C’est hier en milieu de journée que la séance de visionnage vidéo a eu lieu. Samir Brixi, comme d’habitude, a préparé une vidéo montrant des séquences de jeu du Togo. Bien que nous ayons tous les détails de ladite réunion, nous avons décidé, pour le bien de l’équipe nationale, de ne dévoiler que les grands axes, sans entrer dans les détails.

Au cours de cette séance, Vahid Halilhodzic a expliqué avec des détails les points forts et les points faibles de l’adversaire. Pour lui, les Eperviers sont largement à la portée de son équipe. «On peut battre cette équipe», leur dira-t-il au cours de son discours.

 

«Leur bloc équipe est défaillant»

Pour commencer, Vahid Halilhodzic a parlé du jeu collectif des Togolais. Pour lui, leur système de jeu a beaucoup de défaillances que les Algériens peuvent exploiter, à commencer par le boc équipe. «Leur bloc équipe est défaillant», leur dira-t-il. Le Bosnien pense que l’équipe du Togo laisse beaucoup d’espaces entre les lignes, que ses milieux de terrain et ses attaquants peuvent exploiter. «Il faudra les prendre de vitesse et donner en première intention», précise-t-il à ses joueurs  avant d’ajouter : «Ils savent garder le ballon mais dès qu’ils le perdent, ils ont du mal à se replacer et à revenir dans leur zone.» Gervinho les a eus plusieurs fois, en profitant des espaces laissés derrière, surtout sur les côtés. Il faisait des appels dans le dos des latéraux pour ensuite se retrouver en tête à tête avec l’un des centraux et, grâce à sa technique et sa vitesse, il gagne le duel. C’est comme ça que le premier but des Eléphants était venu.

 

«Ils ont des défenseurs costauds mais prenables»

Le sélectionneur national pense aussi que Didier Six, l’entraîneur du Togo, a choisi des défenseurs certes costauds et agressifs mais prenables si on les combat à terre. «Les défenseurs togolais sont costauds. Très costauds même. Ils sont difficiles à battre dans les combats physiques, surtout dans les airs. Mais si on joue notre jeu, le jeu rapide et à terre, on peut facilement les passer.» Ce que veut dire Vahid par là, c’est que les défenseurs togolais sont lents et faciles à passer à condition de poser le ballon à terre, jouer vite et faire appel à sa technique et sa ruse, non à son physique pour passer, et là on citera l’exemple du premier match Côte d’Ivoire-Togo. Gervinoho, qui était le meilleur Eléphant sur le terrain, a eu raison des défenseurs togolais plusieurs fois, parce qu’il est rapide, technique et intelligent dans son jeu, tandis que Drogba, qui est assez lent et qui préfère les combats physiques, est passé complètement à côté face à des défenseurs tels que Bossou Vincent (n°9) et surtout l’expérimenté Nibombe Daré (n°2), tous les deux des gaillards de plus d’1m90.

 

«Attention à Gakpe, il porte le numéro 17 !»

En ce qui concerne les points forts de cette équipe togolaise, Vahid Halilhodzic pense que Gakpe Serge Selom (n°17), milieu gauche du FC Nantes, est leur plus grand atout. Très technique, il en a fait voir de toutes les couleurs aux défenseurs ivoiriens. Gakpe est un très bon joueur. Il porte le n°17 et joue à Nantes. Il ne faut pas lui laisser beaucoup d’espaces, sinon il peut nous créer beaucoup de problèmes. Il faut faire très attention, c’est un excellent joueur», leur lancera Vahid Halilhodzic. Lacen et Guedioura sont avertis.   

 

Ça s’est passé lors de la séance vidéo

 

Brixi montre aux joueurs le point faible d’Adebayor !

Le coach national a laissé le meilleur pour la fin : Emanuel Adebayor Cheyi. Et c’est là que les défenseurs ont été interpellés. «Vous connaissez tous Emanuel Adebayor. J’imagine que vous l’avez vu jouer à maintes reprises. Pas la peine de vous dire qu’à lui seul, il peut déstabiliser toute une défense. Il est grand, technique et très intelligent», dira Vahid, avant que le spécialiste de la vidéo et des statistiques, Samir Brixi, ne prenne le relais. «J’ai vu et revu plusieurs actions de jeu d’Emmanuel Adebayor, et voilà ce que j’ai découvert (il leur montre le défaut d’Adebayor). C’est là que réside la faiblesse de ce joueur. Les statistiques ne mentent pas, les voici… Donc si on veut le stopper, voilà ce qu’il faut faire.» (NDRL : on a choisi de ne dévoiler les détails qu’après le match.)