L’entraîneur de l’USMH, Boualem Charef, est convaincu que son équipe n’a pas les moyens de jouer une compétition internationale la saison prochaine. Pour lui, les joueurs de cette saison ont dépassé les objectifs tracés. Malgré le manque de moyens flagrant et la gestion archaïque de la direction actuelle, l’équipe est bien partie pour réussir un grand exploit en terminant la saison à la seconde place du championnat.

- Votre équipe est allée décrocher une belle victoire à Bel-Abbes. Quel est votre analyse du match ?

- Je pense que nous avons largement mérité la victoire au vu de la physionomie de la partie. On s’est créé beaucoup d’occasions, mais on a manqué d’efficacité devant. Le score aurait été plus lourd si on avait réussi à concrétiser les occasions que nous nous sommes créé. Toujours est-il que cette victoire va nous permettre de préparer les 3 matches qui nous restent à disputer dans la sérénité.

- A 3 journées de la fin du championnat, l’USMH est bien partie pour décrocher la seconde place ?

- Ce n’est pas encore acquis, car on doit se battre pour réussir à atteindre cet objectif. Même la 3e place n’est pas une mauvaise affaire eu égard aux moyens dérisoires dont dispose le club.

- On vous sent remonté contre le président et les dirigeants de l’USMH…

- Oui, je suis vraiment désolé de le dire, mais leur gestion laisse à désirer. C’est toujours les mêmes problèmes que je rencontre depuis que je suis à l’USMH. Manque de moyens financiers, absence d’une bonne prise en charge des joueurs, manque de moyens de récupération .Tout ça, à la longue, ça tape sur le système, car on ne peut pas demander aux joueurs la Lune. Déjà qu’ils font des sacrifices énormes et se donnent à fond aux entraînements et dans les matches officiels, que voulez-vous que je leur demande de plus.

- Donc, si on comprend bien, la direction ne joue pas son rôle ?

- Le club est en train de grandir et de prendre une autre dimension, malheureusement, au niveau de la gestion, c’est une catastrophe. Je donne un petit exemple qui résume tout. Les 3 bus de l’équipe sont en panne et personne ne s’inquiète, je pense que je suis assez clair.

- On vous sent dégoûté…

- Oui, je suis dégoûté de cette situation, sans parler de l’environnement malsain de notre football. On a été victime du travail des coulisses  cette saison et, franchement, on a peur des coulisses lors de ces 3 dernières journées qui nous restent à disputer.

- Tout le monde a été surpris par la rapidité de la décision de la sanction de 6 mois prononcée à votre encontre  par la LFP, alors que d’autres entraîneurs ont été protégés, quel est votre sentiment ?

- Je dis et je répète, je n’ai jamais insulté l’arbitre. J’ai été suspendu à tort, mais je ne suis pas le gars qui va supplier la LNF ou la FAF. J’ai purgé ma suspension et ce n’est pas cette sanction qui va m’affecter.

- Pour revenir à l’USMH, tous les observateurs sont unanimes à reconnaître le travail que vous êtes en train d’accomplir malgré le peu de moyens…

- On travaille sans faire de bruit avec des objectifs bien précis. Je pense que le mérite revient aux joueurs qui ne rechignent jamais à l’effort et suivent mes consignes.

- Quel est le secret de votre réussite ?

- C’est le travail et uniquement le travail.

- On a appris que vous songez  sérieusement à quitter l’USMH en fin de saison ?

- Franchement, je suis dégoûté et fatigué moralement. Comme je vous l’ai dit, il faut que les choses changent à l’USMH au niveau de la gestion, sinon je ne pourrais pas continuer. Les joueurs, les supporters et les amoureux du club veulent que ça change au niveau de la tête du club.

- Et s’il y a de nouveaux dirigeants ambitieux qui veulent donner une autre dimension à l’USMH, quelle serait votre réponse ?

- Dans ce cas, je vais prendre un temps de réflexion avant de décider.

- Si l’USMH termine la saison à la seconde ou à la 3e place, elle jouera la saison prochaine une compétition internationale…

- On fera tout pour atteindre cet objectif, mais je le dis et je le répète, l’USMH n’a pas les moyens de jouer une compétition internationale.

K. H.

 

Altercation Charef-Bounedjah

Remplacé à l\'heure de jeu par son coéquipier Touahri, deux minutes seulement après que son équipe ait concédé le but égalisateur, l\'attaquant  Baghdad Bounedjah n\'a pas vraiment apprécié le changement opéré par son entraîneur et il l\'a très bien montré. En effet, en quittant la pelouse du stade du 24-Février, Baghdad Bounedjah a montré tout son mécontentement vis-à-vis du choix de son entraîneur, en frappant d\'un coup de pied violent le banc de touche de son équipe, un geste qui n\'a pas été du goût du coach Charef, lequel a sommé son joueur de rejoindre les vestiaires, chose que le joueur refusera d\'exécuter. Une attitude qui a irrité le coach, ce qui a donné lieu à une vive altercation entre les deux hommes.

 

Nedjrane (EAU) et un club saoudien sur les traces d\'Azzi

 

Dans un tout autre registre, nous avons appris d\'une source digne de fois que deux clubs du Golfe veulent s\'attacher les services du défenseur central de l\'USM El-Harrach, Azzi Ayoub. La même source nous informera que les deux clubs en question ne sont autres que le club émirati de Nedjrane, ainsi qu\'un autre club saoudien de la banlieue de Djeddah. Des sollicitations qui ne manqueront pas d\'emballer le jeune Azzi, qui pourrait bien privilégier la piste étrangère, plutôt que de rester à l\'USMH, où il ne touche qu\'un petit salaire dérisoire, très loin de ce que pourrait lui offrir les Emiratis, voire même les Saoudiens.