Le milieu de terrain de l’OM, l’international algérien Foued Kadir, est tout le temps critiqué par la presse et les sites de la cité Phocéenne.

Après avoir subi les critiques des Algériens suite à ses médiocres prestations lors de la dernière CAN, Foued Kadir, qui a rejoint l’Olympique de Marseille l’hiver dernier, fait face à une vague de critiques pas très objectives de la part des médias de l’Hexagone. Qualifié du «flop du mercato marseillais» par le site spécialisé Footmercato.fr, l’international algérien de 29 ans est tout simplement en train de revivre le même scénario vécu il y a quelques mois dans son propre pays.

 

Et si Ayew avait raison ?

Quelques jours avant l’officialisation de la venue de Foued Kadir, André Ayew, appelé à donner son avis sur ce joueur, dira : «Je pense que c\'est un bon joueur. Il y a beaucoup de joueurs qui font de belles choses, mais quand ils arrivent à l\'OM, c\'est plus compliqué...» On pourrait expliquer ce pessimisme par le fait que Kadir est un joueur qui évolue à son poste, et aussi au même poste que son frère Jordan, mais quand on voit le rendement de Foued Kadir aujourd’hui et toute les difficultés qu’il trouve à s’imposer et à jouer sur son vrai niveau, on ne pourra que penser que les dires d’André  Ayew sont relativement fondés.

 

Fanni vole à son secours

Rod Fanni connaît très bien Kadir. Ils sont amis depuis très longtemps. Interrogé il y a quelques jours sur le niveau de Kadir, le défenseur marseillais n’a pas hésité une seconde  à voler au secours de son coéquipier. «Je n’ai pas trop apprécié les critiques à son encontre. Elles ont été très dures sur ses performances. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas joué, et pour moi, il a fait un bon match (contre Bordeaux). Je n’ai pas trop compris les critiques.» Positionné dans un rôle axial contre les Girondins, en l’absence de Mathieu Valbuena, il a souffert de la comparaison, qui n’a pas lieu d’être, selon Rod Fanni. «Je ne sais pas pourquoi on veut les comparer. Ce sont deux profils différents. Que l’on juge sa performance, c’est normal, mais qu’on les compare, ça, je ne suis pas d’accord. Foued a d’énormes qualités, il a fait de très bonnes choses à Valenciennes ou à l’OM, mais je trouve que l’on est dur avec lui.»

 

Il explique sa méforme par son placement sur le terrain

Même si Kadir semble serein et tranquille quand il s’adresse à la presse française, à ses proches amis, l’Algérien montre tout son désarroi suite aux attaques répétitives de la part de certains journaux français. Refusant d’expliquer sa baisse de forme par le fait qu’il n’a pas pu s’adapter au jeu de l’OM et surtout à la différence de niveau entre Valenciennes et Marseille, Kadir dira cette phrase qui montre très bien le besoin que ressent ce joueur à se justifier auprès des médias qui s’acharnent sur lui. «Je suis plus à l’aise quand je joue dans l’axe. C’et mon poste de prédilection…», disait le numéro 14 algérien.  

 

C’est la place qu’il veut en sélection…

Il faut dire que cela est valable aussi en sélection. Utilisé sur le couloir gauche, Foued Kadir, même s’il n’a pas osé le dire en face à Vahid Halilhodzic, à quelques-uns de ses équipiers, il dira : «Jouer sur le couloir ne me convient pas. Je serai plus utile dans l’axe, derrière les attaquants…», avant d’ajouter : «Sofiane Feghouli occupe ce poste en sélection, alors que son vrai poste à lui est sur le côté. Pourquoi je ne jouerai pas moi dans l’axe et lui sur le côté ? Ça sera bien pour tout le monde…» Lors du dernier match face au Bénin, Feghouli a joué à droite, et c’est Brahimi qui a été choisi pour occuper le poste de meneur de jeu. Comme d’habitude, Feghouli s’est illustré de fort belle manière, et la première de Brahimi était très bonne au point où le coach est plus que satisfait de son rendement. En tout cas, que ce soit à droite, à gauche ou dans l’axe, le niveau actuel de Foued Kadir est loin de lui assurer une place de titulaire en juin face au Bénin et le Rwanda.  

1. A.   B.