Il faut bien manger et aller se coucher le plus tôt possible. Il n’y a rien de particulier, c’est comme en club, et les joueurs savent ce qu’ils doivent faire. C’est un match important, les joueurs ont hâte d’y être, mais avant cela il faut bien dormir et ne pas penser au match, préparer tranquillement sa tenue et se mettre au lit de suite. Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, il y une balade à faire. Et là, on évite de trop parler du match, on discute de tout et de rien afin d’éviter de se faire de la pression inutilement. Il faut évacuer la pression au maximum. Après le déjeuner, il fait piquer un somme. Un petite sieste de trois quarts d’heure, voire une heure, ne pourra faire que du bien. Ensuite, c’est le grand départ vers le stade. Il ne faut rien oublier de ses effets personnels, déjà que la veille déjà le sac est bien en ordre. Arrivé au stade, chacun est dans sa bulle, on va au vestiaire d’abord, ensuite direction le terrain. On tâte un peu l’état de la pelouse pour voir quel type de crampons il faut mettre, on s’aère un peu aussi avant de retourner au vestiaire, là chacun a son petit rituel, sa petite habitude, il y en a qui écoutent la musique, d’autres qui, comme moi, font une peu de lecture et puis, c’est le top départ. Out est chronométré à la seconde près. On rentre sur le terrain, derrière les arbitres et en face l’adversaire. C’est le grand moment. Là, on se parle les uns aux autres, on se dit : «Les gars, c’est le grand jour, on y est. C’est le moment. Alors un seul mot d’ordre : zéro regret. On donne tout pour n’avoir aucun regret par la suite.» Le moment le plus fort, c’est quand le capitaine dit «Allez les gars bismillah». Et c’est parti.
Y. M.