«1 ou 2 joueurs ont fait des bêtises on réglera ça entre nous»
En plus de l’aspect technique auquel Vahid accorde beaucoup d’importance, certaines affaires extra sportives ont perturbé le travail du coach et le bon fonctionnement du groupe, Vahid en a fait soin affaire d’ailleurs et il compte d’ailleurs les régler prochainement, il s’agit de questions disciplinaires qu’il a du gérer lors du séjour en Afrique du Sud. «1 ou 2 joueurs ont fait une bêtise, on va régler ça entre nous», a-t-il laissé entendre, mais sans pour autant s’alarmer, car visiblement ces «dépassements» ne sont pas de la gravité qui les éloigneraient de ses plans, mais le coach tâchera quand même de mettre les points sur les i avec eux probablement dès la prochaine rencontre face au Bénin, une intervention qui aura l’effet d’un avertissement, car avec ce joker grillé le coach ne tolérera plus d’écarts disciplinaires à l’avenir.
S. M. A.
Il ne regrette pas de s’être préparé en Afsud
Alors que des techniciens ont critiqué le déroulement du stage préparatif pour la CAN dans le même pays où s’est jouée la compétition, Vahid Halilhodzic a affirmé être totalement satisfait de son choix, il ajoute qu’il ne regrette aucunement ce dernier : «aller se préparer en Afrique du Sud était un excellent choix», a-t-il laissé entendre.
«Le match de Platinum nous a induits en erreur»
Après un mutisme inquiétant face à l’Afrique du Sud le 12 janvier dernier, Vahid s’était rassuré en battant Platinum Stars 4-1 dans un match ou a fonctionné en sélection, la plupart des joueurs ont eu leur chance dans ce match et ils ont donné le meilleur d’eux même, d’ailleurs Vahid reconnaît que cette rencontre l’a induit en erreur au moment où il préparait le derby face à la Tunisie : «Ce match m’a trompé,
les 4 buts face au Platinum m’ont donné signe que l’équipe était prête pour la Tunisie», a-t-il reconnu sur le plateau de l’ENTV.
S. M. A.
«On avait des difficultés dans les duels au sol, c’est la preuve d’un manque de détermination»
Malgré tout ce qui s’est dit sur la défense qui a encaissé quand même 5 buts en 3 matches, ce qui est un peu trop pour une équipe voulant aller loin dans une CAN, Vahid Halilhodzic reste satisfait de ses choix, il a défendu crânement son équipe et sa défense, notamment dans l’axe où il trouve qu’elle était pas mal dans les duels aériens, d’ailleurs ce n’est pas qu’en défense que ce point a été enregistré mais aussi au milieu et en attaque, où les duels aériens ont été d’après lui le maillon fort du jeu de son équipe.
En revanche, il a relevé un problème qu’il tentera rapidement de régler, celui des duels perdus au sol, il a remarqué que ses joueurs étaient un peu trop naïfs dans ce registre, peut être par manque d’anticipation ou même à cause d’un problème de position- nement des joueurs, mais Vahid a une autre explication : «On avait des difficultés dans les duels au sol, c’est la preuve d’un manque de détermination, en l’air on a gagné des duels, mais au sol pas du tout, et ça m’a poussé à visionner plusieurs fois les rencontres», a-t-il laissé entendre, accusant ouvertement sans les citer, certains joueurs, peut-être ceux qui l’ont déçu durant la compétition.
S. M. A.
L’inefficacité c’est la faute à Belkalem aussi, d’après le coach !
En réponse à une question sur l’inefficacité de son équipe, Vahid a rappelé aux gens que l’équipe d’Oum Dourman a quand même pu scorer un but malgré les difficultés offensives qu’elle avait, en référence au but d’Antar Yahia face à l’Egypte, il ajoute que Belkalem n’était pas fort dans cet exercice, et ce, en dépit des occasions qu’il avait pour scorer. «Un joueur comme Belkalem avait 4 à 5 possibilités pour marquer, mais il ne l’a pas fait, avant c’est le stoppeur qui marquait comme face à l’Egypte au Soudan», a-t-il dit.
S. M. A.
Vahid confirme les carences au poste de latéral droit :
«On avait Hachoud, mais…»
Après la CAN, Vahid est sorti comme on le sait avec beaucoup d’enseignements. Le Bosnien, en dépit du manque d’efficacité de son équipe a mentionné avec beaucoup de déception d’autres imperfections, que ce soit en attaque, au milieu ou en défense.
Avant-hier, en direct à la télévision, Vahid Halilhodzic a expliqué ce qui n’a pas marché, il a eu un discours plutôt technique et tactique refusant d’expliquer l’échec par des paramètres extra sportifs qui ont pourtant contribué au fiasco.
Dans un groupe de 23 joueurs, l’un des rares postes où l’EN n’a pas été gâtée avec aucun joueur de métier, c’est le poste de latéral droit, déjà dans l’une de nos dernières livraisons, on était revenus sur ce problème qui était visible lors de la CAN, les deux couloirs n’étaient pas équilibrés, ce qui s’est répercuté sur le jeu des Verts, qui est devenu déséquilibré, certes devant il y avait des joueurs comme Feghouli qui étaient capables d’animer une partie de ce couloir, mais pour un meilleur rendement et une meilleure productivité offensive, la collaboration entre un latéral droit et un ailier est très importante, ça donne souvent de la profondeur au jeu lorsque l’Entente est parfaite et que le latéral droit maîtrise bien son sujet, ce qui n’était pas le cas pour les Verts en Afsud avec tantôt Mostefa et d’autres fois Cadamuro qui se sont succédé à ce poste.
«On n’a malheureusement pas Alves»
On le sait, Vahid veut coûte que coûte instaurer les mêmes bases de jeu du Barça avec l’EN, certes c’est inaccessible vu l’indisponibilité de joueurs comme ceux des blaugranas, mais il veut tout de même trouver des solutions pour se rapprocher le plus de son modèle, d’ailleurs quand il évoque le poste de latéral droit, il parle avec déception de l’absence d’un vrai joueur capable d’assurer ce rôle dans ses plans : «On n’a pas Alves à côté, mais on avait Hachoud, un joueur très intéressant, mais à l’extérieur, il a un problème pour s’imposer, d’ailleurs même au MCA il a eu un problème pour gagner sa place», a-t-il dit, montrant qu’il regrette tout de même la régression du niveau de Hachoud, un joueur qui l’avait épaté l’été dernier durant quelques matches disputés à Tchaker, mais qu’il n’a pas eu le courage de reconduire au Burkina-Faso par exemple, lui choisissant un Bouzid qui n’aura lui aussi pas donné satisfaction.
Maintenant il est clair qu’à travers ces propos, Vahid continuera toujours de suivre le Mouloudéen, surtout que ce dernier est en train de revenir petit à petit à son niveau dans son club, tout en tentant de renforcer son groupe par d’autres éléments comme le joueur de Reims, Mandi, qui demeure dans ses plans.
«Mostefa est un exemple de simplicité, d’humilité et de discipline»
Malgré tout ce qui s’est dit sur le rendement des latéraux, Vahid n’a aucunement voulu les responsabiliser, il a reconnu qu’ils n’ont pas eu le rendement dont il rêvait et qui se rapproche de ce qu’il imaginait, d’ailleurs, il a évoqué avec beaucoup de satisfaction le rôle qu’avait Mostefa, celui qu’il faisait souvent jouer à droite durant la CAN, on savait depuis le début qu’il faisait de lui l’un des patrons de son équipe et il l’a confirmé sur le plateau de la télé algérienne. «Mustapha est un joueur adorable, c’est un exemple d’humilité de simplicité et de discipline», a-t-il dit de son joueur, lequel il pourrait repositionner en milieu défensif dès qu’il mettra la main sur le latéral droit qui le fait rêver.
S.M.A
«On a fait 200 passes de plus par match par rapport à la génération précédente»
Des stats, Vahid en avait plein les yeux, il a préféré avoir recours au langage des chiffres pour expliquer ce qui n’a pas marché, mais aussi les satisfactions qu’il a notées, à l’image du nombre de passes que son équipe a réussies durant les trois matches, il affirme par exemple que face au Togo son team a pu faire 509 passes, alors que l’équipe de Saâdane ne pouvait pas dépasser les 250, chose qui est inimaginable d’après le coach : «Face au Togo, on a pu faire 509 passes alors qu’avant ça l’équipe en faisait 200 ou 250 maximum, ce qui veut dire qu’on a réussi 200 passes de plus que la génération précédente, c’est énorme, on ne pouvait même pas l’imaginer il y a un an et demi, car l’approche, dans la construction footballistique, dans la perception et la vision de jeu, est complètement différente.»
S. M. A.
«Difficile de mettre Ziani en concurrence avec des gamins !»
Encore une fois, l’entraîneur bosnien des Verts n’a pas été tendre lorsqu’il devait répondre à unequestion relative à la mise à l’écart de Ziani de la sélection, cette fois il a ajouté un argument qu’il n’avait pas l’habitude de faire valoir, celui de l’âge : «Mettre Ziani en concurrence avec des gamins (NDLR, il se demande si c’est le mot qu’il faut) comme Feghouli c’est difficile surtout quand on joue au Qatar où on ne s’entraîne pas beaucoup», a-t-il dit.
Voilà qui répond définitivement aux espoirs des fans du milieu de terrain d’El-Djeich qui espéraient son retour après l’échec essuyé lors de la CAN en Afrique du Sud.
S. M. A.