On n’est pas en possession du barème de toutes les primes promises par la direction, mais au vu de celles dont nous disposons, on peut avoir une idée sur le montant global des primes que doit la direction aux joueurs. On sait que la direction multiplie ses investigations afin de démasquer le ou les responsables de ces fuites, mais notre seul souci est d’informer les supporters de la JSK sur le fonctionnement de leur club. Comme nous l’avons rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, une victoire à l’extérieur est récompensée d’une prime de 10 millions de centimes pour chaque titulaire ou joueur ayant fait son entrée au cours de la rencontre. A titre illustratif, face au CSC à Constantine, la direction avait promis une prime de 10 millions de centimes à 14 joueurs. Il est utile qu’en raison de la crise financière qui secoue le club kabyle depuis la phase retour, les équipiers de Rial n’ont pas touché la totalité de leurs primes. Les dirigeants leur avaient promis au mois de mars dernier qu’ils percevront leur argent au mois d’avril, mais ils ne l’ont toujours pas régularisés. Ils leur avaient juste accordé deux primes à la fin du mois de mars dernier. Cela n’a pas été du goût des joueurs, bien sûr, qui attendent patiemment leur argent.
Ponction de 2,5 millions pour chaque défaite à domicile
Si pour tout succès enregistré à l’extérieur, la prime est de 10 millions de centimes, une défaite à domicile est sanctionnée par une amende de 2,5 millions de centimes pour chaque joueur ayant pris part à ce match. Dans le document dont nous disposons, les ponctions ont atteint 7,5 millions de centimes pour chaque titulaire ou élément ayant disputé les rencontres jouées face au CRB, le MCA et l’USMH. La JSK a perdu ces trois matches chez elle à Tizi Ouzou. En décidant de frapper à la poche à chaque défaite à domicile, les dirigeants ont voulu mettre les joueurs devant leurs responsabilités. Mais reste à savoir si les membres du staff technique sont concernés par cette mesure. Par ailleurs, pour les nuls en déplacement et les victoires at-home, les primes sont les mêmes, c’est-à-dire 5 millions de centimes pour chaque titulaire ou joueur ayant fait son entrée au cours du match.
Mazari, le seul remplaçant à bénéficier du même traitement que les titulaires
Le gardien Nabil Mazari n’a joué titulaire que très rarement depuis qu’il a été promu en équipe seniors. Mais en sa qualité de deuxième gardien, il a le droit à la totalité de la prime perçue par les titulaires, comme le prouve ce document en notre possession. Même s’il ne cesse de chauffer le banc, il peut se conforter après chaque bon résultat en se disant à lui-même qu’il aura droit à la même prime que les titulaires. Son cas diffère des autres remplaçants, car si le gardien titulaire se blesse au cours d’un match, ou il est dans l’incapacité de débuter la rencontre pour une raison ou une autre, c’est lui qui prendra sa place. Longtemps relégué sur le banc, plus exactement depuis la rencontre disputée face à la JSMB à Tizi Ouzou, Mazari attend avec impatience d’avoir sa chance.
Mohamed A.
Ils attendent toujours leur dû
Les joueurs commencent à perdre patience
Ce n’est un secret pour personne, les équipiers de Rial attendent patiemment la régularisation de leur situation financière. Depuis le mois de mars dernier, les dirigeants n’ont pas cessé de leur promettre de les payer dès que les caisses du club seront renflouées, mais comme la direction n’a pas encore réceptionné l’argent des sponsors, elle n’a pu tenir ses engagements vis-à-vis de ses joueurs. Et pour éviter que la situation devienne explosive, le président Hannachi leur a promis vendredi dernier qu’ils seront régularisés prochainement. N’ayant assisté à aucun match ni à aucune séance d’entraînement durant la phase retour lorsque Sandjak était en poste, le président Hannachi a retrouvé son équipe depuis que Rezki Amrouche assure l’intérim. Il s’est même entretenu avec les joueurs à l’intérieur des vestiaires à quelques minutes du coup d’envoi de la rencontre face à l’USMBA. Las des promesses sans lendemain, certains cadres espèrent cette fois que la direction tiendra sa parole. Rappelons qu’au début du mois de mars dernier, au cours d’une réunion provoquée par les revenants Saïd Boukhari et Mustapha Ouaked respectivement secrétaire de l’équipe seniors et coordinateur de la section football, le meneur de jeu Abdelmalek Mokad a pris la parole pour dire aux deux responsables que les joueurs ont aussi des droits et qu’ils sont impatients de toucher leur argent. Surpris par cette requête, Boukhari avait affirmé aux joueurs qu’ils percevront leur dû au mois d’avril. Mais plusieurs jours se sont écoulés et la direction n’a pas tenu sa parole.
Hannachi attend l’argent des sponsors
Pour éviter de se retrouver dans une situation embarrassante, le président Hannachi veut payer ses joueurs avant la fin de ce mois. Il doit déjà deux mensualités à chaque joueur et plusieurs primes de matches. S’il ne les régularise pas dans les 10 jours à venir, les joueurs risquent de monter au créneau pour réclamer de nouveau leur dû. D’après une source proche de la direction, le président Hannachi aurait reçu des garanties de l’un des sponsors du club pour lui débloquer de l’argent avant la fin de ce mois. Au minimum, le président Hannachi aura besoin de 5 milliards de centimes pour régulariser ses joueurs. Ce ne sera pas facile pour lui de rassembler une telle somme en cette période des vaches maigres. Il a déboursé des sommes colossales à l’intersaison et au dernier mercato hivernal pour renforcer son effectif, mais comme le recrutement n’a pas été étudié, l’équipe se contente d’une place au milieu du tableau. Pour terminer juste la saison, le président Hannachi a besoin de plus de 7 milliards pour régulariser ses joueurs et les membres de son staff technique. L’argent du principal sponsor du club, à savoir Nedjma, ne suffira pas pour payer tout le monde. Il lui faudra trouver d’autres ressources financières pour le faire.
Mohamed A