Slimani continue son mutisme, les attaquants n’ont pas marqué depuis longtemps, et cela s’est répercuté négativement sur le rendement des Verts. Du jeu, il y en a eu, notamment en première période, mais quand on ne marque pas, c’est souvent le scénario d’hier auquel on a droit. Islam tente d’expliquer ce malaise et avoue ne disposer désormais d’aucun droit à l’erreur.

- Premier match, première défaite, vos impressions ?

- Je crois qu’on a fait dans l’ensemble un bon match, on a eu des occasions, mais au final, il nous restait de marquer, ça s’est joué sur de petits détails. Incha Allah, on fera en sorte de se rattraper face au Togo.

- Vous avez fait une très bonne première période, mais vous avez flanché lors de la seconde lorsqu’ils avaient rééquilibré le milieu du terrain ?

- Non, je pense que même en seconde période, on a pu les dominer quelque peu, mais dans le foot, une partie ça se joue jusqu’à la dernière minute, je ne sais pas ce qui s’est passé.

- Le Togo au prochain match, c’est déjà décisif, vous les avez vus jouer ce soir ?

- Oui, c’est une équipe impressionnante. Une très belle équipe, ça ne va pas être facile, mais on n’a pas d’autres choix que de les battre.

- On a vu que vous étiez inefficaces, il y a eu votre tête sur la transversale, et puis plus rien, qu’est-ce qui vous a manqué pour marquer ? 

- Vous évoquez la malchance, moi, je vous dis, et si l’arbitre avait sifflé le penalty de Feghouli, sans doute le match aurait complètement changé.

En tout cas, sur mon tir, je crois que j’ai fait ce qu’il fallait, j’ai bien décroisé ma tête, mais la balle n’a pas voulu aller au fond.

- A part ça, on sentait qu’il vous manquait les mouvements en attaque, on vous sentait isolé…

- Non, je ne suis pas d’accord avec vous, on a beaucoup bougé sur le front de l’attaque, on a eu beaucoup d’occasions, mais comme on dit chez nous, allah Ghaleb. Parfois, il y a des jours comme ça où rien ne marche.

- Certains pointent déjà du doigt la tactique ultradéfensive du coach…

- Pourquoi ? Moi, je pense qu’elle nous va pas mal, on joue bien avec et on s’est créé des occasions.

- Mais vous n’avez pas marqué…

- Là, c’est un problème d’efficacité qu’on va essayer de travailler pour être prêts face au Togo.

- D’habitude, vous jouez aux côtés de Soudani, ne vous a-t-il pas manqué ?

- C’est vrai, je reconnais que c’est lui d’habitude qui joue à mes côtés, mais moi, personnellement, je n’y peux rien, c’est le coach qui a choisi les joueurs, on doit respecter ses choix.

- Qu’en est-il de votre état physique, comment vous vous êtes senti ?

- Moi, personnellement, je me suis très bien senti.

- En 2010, l’EN avait aussi débuté la compétition avec une défaite amère, mais vite, elle s’est ressaisie, c’est le scénario que vous espérez maintenant, c’est ça ?

- Après une telle défaite, il nous reste qu’à travailler, mais aussi prier pour que ce scénario se répète, car on a grillé notre joker.

- Qu’est-ce que le coach vous a dit aux vestiaires ?

- (Il se tait un moment) Que voulez-vous qu’il nous dise, on préfère attendre la réunion pour faire le point.

S. M. A.

 - «Il y a des jours comme ça où rien ne marche»

- «On a grillé notre joker»