Samassa Mohamadou : «Convaincu que Kadir réussira à l\'OM»

L\'attaquant vedette des Aigles du Mali, ex-joueur de Valenciennes, actuellement au Chievo Vérone, Mohamadou Samassa, est convaincu que son équipe a les moyens d\'aller jusqu\'au bout dans ce tournoi. Après avoir éliminé le pays hôte, «tout devient possible pour le Mali», réplique l\'excellent avant-centre de Chievo Vérone.

- En débarquant en Afrique du Sud, pensiez-vous pouvoir atteindre les demi-finales ?

- On ne prévoit rien dans ce genre de tournoi. On se prépare, on se donne à fond et c\'est tout. Aujourd\'hui, on est en demi-finale, on a envie d\'aller encore plus loin et, pourquoi pas, remporter le titre? On a une très bonne équipe, un bon staff, on croit en nos capacités et on a trop envie d\'honorer les couleurs du Mali.

- On a l\'impression que cette équipe monte en puissance parce que le Mali qu\'on a vu face à l\'Afrique du Sud est meilleur que celui du premier tour…

- Passer le premier tour dans ce genre de tournoi est le plus difficile. Il y a trois matchs, des calculs à faire… Il faut bien gérer…Mais à partir des quarts de finale, tous les matchs ressemblent à des finales. Il faut qu\'une équipe gagne et l\'autre perde et c\'est là que la compétition devient excitante. Les joueurs ont envie de passer, ont envie de donner plus et d\'avancer dans le tournoi.

- Vous avez très mal commencé le match face au Bafana Bafana, mais après, vous avez réussi à remonter la pente et dominer les débats…

- On savait qu\'on allait subir le jeu lors des premières minutes. On joue le pays hôte, devant 70 000 supporters, ce qui n\'st pas facile… Après le but qu\'on a encaissé après une demi-heure de jeu, on n\'a pas lâché. On est restés bien en place et on a continué à jouer notre jeu. On n\'a jamais douté. Seydou égalise au début de la seconde période, on aurait pu, je pense, tuer le match… Après, on va aux prolongations, l\'Afrique du Sud a lâché un peu physiquement… Ensuite notre gardien a fait la différence lors de la séance des tirs au but.

- Justement, vos compatriotes dans les tribunes étaient convaincus que vous alliez passer en cas de tirs au but…

- Ah bon, ça n\'a as été notre cas…(rire) Mais, c\'est vrai que Diakité est excellent à ce jeu. Il a fait la différence et je le félicite pour sa prestation.

- On a l\'impression que votre équipe est plus motivée que les autres, cela a-t-il un rapport avec ce qui se passe dans le nord du Mali ?…

- Je ne sais pas pour les autres, mais, nous, en tout cas, on est hyper motivés. La situation au Mali est critique. Compliquée. Le peuple souffre et on a envie de lui rendre le sourire ne serait-ce que le temps d\'une journée. C\'est pour eux qu\'on joue et c\'est à eux qu\'on pense tout le temps.

- Avez-vous des nouvelles du pays ?

- Oui, bien sûr. Que ce soit à Paris ou au Mali, on est en contact permanent avec nos familles. C\'est important pour nous de communiquer avec les gens qu\'on aime et surtout les entendre dire qu\'ils sont fiers de nous… ça nous rend fiers.

- Votre ex-équipier à Valenciennes, Foued Kadir, est déjà rentré en France… Un message à lui faire passer…

- Ah Foued, et bien je lui souhaite bonne chance avec son nouveau club, l\'OM. Il doit être triste après l\'élimination de l\'Algérie. C\'est toujours difficile dans ces cas-là. J\'espère qu\'il pourra se ressourcer dans son nouveau club. C\'est un bon joueur et je suis convaincu qu\'il réussira à Marseille. D\'ailleurs, je profite de cette occasion pour le saluer.  

- Justement, vous attendiez-vous à l’élimination de l\'Algérie ?

- C\'est vrai que l\'Algérie faisait partie des outsiders, mais personne ne s\'attendait à ce qu\'elle soit éliminée aussitôt. Je ne sais pas ce qui s\'est passé au juste dans votre équipe, mais ce départ précoce a surpris tout le monde. Cela prouve encore qu\'il n\'y a pas de petites équipes en Afrique.

A. B.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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