- A J-5 du choc, un mot sur cette finale ?
- C’est une finale particulière, une finale dans la capitale. Un MCA-USMA, un grand derby. Ça sera un choc entre deux équipes qui se connaissent très bien et qui mettront tout en œuvre pour avoir gain de cause.
- Est-ce que vous êtes en plein dedans ?
- On vit le jour au jour. C’est dans notre tête que ça se passe. Néanmoins, on ne change pas nos habitudes. Néanmoins, on sait que c’est un match qui se jouera sur des détails.
- Courbis dit que le MCA part favori, car il jouera dans son fief, qu’en dites-vous ?
- Certes, on jouera dans notre jardin, puisqu’on a joué la totalité des matches au 5-Juillet. Mais il faut savoir qu’on n’a pas choisi de jouer au 5-Juillet. Ce n’est pas nous qui l’avions décidé. On n’est pas privilégiés. Cependant, je pense quand on est joueur, il faut s’adapter à ça. Le MCA n’a pas choisi de jouer la finale au 5-Juillet.
- Donc, vous pensez que vous partez à chances égales avec les Usmistes, n’est-ce pas ?
- L’USMA, entre guillemets, a les meilleurs joueurs, et a fait le meilleur recrutement. En ce qui nous concerne, on se porte bien, et donc, mercredi va être une grosse fête pour le foot national. Ça se jouera sur des détails, mais chaque équipe se surpassera pour réaliser son match de la saison.
- L’ambiance est extraordinaire dans les rues d’Alger…
- C’est exceptionnel, je ne sais pas si dans tous les pays, une finale est vécue comme ça, mais c’est vraiment génial. Ça donne envie d’aller chercher cette coupe vaille que vaille. En tous les cas, on a eu un avant-goût lors des matches des quarts et des demi-finales. Incha Allah, on mettra tout en œuvre pour les battre.
- Quel est le discours du coach ?
- L’entraîneur, comme d’habitude, tient un discours correct. Il a cette force de vous mettre très vite dans le match. Il nous a fait savoir que les matches ne se ressemblent pas. Idem pour les années. On a notre finale à préparer. Un discours cohérent. Il ne nous met pas la pression, il ne va pas songer aux finales gagnées, mais regardera ce qu’il faut qu’il se passe mercredi.
- Quand vous avez entamé cette compétition, croyez-vous que vous alliez arriver en finale ?
- Quand on a affronté l’USC, on était absents. On a égalisé dans les dernières minutes du match et on part aux prolongations. Quand on se qualifie, j’ai dit à mes potes qu’on arrivera en finale, car il y a certains détails qui ne trompent pas et qui vous assurent que la suite serait bien meilleure.
- Est-ce que la pression des fans vous a envahis ?
- On s’entraîne à Béni Messous. On reste très concentrés et on bosse loin des regards. Si on veut, on est éloignés de la pression. Mais on garde dans notre tête nos fans. On ne les oublie pas. On travaille pour leur donner de la joie. Et on espère d’ailleurs qu’ils seront de tout cœur avec nous mercredi.
- Tout le monde parle de perpétuer la tradition et faire comme les anciens qui ont gagné toutes les finales contre l’USMA…
- On va prendre exemple sur eux. On est concentrés sur la nôtre. On va tout mettre en œuvre pour perpétuer la tradition en gagnant cette 5e finale contre les Rouge et Noir.
- A. Z.
Menad à Moumen : «Vous voulez tous être dans les 18»
Jeudi dernier, après la séance d’entraînement, Djamel Menad a discuté avec Moumen. Le joueur ne cache pas son envie de participer à cette finale et le coach l’a bien compris.
En effet, à la fin de la séance d’entraînement, le premier responsable de la barre technique du Mouloudia Djamel Menad est allé voir Moumen pour discuter avec lui. Le coach a déclaré à son poulain : «Je sais que vous voulez tous faire partie de la liste des 18. Mais moi, je ne peux pas mettre les 25. Cependant, je vais mettre ceux sur lesquels je vais compter pour gagner cette finale.» Une façon de faire comprendre à son poulain qu’il n’a rien à reprocher à quiconque, mais celui qui ne figurera pas dans la liste des 18 ne doit pas se sentir lésé, car Menad devra faire un choix et c’est tout.
Moumen lui répond : «Non coach, moi je veux être titulaire»
Une fois le discours du coach terminé, Moumen n’a pas omis de répondre à son coach. Une réponse qui a fait sourire le coach qui a compris qu’il a en face de lui un joueur très ambitieux, car, en fait, la réponse de Moumen est celle-ci : «Coach, je respecte votre choix et vous le savez très bien, mais non, moi je ne veux pas faire partie des 18, mais je veux être titulaire. Je veux être parmi les onze joueurs qui affronteront les Rouge et Noir, et je mettrai tout en œuvre pour vous convaincre d’ici là.» Il est ambitieux et aime le Mouloudia d’Alger, puisque c’est l’un de ses enfants et veut participer à la gagne, car il ne vit désormais que pour elle.
… Il intégrera le groupe aujourd’hui
Comme tout le monde le sait, Moumen avait contracté une blessure qui l’a obligé de rester au repos. Mais tout va pour le mieux, puisque le joueur devra intégrer le groupe aujourd’hui, quand Menad attaque la seconde partie de la préparation qui sera basée sur le technico-tactique. Moumen veut dans cette période de 4 à 5 jours convaincre son coach pour lui donner la parole ce mercredi. Néanmoins, le coach a son onze en tête et ne veut rien dire pour le moment. Et donc, Moumen devra se surpasser pour convaincre son coach.
- A. Z.
Reprise aujourd’hui à 10h
Les Vert et Rouge reprendront le chemin des entraînements dans la matinée d’aujourd’hui à 10h pour attaquer la suite du travail, afin que Menad puisse mettre sur pied une équipe capable de défier les Usmistes mercredi prochain.
L’équipe de Babouche bat celle de Bouguèche et Ghazi
Jeudi dernier, le staff technique, pour permettre aux joueurs de décompresser, a décidé de diviser le groupe en trois équipes. La première présidée par Babouche, la seconde par Ghazi et la 3e par Bouguèche. Celle de Babouche affronte celle de Ghazi et la bat et fait de même avec la troisième. Babouche et son équipe ont chambré longuement leurs adversaires. Ça a permis aux troupes de décompresser, tout en travaillant.
… L’équipe de Ghazi termine deuxième
Il y a eu un match entre les deux perdants, et c’est l’équipe de Ghazi qui décroche la seconde place. Celle de Bouguèche termine troisième, mais quand leurs camarades les chambrent, Bouguèche et consorts leur faisaient savoir que le grand jeu, ils vont le sortir mercredi prochain.
Le journal de Ghrib
«Je ne vais pas revenir sur mon réveil, ni encore sur mon arrivée à la villa à 8h, puisque je l’ai dit hier. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que dès mon arrivée au QG, j’ai sommé Amine de préparer la réservation de l’hôtel El-Aurassi pour la mise au vert qui, comme vous le savez, débutera lundi. Il m’a préparé le document que j’ai signé et cacheté, puis je le lui ai remis afin de l’envoyer aux responsables de l’hôtel. Puis, j’ai pris ma voiture et c’est au 5-Juillet que j’ai débarqué. Je trouve Malek sur place avec lequel j’ai discuté et où je lui ai demandé quand est-ce est prévue la réunion technique, il ne le savait pas, mais tout laisse penser que ça sera dimanche. Je le quitte, il était midi passé. Je fais un saut chez moi. Je trouve au déjeuner des steaks et une salade. Tant mieux, je meurs de faim. Le déjeuner terminé, je repars à la villa. Je prépare la liste des salaires pour les joueurs et les autres salariés du club que je donne au comptable pour qu’il aille à la banque. Et voilà que Réda Babouche arrive. La discussion vire automatiquement sur la finale. Le match nous hante tous. On le vit à 200 à l’heure. Je demande à Réda si l’idée de mettre les 25 joueurs en mise au vert est bonne. Il était d’accord, car tout le monde est concerné sur cette finale. Alors va pour 25 joueurs à El-Aurassi. L’heure pour Réda de me quitter pour aller préparer son sac d’entraînement. Entre-temps, voilà que je vois le comité de supporters qui arrive. Ah, oui, c’est vrai, il a rendez-vous avec les journalistes de la chaîne A3 pour un reportage. Je les laisse travailler dans la salle des conférences. Tient, ils décident de partir sur Bab El-Oued pour continuer le travail, alors je les laisse faire, et moi, c’est l’heure d’aller à l’entraînement. Je ne vous cache pas que j’étais très remonté. J’étais gonflé à bloc et je voulais le transmettre à mes joueurs. J’arrive à Béni Messous et, très vite, je réunis les troupes. Je n’étais pas tendre, je l’avoue. J’ai exigé de ne plus voir de rires. Je veux plus de sérieux. Celui qui craint la finale qu’il reste chez lui, et j’étais sincère. Car au MCA, on n’aime pas les peureux. Puis, la séance débute dans la bonne ambiance. J’ai pris place dans un coin jusqu’à la fin. Puis, je me dirige à la villa, et voilà, le nom de Raouraoua traverse mon esprit. Je décide de l’appeler : L’hadj ça va, tu rentres quand ? Il me dit que ça sera samedi et me rassure que dès qu’il sera là, il fera tout pour que la finale se déroule dans les meilleures conditions. Ça me fait du bien, et donc, je le laisse tranquille. La nuit tombe, je me souviens que j’ai des achats à faire à la supérette. Pas pour le MCA, mais n’oublions pas, je suis aussi un père de famille. Mon téléphone n’arrête pas de sonner. Tiens, c’est un appel d’In Aménas. On me dit qu’ils ne parlent plus de chômage, mais seulement de la coupe. Un autre appel d’Hassi R’mel, on me fait savoir qu’ils ont cessé de faire grève et je les rassure que la coupe sera mouloudéenne Incha Allah. Des appels que je ne décroche pas m’envoient des SMS pour insister sur la 5e qu’on devra gagner. J’arrive chez moi et je n’ai qu’une seule envie, dormir, alors mes amis je vous dis à demain…»