«Ne remettons pas en cause le travail d’un an et demi» «On a tous échoué, pas seulement les attaquants» «Malgré les derniers résultats, le président apprécie le travail du coach» «Pour le peuple, le staff et le président on doit gagner face aux Eléphants» «Il faut se qualifier au Mondial» «Dire qu’on a tout fait serait trop facile»

- Quel est l’état d’esprit du groupe après cet échec inattendu ?

- On est déçus pour tout le peuple algérien qui nous a soutenus, que ce soit ici ou à partir du pays, je suis abattu.

- Ils sont déçus comme vous le dites, mais ils sont surtout furieux…

- Comme tout le reste du groupe, je comprends leur peine, leur déception. On n’a pas pu répondre à leurs attentes. Ils ont cru en nous et on les a déçus. On leur demande pardon. Mais, maintenant, il ne faut pas remettre en cause tout le travail qu’on a fait depuis un an et demi.

- Que vous a-t-il manqué ?

- On a manqué de réussite devant parce que sur les deux matchs on a dominé. La Tunisie a eu plus de 80% de réussite, le Togo aussi. Alors que nous, on se crée pleins d’occasions, mais on ne marque pas.  

- C’est la faute aux attaquants, alors ?

- Non, je n’ai pas dit ça. On ne va pas rejeter la faute sur les attaquants, c’est un groupe, on travaille tous ensemble, c’est la faute à tout le monde. On doit tous assumer notre échec, mais c’est bien dommage parce que ça nous élimine de cette CAN.

- Qu’arrivera-t-il, selon vous, après cette élimination ?

- Je ne sais pas ce qui va arriver par la suite. Ça va dépendre de ce que va décider le boss. Je pense que le président est content du travail du staff technique et surtout de celui du coach, malgré les derniers résultats.

- Ça sera difficile pour vous de renouer avec les éliminatoires de la Coupe du monde après un tel échec ?

- Ça sera difficile, mais pas à cause de cet échec. On croit très fort en nos capacités. Ces deux derniers résultats ne nous feront pas douter, bien au contraire, Il faut prendre les matchs de la CAN comme une expérience et s’en servir lors de nos prochains rendez-vous. Il faut se qualifier à la Coupe du monde parce que ça reste un très bel objectif.

- Pensez-vous avoir tout fait au point de n’avoir aucun regret ?

- Bien sûr qu’on a des regrets. Dire qu’on a tout fait serait trop facile, il ne faut pas se cacher derrière tout ça. Je maintiens qu’on a bien joué, on a dominé, mais on a des défaillances.

- Premier pays éliminé, vous attendiez-vous à un tel scénario ?

- Non, jamais. On est venus avec beaucoup de confiance, beaucoup d’espoir, maintenant, après deux matchs, on a zéro point et zéro but, mais je le dis et je le répète, il ne faut pas accuser les attaquants, l’échec est collectif.

- Comment voyez-vous l’avenir ?

- L’avenir ?  Il faudra bien oublier et avancer. Le coach a assez de métier et d’expérience pour nous amener à dépasser ça. Je ne pense pas qu’il va y avoir une cassure. On surmontera ça ensemble.

- Selon vous, un renfort est-il nécessaire devant ?

- Je ne sais pas s’il va y avoir de nouveaux joueurs, ce n’est pas à moi de parler de ça. Mais s’il y a des joueurs qui peuvent apporter un plus, je ne vois pas d’inconvénient.

- Vous allez affronter la Côte d’Ivoire, le favori de cette CAN. Avec quel état d’esprit allez-vous aborder ce match ?

- On va jouer à fond, ça c’est sûr. On est certes éliminé, mais on est encore là. Il nous reste un match à jouer face aux Eléphants. On va se donner à fond pour au moins empocher trois points dans ce tournoi. On  le doit au peuple algérien, au staff, au président et à nous-mêmes.

A. B.