Après avoir écarté Omar Ghrib, même s’il n’a pas accepté cette décision, les responsables de la SSPA-MCA ont songé à l’un des hommes compétents du pays qui a réalisé un grand travail avec son club, le PAC. Ce n’est pas une surprise de voir Kheireddine Zetchi à la tête de l’équipe mouloudéenne surtout qu’il y a quelques semaines plusieurs rencontres ont eu lieu entre Zetchi et Amrouche dans un seul but : la formation des jeunes. Nous avons même mentionné dans ces mêmes colonnes qu’un contrat de partenariat sera signé entre les deux parties avant la fin de la saison. Kheireddine Zetchi, qui n’est pas à présenter, puisqu’il a fait ses preuves dans la gestion avec la formation du PAC qu’il avait fait accéder en L1, est l’homme de la situation pour que le Mouloudia retrouve son lustre d’antan. Zetchi avait souvent déclaré que le Mouloudia doit être la locomotive du football national qui doit retrouver sa vraie place sur la scène mondiale. Selon une source digne de foi, le président Kamel Amrouche compte rencontrer son homologue du PAC après les audiences de ce dimanche avec Ghrib, Menad et certains cadres de l’équipe, pour lui proposer de prendre le poste de président de section du MCA à la place d’Omar Ghrib. Selon notre source, Kheireddine Zetchi ne refusera certainement pas cette proposition de son ami Kamel Amrouche qui veut changer l’image de ce prestigieux club et aussi réussir son projet dans la formation des jeunes et profiter aussi des joueurs de l’académie du PAC qui a des jeunes joueurs talentueux qui vont faire les beaux jours du Mouloudia d’Alger lors des prochaines années.
Les Chnaoua veulent de nouveaux dirigeants
Les supporters du Mouloudia d’Alger sont contre l’idée de voir les anciens dirigeants du club qui, eux aussi, avaient saboté ce grand club, certes, pas comme Ghrib, mais les scandales à répétition étaient le quotidien du vieux club algérois depuis le divorce de 2001 avec la Sonatrach. «On ne veut plus des anciens dirigeants. On veut du sang neuf dans le club. Le mal du Mouloudia n’est pas seulement Ghrib, mais aussi les anciens dirigeants. On a oublié les problèmes d’argent qu’a connus le club avec eux. Le scandale du match de coupe contre l’équipe d’El-Ouenza, en 2002, le MCA a été rétrogradé à cause des anciens dirigeants. On veut de nouveaux dirigeants, compétents et jeunes pour le Mouloudia», nous diront certains supporters du MCA que nous avons rencontrés hier à Bab El-oued. Ainsi, le nom de Kheireddine Zetchi fait l’unanimité dans la famille mouloudéenne, sauf chez les anciens dirigeants qui vont certainement rouspéter comme à l’accoutumée puisqu’ils veulent être éternellement dans le vieux club algérois. Abdelkader Drif a déclaré un jour dans ces mêmes colonnes : «Le Mouloudia ce n’est pas un quartier, mais toute l’Algérie. Il faut des jeunes compétents qui ont le sens de la responsabilité pour gérer ce club.»
M. Z.
Les supporters avertissent : «Sanctionnez qui vous voulez, mais ne touchez pas au MCA»
Le Mouloudia d’Alger a, comme tout le monde l’a vu, zappé le protocole mercredi dernier après la finale perdue face au voisin usmiste. Cela a affecté tous les amoureux de ce club qui ont condamné avec force cette attitude irresponsable, indigne qui ternit l’image du club. Les supporters, anciens joueurs ainsi que toute la famille mouloudéenne étaient les premiers à appeler les responsables du football en Algérie à prendre des mesures extrêmes contre les instigateurs. Mais ce qu’ils souhaitent par contre, c’est que le club ne soit pas sanctionné pour une faute commise par deux ou trois individus.
«Appliquez la loi !»
Comme nous le disions le lendemain du match, il n’y a aucune loi sur laquelle la FAF, la Ligue et le COA peuvent s’appuyer pour condamner sportivement ou financièrement le Mouloudia Club d’Alger. Malgré ça, certains affirment qu’il existe un passage dans la charte olympique qui condamnerait ce genre de dérapage et sur lequel la commission de discipline pourrait se baser pour prononcer des sanctions sévères à l’encontre du club lui-même. On parle déjà d’une suspension de deux ans en coupe d’Algérie, de la soustraction de 3 points en championnat, d’annuler la prime de 5 milliards donnée par le président de la République pour avoir atteint la finale et de la radiation à vie de deux des meilleurs joueurs du Mouloudia, Chaouchi et Bouguèche, en l’occurrence, et tout ça est considéré par les supporters du Mouloudia d’Alger comme une grave atteinte aux lois de la République. Plusieurs supporters du club ont pris attache avec notre rédaction pour exprimer leur peur et aussi pour avertir les décideurs «d’un tel dérapage qui ne pourrait qu’aggraver davantage la situation». Le message que nous ont fait passer les fans du Mouloudia est le suivant : «Appliquez la loi ; condamner les vrais responsables et laissez le Mouloudia tranquille.»
A. B.
120 milliards/an et ils crachent sur la médaille
Amirouche B.
Le retour de Sonatrach aux affaires du Mouloudia d’Alger était la seule chose qui pouvait sauver le club de la faillite et prolonger à l’occasion la durée de vie des dirigeants actuels. Criblé de dettes, le MCA ne doit sa survie qu’à l’argent de la firme pétrolière qui a débloqué jusque-là pas moins de 300 millions de dinars.
L’argent coule à flot au Mouloudia Club d’Alger. Les joueurs sont payés, les employés et les différents staffs aussi et plusieurs créditeurs ont été régularisés depuis l’installation officielle de Sonatrach le 14 janvier de l’année en cours. Au moment où tous les clubs algériens, excepté l’USMA vivent sous la menace de la faillite, le Mouloudia d’Alger nage dans le bonheur, un bonheur nommé Sonatrach.
Difficile d’accepter l’argent quand on est habitués à l’or
Les moyens colossaux mis à la disposition des dirigeants, donc les joueurs, leur ont fait oublier les principes fondamentaux de ce sport. Quant Sonatrach, donc l’Etat vous donne 120 milliards par ans pour diriger le club, le strict minimum est d’être redevable, respectueux et digne. En tournant le dos à la tribune officielle, où ministres d’Etat, généraux, hauts responsables et cadres de la nation étaient installés, Omar Ghrib, principal instigateur de ce qui s’était passé mercredi passé au stade du 5-Juillet, a tout simplement craché dans la soupe. Le désormais ex-coordinateur du Mouloudia d’Alger a mordu la main qui le nourrissait. Normal, pensent certains. Quand on est habitués à vivre dans l’or, on accepte mal les médailles en argent.
10 milliards/mois comme budget de fonctionnement
Si un club comme la JSK fonctionne avec 40 milliard par an, le Mouloudia d’Alger lui sort de ses comptes la somme de 120 milliards par an. Soit 10 milliards par mois. Même l’USMA d’Ali Haddad n’a pas atteint ce chiffre. Salaires des joueurs et employés, déplacement, hébergement, nourriture et primes, la Sonatrach fait en sorte à ce que tout soit payé à temps. Omar Ghrib qui faisait la tournée à Bab El- Oued pour réunir l’argent nécessaire pour un simple déplacement à Tlemcen ou Oran s’est retrouvé du jour au lendemain à gérer des milliards, une tâche qui va devoir laisser à un autre. Zetchi, actuel président du Paradou AC, serait, selon des indiscrétions, le candidat idéal de Sonatrach.
On a économisé 2,7 milliards…
La bonne nouvelle pour les dirigeants de la Sonatrach, c’est qu’ils vont pouvoir économiser 2,7 milliards représentant les salaires des joueurs du mois de mai. Comme annoncé par nos soins le lendemain de la finale, les responsables de la firme pétrolière ont décidé à chaud de priver les joueurs du Mouloudia d’Alger de leur mensualité de mai parce qu’ils ont refusé de montrer récupérer leurs médailles. Ainsi, le Mouloudia d’Alger ne débourserait «que» 7,3 milliards ce mois. On essayera dans nos prochaines éditions d’expliquer où seront déboursés les 7,3 milliards parce que franchement… A. B.