Halliche : «Je n’ai pas sauté avec Drogba, car je suis blessé à l’épaule»

Encore une fois, Rafik Halliche a eu affaire à un gros morceau en la personne de Drogba. Il a eu pour mission de le surveiller, mais l’Eléphant a marqué. Halliche nous raconte son match et la participation des Verts dans cette CAN. Ecoutons-le.

- Un nul face à la Côte d’Ivoire qui clôt votre participation à cette CAN, vos impressions ?

- Hamdoullah, comme d’habitude, ce fut une belle prestation. Dommage, on gagnait 2-0, mais en fin de match, il y a eu le but de Didier Drogba, alors que le second, c’était un tir raté, puis dévié par notre propre joueur dans nos propres buts. Cette édition est terminée pour nous, on doit apprendre de nos erreurs.

- Vous avez sans doute tiré des enseignements, lesquels ?

- Les enseignements, c’est qu’il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs. Incha Allah, ça sera qu’une petite expérience qui servira ce jeune groupe à l’avenir.

- Vous êtes revenu à l’occasion de cette CAN et vous avez même joué deux matches. Comment avez-vous vécu cela ?

- J’avais hâte de retrouver les rangs de la sélection, on a encore le temps de s’améliorer, et moi aussi, d’ailleurs, afin de donner un plus à l’équipe.

- L’Algérie a marqué aujourd’hui deux buts, mais a encaissé deux buts, ce qui donne un total de 5 buts encaissés durant ce premier tour, ne trouvez-vous pas que c’est un peu trop ?

- C’est sans doute dû à un manque de cohésion, vu que cette défense n’a jamais joué ensemble. Puis, aujourd’hui, les Ivoiriens ont eu beaucoup de réussite. Je crois qu’il ne faut même pas évoquer le second but, c’était un tir dévié, pour moi, ce n’est pas un but qu’on peut comptabiliser.

- Racontez-nous ce qui s’est passé sur ce but de Drogba, il a sauté plus haut que vous d’une manière impressionnante,  et vous vous êtes contenté de le regarder, pourquoi ?

- Eh bien, figurez-vous que j’étais blessé à l’épaule. Ça me faisait mal,  je ne pouvais pas sauter. Je ne sais pas si vous avez remarqué, toute la deuxième mi-temps, je n’ai pas sauté. Il n’y avait que les milieux qui sautaient, moi, je me contentais de revenir derrière, et là, on était un contre un, et je ne pouvais pas sauter.

- Vous pouviez demander le changement, non ?

- Vous rigolez, moi demander le changement à cause d’une blessure à l’épaule, non, jamais. J’aurai eu droit à un bon discours du coach, non sérieusement. Certes, elle m’empêchait de sauter, mais pas à faire le reste.

- Un mot sur votre nouvelle association avec Belkalem, comment l’avez-vous trouvé ?

- C’est notre second match déjà ensemble. Je crois qu’on a senti quand même qu’il y a eu une progression. C’était un match meilleur que le précédent. Je crois qu’il nous reste encore du temps pour travailler et aller de l’avant.

- Vous avez détrôné Medjani dans son poste, qu’en pensez-vous ?

- Non, il ne faut pas penser comme ça. On est tous là, prêts à rendre service à l’équipe, que je joue moi, Medjani, ou un autre, c’est la même chose. L’essentiel est que le coach atteigne son but et l’équipe aussi.

- Rafik, maintenant que cette CAN est terminée pour vous, dites-nous qu’est-ce qui a manqué à cette équipe ?

- Un peu d’expérience peut-être, un peu de chance aussi, mais aussi des erreurs.

- Votre coéquipier en sélection et en défense, Carl Medjani, vient de signer à Monaco, un mot peut-être sur ça ?

- Je le félicite, c’est quelque chose de bien pour lui. C’est un bon joueur, on lui souhaite tout le bonheur et le succès du monde dans sa nouvelle aventure.

- Il quitte la Ligue 1 pour la Ligue 2, est-ce normal ?

-Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de répondre à cette question.

- Vous avez déclaré après la défaite et l’élimination face au Togo que l’Algérie allait jouer le match de la Côte d’Ivoire pour sauver l’honneur, est-ce qu’avec ce nul, on peut dire que l’honneur est désormais sauf ?

- Bien sûr, on a sauvé l’honneur, car on a joué quand même contre une très grande équipe, de surcroît favori de cette compétition. Incha Allah, ça sera le début d’une nouvelle période plus positive où l’EN reviendra en force.

S. M. A.

- «Je ne pouvais pas demander le changement à cause d’une telle blessure» 

- «Avec plus de cohésion en défense, on sera plus forts»

- «Bien sûr, on a sauvé l’honneur»

 

 


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