La décision de désigner l’arbitre international Djamel Haïmoudi pour arbitrer cette 49e édition de la finale de Coupe d’Algérie et cinquième dans sa carrière a été prise bien avant les demi-finales qui ont vu l’USMA et le MCA se qualifier. Mais, retenu par la FIFA pour un stage de présélection, Haïmoudi est actuellement au Maroc. Il ne devait rentrer à Alger que le jour de la finale, soit le 1er mai prochain. Cela a chamboulé les calculs du président de la CFA. Mais qu’à cela ne tienne, sollicité pour trouver une solution, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a dû recourir à «ses contacts» à la CAF et à la FIFA pour dispenser Haïmoudi du dernier jour de stage et avancer son arrivée de 24 heures, afin de lui permettre de rentrer à Alger la veille de la finale tant attendue entre le Mouloudia d’Alger et l’USMA.
Haïmoudi ne voulait pas arbitrer cette finale
Une source généralement bien informée nous a révélé hier et avec force conviction que c’est Djamel Haïmoudi et pas un autre qui arbitrera cette finale. «C’est ce que veut la président de la FAF», nous dira-t-il. Notre interlocuteur nous a ensuite confirmé l’information disant que le président de la FAF est en train de tout mettre en œuvre pour que la CAF et la FIFA autorisent le meilleur arbitre africain 2012 à rentrer à Alger 24 heures avant la clôture dudit séminaire. Selon ses dires, il a fini par avoir gain de cause. «L’avion de Haïmoudi atterrira à Alger le mardi 30 avril à 17h. Le lendemain, il sera au 5-Juillet pour diriger la finale…», révélera t-il toujours. Par conséquent, on se posera la question suivante : Haïmoudi aura-t-il assez de temps pour se concentrer sur cette rencontre et se préparer à tous les niveaux pour un rendez-vous aussi important ? L’arbitre international algérien, le meilleur du continent en 2012, a un statut et une réputation à défendre et est conscient qu’un arbitre (qui est un acteur principal dans un match de foot) doit bien se préparer tout comme les joueurs pour ce match, très important du reste. C’est pourquoi, il aurait souhaité au début ne pas arbitrer ce match. «Ça serait bien pour tous si tu trouves un autre arbitre…», aurait-il dit au président de la FAF avant de partir au Maroc pour son stage. Il faut dire qu’une erreur de sa part pourrait remettre en question son mérite, son image, son intégrité et sa réputation. Il est donc tout à fait légitime de sa part, lui qui est pressenti pour arbitrer des matchs de la Coupe du monde 2014 au Brésil, d’émettre des réserves surtout quand les finalistes ont pour nom le Mouloudia d’Alger et l’USM Alger. Néanmoins, selon une source très fiable, Mohamed Raouraoua a fini par le convaincre. Haïmoudi va donc arbitrer sa cinquième finale, la dernière de sa carrière (il devrait se retirer après le Mondial 2014).
La finale de 2006 dans tous les esprits
Djamel Haïmoudi a déjà dirigé une finale de coupe d’Algérie entre le Mouloudia et l’USMA, remportée par les Verts et Rouge sur le score de deux buts à un. C’était en 2006 et ce jour là, il avait expulsé, non pas gratuitement, Karim Ghazi, alors joueur de l’USMA, après seulement 20 minutes de jeu. Les supporters de l’USMA, en plus de cette expulsion, l’avaient accusé d’avoir fermé les yeux sur un penalty valable dans les temps morts pour Doucouré. Pour les fans des Rouge et Noir, Haïmoudi les avaient lésés. 7 ans plus tard, Haïmoudi revient dans d’autres circonstances, mais pour les mêmes adversaires, arbitrer sa 5e et dernière finale. Le natif de Relizane ne veut pas et ne peut pas passer à coté. Les Usmistes le savent parfaitement, c’est pourquoi, malgré cette finale perdue en 2006, ils ont tous souhaité, eu égard à la saison qu’il a réalisée et au statut devenu le sien depuis la CAN 2013, qu’ils ne pourront pas trouver meilleur que lui. La même chose pourrait être dite des Mouloudéens.
Abid Charef et Amalou hors course, Benouza, Bichari et Houasnia écartés…
Comme la réglementation le stipule, les arbitres qui ont dirigé les demi-finales n’ont pas le droit d’arbitrer la finale. De ce fait, Mehdi Abid Charef et Redouane Necib sont éliminés d’office (bien que ce dernier ne soit pas encore international). Mokhtar Amalou aussi est hors course, vu qu’il a arbitré la finale de l’année passée. Cela n’a laissé à Belaïd Lacarne que Mohamed Benouza qui n’a presque pas arbitré cette saison, Mohamed Bichari et Farouk Houasnia comme premières alternatives et Zerrouki, Zouaoui et Mial qui ne sont qu’arbitres fédéraux comme second choix. Cette situation a été une raison de plus pour pousser le président de la CFA à insister auprès de Haïmoudi, malgré sa réticence, pour accepter de diriger cette finale et, comme tout le monde s’y attendait, il a fini par le convaincre.
A.B.