait. Les joueurs et nous-mêmes le suivons dans chaque pas et, Dieu merci, tout monde adhère. Les joueurs sont généreux dans les efforts, leur engagement est indéfectible. Ils sont vraiment magnifiques.»     

 

2- Aucun blessé malgré les craintes…

L’autre grosse satisfaction du coach est que son infirmerie est vide.  Elle l’a été depuis leur arrivée ici en Afrique du Sud. Pourtant, toutes les conditions étaient réunies pour que des joueurs laissent des plumes lors de ce stage. Le changement de climat, la grosse charge de travail qu’ils sont subie, la non-compétitivité de certains joueurs et aussi et surtout le fait qu’il y ait beaucoup d’éléments qui reviennent de blessure tels que Mesbah, Cadamuro et Slimani. Mais, heureusement, tout le monde a tenu le coup. Sauf peut-être le petite frayeur Kadir (contusion au genou), aucun joueur ne s’est blessé lors de ce stage et cela enchante au plus grand point Vahid Halilhodzic qui pourra compter sur tout le monde et faire le choix du onze le plus normalement du monde.

 

3- Halliche, Mbolhi et les autres

La troisième satisfaction est relative aux craintes du coach avant même d’établir sa liste des joueurs qui allaient prendre part au tournoi. On parle bien évidemment de Rafik Halliche, qui est resté plusieurs mois sans compétition. Avant ça, il a chauffé le banc de Fulham pendant 2 ans. De Raïs Waheb Mbolhi, qui n’a pas joué avec son club depuis le mois de mai dernier, et de tous les autres joueurs qui reviennent de blessures et qui risquaient de rechuter à n’importe quel moment, tel que Mesbah, Cadamuro, Slimani. En effet, les deux premiers ont été plus que satisfaisant. Rafik Halliche est allé jusqu’à remettre en question le mérite de Belkalem et Medjani à être titulaire. Vahid a longuement hésité avant de faire son choix final quant à la paire centrale qui va jouer contre la Tunisie et, il faut le dire, ça lui a fait du bien d’hésiter parce que cela veut dire qu’il a le choix, ce qui n’est pas le cas de tous les autres sélectionneurs présents ici en Afrique du Sud. La même chose pourra être dite de Mbolhi, qui, en dépit des critiques, a montré un visage séduisant et rassurant et a donné raison à son coach qui a décidé, malgré tout, de le prendre à la CAN et d’en faire son numéro 1.

 

Déceptions

 

1- Saâd Tedjar

Le milieu de terrain de l’USMA, Saâd Tedjar, n’a pas donné raison à son coach, pour cause, il a été décevant à son entrée face à l’Afrique du Sud, et quant il a été titulaire lors du second match face aux Platinum Stars, il était loin, très loin de son niveau habituel. Parce que Vahid a eu à maintes reprises à expliquer, voire justifier son choix de prendre Tedjar et qu’il attendait impatiemment de prouver à tout le monde que c’était un bon choix, sa déception était immense quand il a constaté que, finalement, les gens qui s’interrogeaient sur l’utilité d’appeler Tedjar avaient peut-être raison. Vahid en est profondément déçu.

 

2 – La petite forme de son capitaine

Tout le monde est d’accord pour dire que l’équipe nationale avec Lacen et sans Lacen est différente. C’est le stabilisateur de l’équipe. Son poids est très grand. Vahid, en  tout cas, en fait son homme de confiance. Néanmoins, Lacen est remplaçant depuis quelques mois avec son club Getafe et quant on ne joue pas, on perd ses repères sur le terrain, on manque de rythme et de jus et, physiquement, on n’est jamais au top. Vahid a constaté ce retard de Lacen par rapport aux autres et ça l’a rendu très triste. Halilhodzic aurait souhaité que Medhi soit à 100% de ses moyens pour qu’il mène le groupe, montre la voie et donne l’exemple, mais il sait qu’il n’aura pas ce privilège, et ce, même si dans ses déclarations il affirme que Lacen sera prêt. «J’ai toujours pu compter sur Lacen. Il ne m’a jamais déçu», disait-il.

 

3- un autre joueur qu’il n’a pas voulu nommer l’a profondément déçu

 

Après le match face aux Platinum Stars, Vahid a tenu un discours plutôt positif. En plus de saluer la prestation de certains joueurs, il a aimé la réaction des joueurs en deuxième mi-temps. Mais, dans son discours, il n’y avait pas que de belles paroles. Vahid Halilhodzic, sans citer de noms, a dit que certains joueurs l’ont déçu. Il parlait bien évidemment de Saâd Tedjar et d’un autre joueur, un milieu de terrain sur lequel il comptait beaucoup et qui, jusque-là, n’a pas réussi à le convaincre de son mérite d’être avec le groupe. Tout le monde dans le groupe sait de qui voulait parler Coach Vahid, mais parce que ce dernier ne l’a pas nommé, on ne va pas le faire nous non plus. Mais une chose est sûre, ce joueur pourrait ne pas être utilisé lors de cette CAN.

 

  

 

 

 

 

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