Ainsi, et après la venue de tout le monde, à l’exception de Cadamuro, l’entraîneur national a pris le taureau par les cornes. Il a réuni ses joueurs le même jour, c\'est-à-dire mercredi, pour leur parler et leur expliquer certaines lignes de conduite, d’autant que parmi les présents, il y avait trois nouvelles têtes, ce qui veut dire en quelque sorte que ce speech leur était destiné.
«Une CAN, on aura l’occasion de la disputer dans deux ans, mais un Mondial…»
En plus des lignes tracées par le coach à ses joueurs, et avant même d’aborder ce sujet avec ses poulains, l’entraîneur bosniaque des Verts, est revenu sur la dernière CAN et l’échec de l’équipe, il leur a fait savoir que c’était l’un des deux challenges et objectifs tracés initialement lorsqu’il a pris en main l’EN. Autrement dit, il leur a rappelé qu’il restait un autre objectif, beaucoup plus important et prestigieux qu’est le Mondial brésilien et la nécessité de se racheter en attaquant la suite du parcours menant vers le pays de la samba avec tout le sérieux qu’il faut, car pour oublier une CAN, il suffit de se qualifier deux ans plus tard, ce qui n’est pas le cas d’une Coupe du monde qui se joue tous les quatre ans. «On a raté un premier challenge,
Il nous reste un second qu’il ne faut surtout pas rater. La CAN, on a la possibilité de se racheter, puisque ça se déroule tous les deux ans, mais le Mondial, c’est tous les quatre ans. Alors, relevez le défi», leur-a-il lancé.
«Ce match est important, mais en juin il y aura deux rencontres à l’extérieur»
Afin de sensibiliser encore davantage son groupe, l’entraîneur national a préféré parler aux joueurs sur ce qu’il leur reste, c\'est-à-dire, les responsabiliser aussi, et mettre la balle dans leur camp. Il faut dire que certains joueurs viennent juste d’intégrer le groupe et Vahid a préféré les mettre directement dans le bain. Il compte sur eux pour cette rencontre face au Benin, mais aussi pour le reste des éliminatoires, d’autant que l’EN, en plus du match de ce mois, aura l’occasion de jouer l’été prochain deux autres parties, sur les terrains respectifs du Bénin et du Rwanda. Deux rencontre difficiles et qui seront sans aucun doute, décisives pour les Verts, et Vahid a profité de l’occasion pour évoquer ces deux matches, lui qui connaît les faiblesses de son équipe en dehors de ses bases, et qu’il tâchera de corriger ça en présence cette fois du renfort voulu. «Il faut non seulement se mettre dans la tête que ce match est important, mais au même moment, il ne faut pas oublier qu’il y a deux matches à l’extérieur au mois de juin prochain», a-t-il rappelé en mettant l’accent sur ces deux sorties qui s’annoncent rudes.
«Mes règles sont claires, et tout le monde est au courant»
Et comme la discipline de fer instaurée par Vahid est sur toutes les langues, notamment, celles des anciens qui ont déjà une idée sur la méthode de leur coach, ce dernier n’a pas raté l’occasion de la présence de son groupe ‘’relooké’’ à l’occasion du début du stage et cette première réunion pour évoquer les récents écarts disciplinaires, qui ont coûté leurs places à certains éléments. Il a réitéré son intention de pousser le bouchon plus loin autant qu’il le faudra pour instaurer une discipline de fer au sein du groupe, car, selon lui, c’est la clé inévitable de la réussite. Par conséquent, il a invité les éléments qui n’adhéreront pas à sa méthode à plier bagages et ne plus revenir, afin de lui permettre de travailler au sein d’un groupe homogène loin de la désobéissance et des écarts disciplinaires qui compromettent souvent le travail d’un entraîneur. «Celui qui ne veut pas adhérer à ma discipline, qu’il quitte le groupe dès maintenant», a-t-il lancé à ses joueurs.
«On se doit de rendre le sourire aux Algériens»
La mobilisation du groupe n’est pas une mince affaire, surtout pour un groupe qui reste sur un cuisant échec à la CAN, alors pour trouver les mots qu’il faut pour mobiliser le groupe, Vahid Halilhodzic a dû puiser dans l’actualité et essayer de trouver de quoi animer son speech. Il faut dire que les derniers échecs du foot algérien à travers les déconvenues des jeunes catégories semblent être une bonne carte à jouer pour mobiliser le groupe et allumer la flamme à quelques jours de la reprise de la compétition. Ainsi, le Bosniaque n’a pas manqué de citer les échecs des U17 et des U20 qui sont en train de sombrer à domicile, histoire de gonfler à bloc son groupe avant le Bénin. «Après la déception des U17, il y a actuellement celle des U20 aussi, il faut au moins qu’on redonne le sourire aux Algériens. Déception après déception, ça fait un peu beaucoup pour ce peuple», leur a-t-il dit pour les motiver.
S.M.A.