Décidément, Omar Ghrib, même avec des documents en béton, trouve l’occasion de nier en bloc, sinon comment expliquer le fait que tous les créanciers qu’on a évoqués dans notre article d’hier sont, selon lui, bidon. Il assure et le criera haut et fort que tout ce beau monde n’a rien à espérer de lui encore moins de la Sonatrach. Il assure qu’il veillera à ce que personne ne touche le moindre sou : «Je le dis encore une fois, c’est moi le patron et je veillerai à ce que personne ne vienne escroquer le MCA.»
«Rabier, je te défie de nous montrer un contrat»
Concernant le cas Rabier qui a saisi la FIFA pour avoir gain de cause, Ghrib lance : «Je le défie de nous montrer qu’il a un contrat avec le Mouloudia d’Alger. Il n’a rien à espérer et s’il me montre un contrat, je ne sortirai plus jamais de chez moi.» Une façon de dire à Rabier qu’il n’a rien à espérer dans la mesure où il n’a pas signé de contrat le liant au Mouloudia. Donc, il n’a aucun droit de demander quoi que ce soit.
«L’hôtel Noui doit demander des comptes au Dr Messaoudi»
Dans notre édition d’hier, on a aussi évoqué les 920 millions réclamés par l’hôtel Noui. Pour Ghrib, c’est simple comme tout : «Omar Ghrib ne doit à l’hôtel Noui que des miettes, il doit demander des comptes au Dr Messaoudi, pas à moi. Alors qu’on ne me colle pas les dettes des autres sur le dos.»
«Hadjadj a pris tout son argent»
Tout le monde sait que l’ex-joueur mouloudéen, Fodhil Hadjadj, voulait trouver un compromis avec le MCA pour lui éviter de payer la somme de 800 millions. D’ailleurs, il y a eu des discussions entre Hadjadj et Ghrib et on avait même parlé d’un retour du joueur au MCA, mais tout cela a été interrompu, et c’est la justice qui avait tranché en faveur de Hadjadj. Ghrib assure à cet effet : «Hadjadj a touché tout son argent. Le Mouloudia d’Alger ne lui doit rien. C’est moi qui ai payé le joueur et, donc, ce dossier est erroné.»
«Bracci n’a chez moi que 2 mois de salaire»
Par contre, au sujet de Bracci, et cela même si le document est entre nos mains qui démontre que le MCA doit à Bracci la somme de 106 000 euros, Ghrib assure et le jure solennellement : «Bracci n’a chez moi que deux mois de salaire. Ce qui lui fait 16 000 euros. Ce n’est pas 106 000 euros, je vous l’assure.» Et, pourtant, le document est bien chez nous, mais Ghrib nie encore tout en bloc.
«Je ne dois rien au boucher»
Un autre cas que dément formellement le coordinateur du Mouloudia d’Alger, celui du boucher Snouci qui attend ses 480 millions. A ce sujet, Ghrib lance : «Non, je ne dois rien au boucher. Il doit aller voir ailleurs. Il faut savoir que ceux qui croient que je vais leur donner de l’argent parce que la Sonatrach a pris sous son aile le MCA ont tout faut. Moi, je n’ai pas surendetté le club, alors qu’on nous laisse tranquille, on a un championnat et la coupe à préparer.»
Une façon de dire que tout va bien et qu’il n’y a rien d’alarmant chez le doyen des clubs algériens, alors que tout le monde sait que la vérité est tout autre. On verra la réaction des créanciers quand ils sauront que Ghrib assure qu’ils n’ont aucune dette au MCA sauf quelques sous…
- A. Z.
La révolte des gars du banc
L’équipe fanion du Mouloudia d’Alger n’a jamais vécu autant de secousses que ces derniers temps. Les joueurs qui ne jouent pas sont très irrités de voir que le staff technique pense qu’ils ne sont pas au top de leur forme et c’est la raison pour laquelle ils ont été écartés. En tout cas, le dernier match contre l’USMAB était l’occasion pour Menad de renouer avec les coléreux, mais cela n’a pas été bénéfique dans la mesure où les joueurs n’ont pas eu de chance concrète.
«On fait jouer les plus en forme», a balancé l’entraîneur adjoint du Mouloudia d’Alger, Farid Zemiti hier. Ce qui n’a pas été apprécié par les gars du banc qui pensent que, malgré tous les efforts fournis, le coach ne leur donne aucune chance. Ce qui a mis les camarades de Zeddam dans tous leurs états. Ces joueurs se surpassent quotidiennement pour avoir la chance de s’exprimer, mais quand Menad publie la liste des convoqués, c’est toujours les mêmes qui sont appelés, les mêmes qui jouent et ce sont les mêmes qui ne sont pas convoqués. Ce qui fait que la flamme de la concurrence s’est éteinte, puisque, désormais, les titulaires savent qu’ils ne seront pas écartés même s’ils ne donnent pas satisfaction. Les gars du banc sont unanimes à dire que c’est de la «hogra». De jour en jour, le premier responsable de la barre technique du MCA, Djamel Menad, perd le contrôle de son groupe et, à quelques journées de la fin de la saison, il y a risque d’implosion, ce qui risque d’hypothéquer les chances du Mouloudia d’Alger de réussir sa saison, sauf si le coach revient à la charge pour renouer avec tous ses joueurs…
- A. Z.
Tout en assurant qu’une collaboration entre le PAC et le MCA naîtra bientôt
Zetchi : «Sonatrach va attaquer la construction du centre prochainement»
Dans notre précédente livraison, on a évoqué la réunion de travail entre le président du conseil d’administration, Kamel Amrouche, et le président du Paradou, Zetchi. Ce dernier, qu’on a eu au bout du fil, a bien voulu revenir sur ladite réunion. Pour rappel, il y a eu une première discussion, et Zetchi raconte la suite : «La suite de notre discussion avec Amrouche a eu lieu hier. On a bien reçu M. Amrouche et ses collaborateurs à Tessala El-Merdja avec un grand plaisir. Nous leur avons fait visiter le centre de formation, car j’ai senti que M. Arrouche tenait à réaliser un grand projet pour les jeunes.»
Effectivement, le retour de l’entreprise nationale des hydrocarbures dans les affaires mouloudéennes a pour objectif la construction d’un centre de formation digne du doyen des clubs algériens. Zetchi continue : «J’ai répondu à toutes les questions concernant la construction du centre. Aussi, sur la prospection des jeunes et leur scolarité. En toute honnêteté, j’ai répondu à tout.» Et d’enchaîner : «J’ai expliqué même le mode de fonctionnement du centre.» Zetchi a vu en la personne d’Amrouche un président très voué, plus que jamais déterminé à réussir sa mission : «Il était très attentif. On sent qu’il veut appliquer à la lettre la feuille de route qu’il a tracée avec les responsables de la Sonatrach.»
Selon Zetchi, «le volet formation prend une place importante dans les projets d’Amrouche et notre collaboration sera aussi importante». En évoquant la collaboration entre le PAC et le MCA, on a voulu avoir plus de détails. Le président Zetchi assure : «On compte donner des joueurs au Mouloudia, car on ne peut pas prendre tous les jeunes. On a aussi abordé un probable partenariat entre les deux clubs.»
Donc, il y aurait un pacte. Dans ce sens, Zetchi dira : «Pour le moment, il n’y a aucune signature entre les deux clubs, mais il y a une confiance mutuelle et c’est le plus important à mes yeux. Ce qui est sûr, M. Amrouche est un homme de dialogue.» Zetchi rassure les Chnaoua en ajoutant : «Sonatrach va attaquer la construction du centre prochainement sur le terrain attribué par le MJS.»
Tout ce discours est de bon augure pour la suite. Selon Zetchi, la superficie du centre de formation du Mouloudia d’Alger sera plus grande : «Notre centre est de 1,5 h et je pense qu’un terrain de 3 hectare pour le MCA est suffisant pour faire un bon centre. Certes, tout le monde veut plus que ça, mais à Alger, ce n’est pas facile contrairement aux villes situées à l’intérieur du pays où il y a plus d’espace.» Avant de clore son intervention, le président du Paradou déclare : «J’ai envie de voir le Mouloudia passer à une autre dimension, car c’est la locomotive du football national.»
Et c’est ce que veut voir le peuple du MCA. Vu ainsi, c’est joli, mais les Chnaoua attendent du concret et comptent sur Amrouche et ses hommes qui sont là pour réussir le projet afin de remettre le MCA à sa vraie place…
- A. Z.