«Je ne comprends pas pourquoi l’arbitre n’a pas sifflé cette faute flagrante pour votre équipe dans la surface. Il vous a privés d’un penalty valable», a-t-il lancé au coach béjaoui qui lui a répondu : «Effectivement, il y avait faute mais l’arbitre en a décidé autrement.» Chapeau Yahia !
Laribi et Djabarat, meilleurs hommes sur le terrain
La formation de Béjaïa, malgré la défaite, a montré un visage séduisant pendant la durée des débats joués sur le terrain du stade Radès. Tous les joueurs sont à créditer d’une prestation de bonne facture, notamment le gardien Yacine Djabarat et le défenseur Hocine Laribi. Ces deux éléments ont été au-dessus du lot. Ce dernier, transfuge de l’E Sour-Ghozlane du championnat amateur, a séduit les présents par la qualité de ses interventions, se montrant énergique grâce notamment à sa taille. Un bon point pour ce joueur et pour l’ancien portier du MC Oran.
Djabarat : «Je ne suis pas fini»
Auteur d’un match sans faute, le gardien Yacine Djabarat assure que son équipe doit préserver la dynamique des résultats enregistrés tant en championnat qu’en Coupe d’Afrique des clubs.
- L’élimination de votre équipe ne semble pas avoir affecté le groupe, quel est votre sentiment ?
- Que voulez-vous que je vous dise, cette élimination, nous ne l’avons pas digérée sur le coup à cause de l’arbitre qui a faussé le résultat. Mais il ne faut pas oublier que notre équipe n’a pas à rougir face à un adversaire de la trempe de l’Espérance. Sur le terrain, nous avons réussi à lui tenir tête et c’est important de le souligner. Cela dit, il faut se remettre au travail pour apporter les correctifs qu’il faut.
- Donc cette défaite ne remet pas en cause votre envie de préserver cette dynamique positive ?
- Nous avons une équipe constituée de nombreux éléments jeunes. Ils sont pleins de talent, ils ont l’avenir devant eux. A présent, il faut oublier ce match et penser à celui qui nous attend mardi face au Widad de Tlemcen. Nous devons préparer ce match dans lequel nous devons assurer les points de la victoire et montrer que nous sommes sur la bonne voie malgré cette élimination injuste. En clair, il ne faut plus regarder en arrière.
- Justement comment voyez-vous la suite du championnat pour votre formation ?
- Après un jour de repos que nous allons observer à notre retour de Tunis, nous reprendrons les entraînements dans le but de bien préparer le match face au WAT. Ce match nous devons le gagner pour rester sur notre lancée positive (ndlr, 6 matches sans défaite). Puis nous jouerons un autre match chez nous face à la JS Saoura. A l’extérieur, nous allons avoir affaire à deux sorties difficiles face l’USM Alger et l’ASO Chlef. Donc, nous serons dans l’obligation de faire le nécessaire afin de bien négocier ces matches et terminer la saison en force.
- Entre temps, l’équipe disputera les barrages pour la qualification à la coupe de la CAF, quelles sont les visions béjaouies ?
- Avant d’affronter l’équipe de Chlef, nous allons jouer ces matches de barrage qui constituent pour nous un bonus dans lequel nous avons montré que l’équipe produit du beau jeu dans cette compétition africaine.
- Sur le plan personnel, votre prestation a été exempte de tout reproche avec ces arrêts énergiques…
- Je ne fais que mon boulot. Je suis sur une bonne dynamique qui me permet de rester en forme et apte à la compétition. Je pense avoir montré que Djabarat n’est pas fini. Je travaille dur pour être à la disposition de mon équipe. Je suis bien entouré au sein d’un groupe plein de jeunes qui travaillent pour rester compétitifs afin de donner une autre force à la JSMB.
R. M.
Coupe de la CAF : L’autre challenge des Béjaouis
Après avoir raté de justesse l’exploit de barrer la route aux Tunisiens de l’EST, le onze béjaoui devra se préparer pour affronter les matches des barrages qualificatifs à la coupe de la CAF. Des matches prévus entre les 18 et 20 mai. En somme, l’avenir se situe dans ces rencontres qui restent l’autre vision des gars de Yemma Gouraya.
Fin de série à Radès
Il a fallu un coup de pouce de l’arbitre de la rencontre pour assister à la première défaite de l’équipe de Solinas en 12 matches disputés. En effet, le team béjaoui, avant de se rendre à Radès, restait sur une série de 11 matches sans défaite. Six matches en championnat et 5 en Ligue des champions africaine. Une série qui a pris fin samedi passé au stade Radès et qui montre que la bande des Vert et Rouge a tout pour emballer ses prochaines échéances.
Fin de suspension pour Mebarakou
Comme prévu, le défenseur Zidane Mebarakou a raté la sortie de son équipe à Tunis pour cause de suspension. Ce joueur au numéro 15 a donc purgé cette sanction. Il sera apte pour la prochaine rencontre comptant pour les barrages qualificatifs à la coupe de la CAF.
Les supporters font la fête à l’hôtel et dans le bus
Les supporters de la JSM Béjaïa, à l’instar des joueurs, n’ont pas été affectés par l’élimination de leur équipe. Après avoir salué leurs favoris, ces fans ont fait la fête à leur retour à l’hôtel qui s’est prolongée jusqu’à 2h du matin dans le bus qui les a transportés de Tunis à Béjaïa. Il est donc vrai que leur formation fétiche n’a pas à rougir de la défaite subie par la faute d’un arbitrage partial. Les supporters sont réjouis à l’idée de découvrir une équipe béjaouie pleine d’avenir et de force dans les prochaines échéances.
La double erreur de Yachouba
L’arbitre de la rencontre M. Yachouba s’est doublement culpabilisé dans l’action du penalty accordé aux Tunisois de l’EST. Car non seulement, la faute de Chehaïma sur Belaili n’était pas aussi évidente, mais le referee aurait dû brandir un carton jaune au défenseur béjaoui. Mais le Ghanéen aveuglé, sans doute par sa bévue, s’est laissé impressionner par l’endroit du ballon d’où Chemam a transformé la sentence-cadeau.
Non affectés par l’élimination injuste
Les Béjaouis, ces jeunes qui font honneur
Malgré l’élimination concédée suite à une bévue de l’arbitre de la rencontre, les joueurs de la JSM Béjaïa avaient tout leur moral. Aucun signe d’amertume ou de déception ne se lisait sur le visage des hommes de Giovanni Solinas ni sur les membres de la délégation de l’équipe de Yemma Gouraya. Autrement dit, tout ce beau monde ne semble pas avoir été affecté par cet échec, empêchant cette équipe d’atteindre la phase des poules de cette compétition qui donne des regrets, tellement la qualité de l’arbitrage culpabilise la première instance africaine de football. Comme annoncé dans l’édition parue hier, la qualification de la formation de l’ES Tunis n’a été obtenue que grâce à un coup de pouce de l’arbitre de la rencontre. Un penalty valable non sifflé pour Derrag, carrément accroché par le maillot, puis fauché dans la surface de réparation, aurait été le tournant de ce match. Non content d’avoir laissé jouer cette faute sans réagir, le même arbitre s’est permis le luxe d’accorder un penalty gratuit sifflé en faveur de l’équipe des Sang et Or. Face à une équipe constituée de jeunes pleins de talents, mais manquant d’expérience, le onze tunisois avait-il besoin d’une telle aide pour l’emporter et passer au tour suivant. Il est certain que non et ce coup de pouce que de nombreux téléspectateurs des pays maghrébins et autres ont vu, fait l’honneur de l’équipe des Vert et Rouge qui a un avenir certain pour peu que les dirigeants lui donnent la latitude de travailler dans un cadre serein.
M. R.