- Vous vous êtes distingué par un mauvais comportement lors de la rencontre face à l’USMA, en quittant d’abord le terrain après le deuxième changement opéré par Sandjak, ensuite en s’accrochant avec ce dernier à l’intérieur des vestiaires, comment expliquez-vous votre comportement ?
- J’étais sous la colère. Au deuxième changement, j’ai dit à Sandjak comment as-tu fait entrer un joueur qui ne s’est pas entraîné pendant 10 jours et qui était toujours blessé, puisqu’il a clairement déclaré qu’il ne peut pas jouer, alors que moi qui m’entraînais d’arrache-pied durant toute la semaine, tu ne m’as pas donné ma chance. Et pour éviter que la situation s’aggrave, j’ai rejoint directement les vestiaires.
- Mais vous avez eu un accrochage avec Sandjak à l’intérieur des vestiaires…
- Non, il est venu pour me parler, je lui ai simplement dit de ne pas m’adresser la parole en lui ajoutant que je n’étais pas bien moralement. Ça s’est arrêté là. Mes parents m’ont bien éduqué et mon éducation ne me permet pas d’insulter ou de manquer de respect à quelqu’un.
- Sincèrement, si c’était à refaire, allez-vous vous comporter de la même manière ?
- Vous savez, j’ai longtemps patienté, mais ma patience a des limites. Je ne pouvais plus supporter ma situation d’éternel remplaçant. Sandjak jouait avec le même onze depuis qu’il a pris l’équipe en main. Pour lui, il a 11 joueurs et les autres n’existent pas. Il ne parlait même avec nous. C’est pour cela que Khelili, Maïza et moi, nous avons fini par perdre notre patience. Il m’a ignoré et il m’a fait détester le football. Je n’ai jamais réclamé quoi que ce soit, car j’aurais pu lui demander de me faire jouer, surtout lorsque l’équipe avait enchaîné une série de mauvais résultats, mais je ne l’ai pas fait. Face à l’USMA, le fait d’incorporer un joueur blessé qui ne s’est pas entraîné pendant 10 jours était la goutte qui a fait déborder le vase.
- L’entraîneur Sandjak a déclaré qu’il faut être fou pour se comporter ainsi…
- Je ne suis pas fou et je suis quelqu’un de normal. C’est à cause de sa hogra qu’on a fini par perdre notre sang-froid. Trouvez-vous normal que Sandjak fasse confiance au même onze, même lorsque l’équipe enchaînait des contreperformances ? Dans le monde entier, lorsque l’équipe traverse un passage à vide, l’entraîneur apporte des changements. Savez-vous qu’il ne m’a jamais fait jouer titulaire ? S’il m’avait donné ma chance, je n’aurais jamais dit quoi que ce soit, mais là, la situation est devenue insupportable.
- Votre entraîneur a ajouté que c’est un psychologue ou un psychiatre qu’il faut pour vous et Maïza…
- Maïza et moi sommes des fils de bonne famille. On est des gens normaux, et si aujourd’hui, on s’est révoltés, c’est à cause de sa hogra. On n’est pas malades et c’est lui qui nous a poussés à bout. Je dois vous dire que l’équipe pratiquait du beau football avec Fabbro qu’avec Sandjak, malheureusement, sous l’ère du coach italien, les résultats ne suivaient pas.
- Pourquoi vous n’avez pas essayé de vous expliquer avec votre entraîneur ?
- Comme je vous l’ai déjà dit, pour Sandjak, il n’existe que onze joueurs, les autres, il ne leur parle même pas. Je peux vous dire qu’il ne connaît même pas mon prénom.
- Après Khelili qui a refusé de s’entraîner, Maïza qui a quitté l’équipe à 48 heures de la rencontre face à l’USMA, c’était à votre tour de s’emporter contre les choix de l’entraîneur. Comment expliquez-vous cette montée au créneau des remplaçants ?
- Sandjak croit qu’on est là que pour chauffer le banc. Il n’y a pas que les remplaçants qui le supportent, même certains titulaires commencent à en avoir marre de lui.
- L’entraîneur Sandjak insiste sur votre traduction ainsi que celle de Maïza devant le conseil de discipline…
- Ce n’est pas à Sandjak de me traduire devant le conseil de discipline. Il n’est qu’un employé comme moi à la JSK. Je vais rencontrer le président Hannachi ce mardi ou ce mercredi et j’accepterai toute décision qui sera prise par lui.
- Vous comptez donc rencontrer le président Hannachi incessamment…
- Le président Hannachi est pris ces jours-ci, mais je le verrai ce mardi ou mercredi. J’accepterai toute décision émanant de lui. Je n’ai pas créé des problèmes pour quitter la JSK. Si Hannachi me demande de signer un contrat à vie, je le ferai. A l’intersaison, lorsque j’ai choisi la JSK, je l’ai fait par conviction. Malgré les offres que j’ai reçues du CRB et de l’ESS, pour ne citer que celles-ci, je ne pouvais pas revenir sur la parole que j’ai donnée à Hannachi. Ce dernier est un père pour moi.
- Lorsque vous avez signé à la JSK, certains disaient que la paire Bouaïcha-Belakhdar fera parler d’elle cette saison…
- Je suis venu à la JSK pour apporter un plus, malheureusement, Sandjak ne m’a pas donné la chance. Savez-vous que la JSK joue sans un meneur de jeu, puisque Mokdad évolue beaucoup plus sur le côté gauche, alors que l’équipe dispose de bons joueurs. Je suis le seul élément à qui Sandjak n’a pas donné sa chance. Heureusement que je connais ma valeur et je sais que je ne mérite pas cette situation.
N. B.
Intertitres
«J’ai dit à Sandjak comment as-tu fais entrer un joueur blessé qui ne s’est pas entraîné pendant une dizaine de jours, alors que moi, je n’ai raté aucune séance»
«Au vestiaire, je lui ai dit de ne pas me parler, car je n’étais pas bien»
«Je suis sûr qu’il ne connaît pas mon prénom»
«Pour lui, il a 11 joueurs et les autres n’existent pas»
«Il fait confiance au même onze, et les autres, il les ignore»
«Je ne suis pas fou et je ne lui ai pas manqué de respect»
«Maïza et moi sommes normaux»
«Je suis le seul joueur à qui il n’a pas donné sa chance»
«La JSK jouait beaucoup mieux avec Fabbro qu’avec lui»
«Ce n’est pas à Sandjak de me traduire devant le conseil de discipline»
«Je rencontrerai Hannachi demain ou après-demain et j’accepterai toute décision qui sera prise par lui»
«Hannachi est un père pour moi et je suis prêt à signer un contrat à vie s’il me le demande»
«Sandjak m’a fait détester le football»
«Même certains titulaires ne le supportent plus»
«Il m’a poussé à bout»