L’ex-international Boualem Laroum, avec lequel nous avons pris attache hier, a bien voulu nous donner son avis sur les deux demi-finales de la CAN disputées mercredi en Afrique du Sud.

Pour la première rencontre qui a mis aux prises le Nigeria avec le Mali, le technicien algérien estime que la qualification du Nigeria est amplement méritée, eu égard à la physionomie de la partie, tout en précisant que l’entraîneur Keshi a mis en place un dispositif tactique adéquat en rapport avec les forces et les faiblesses des Maliens : «Le match était intéressant à plus d’un titre entre deux équipes aux styles différents. Le Nigeria a su exploiter les faiblesses du Mali, en imposant un rythme rapide par rapport au style de jeu lent de son adversaire. Le coach du Nigeria, qui connaît bien le Mali pour l’avoir entraîné par le passé, a mis en place une stratégie fiable qui a porté ses fruits. Il a complètement étouffé les Maliens qui ne pouvaient faire face au rythme imposé par les joueurs du Nigeria, très rapides et bien inspirés. La jeunesse de la plupart des joueurs des Super Eagles a fait la différence face à l’expérience des joueurs maliens. En tout cas, le Nigeria dans cette CAN est en train de revenir progressivement à son meilleur niveau», a indiqué Laroum.

«Le Burkina, c’est costaud»

A propos de la seconde rencontre entre le Burkina Faso et le Ghana, l’ex-entraîneur du CRB a mis l’accent sur la qualité de cette rencontre intense et agréable qui a tenu en haleine tous les gens qui ont suivi cette empoignade, malgré l’état catastrophique de la pelouse de Nelspruit. «On a assisté à un match de très belle facture, intense et engagé entre deux belles équipes. Franchement, si ce match s’était tenu sur une bonne pelouse, le niveau aurait été plus élevé. Les deux sélections nous ont réconciliés avec le beau football avec un souci permanent d’aller vers l’avant et de marquer. Les deux équipes jouaient pour un objectif précis, qui était de marquer. D’ailleurs, si vous avez remarqué dans les 10 dernières minutes du temps règlementaire, plus de cinq occasions de but ont été ratées de part et d’autre. Ceci  démontre bien que les deux équipes ont pris des risques en jouant sans faire de calcul. C’était vraiment très beau à voir», a précisé notre interlocuteur. Et d’enchaîner : «Les deux équipes ont joué avec un style direct, ce qui a rendu la partie agréable et intéressante. Franchement, la victoire du Burkina ne m’a pas surpris, car je connais le potentiel de cette équipe qui renferme en son sein des joueurs costauds, car en plus de leur puissance physique ils sont  bons techniquement.»

K. H.