Abdoun : «Je ne suis pas un bad-boy»

Djamel Abdoun a terminé la saison avec un doublé gagné avec son club, et surtout, un titre de meilleur joueur du championnat grec. L’ex-joueur du FC Nantes est sur un nuage, lui qui est arrivé du côté de la Grèce par la petite porte, et à peine 3 ans plus tard, il a déjà atteint le sommet.

Interviewé avant-hier par le site d’Eurosport, il est revenu sur cet exploit, une fierté pour lui : «C’est une grosse fierté. Depuis mon arrivée en Grèce, j’ai parcouru beaucoup de chemin. C’est une satisfaction d’avoir enchaîné le doublé championnat-coupe avec mes coéquipiers de l’Olympiakos. J’ai fini meilleur passeur (10) et inscrit 10 buts. C’est une saison pleine ! ».

Abdoun sait que la Grèce n’est pas l’Angleterre, mais se félicite tout de même d’avoir pu jouer pour le meilleur club du pays qui a même pu battre l’OM et Montpellier en C1 : «C’est vrai que ce n’est pas l’Angleterre où j’ai évolué avec Manchester City (2007). Mais quand tu joues à l’Olympiakos, tu es attendu partout. Les adversaires nous attendent et ne font que défendre. Et puis, nous jouons la Ligue des champions où nous n’avons pas été ridicules. La saison dernière, nous avons battu Marseille et Montpellier.»

«J’ai fait des choix de carrière un peu hasardeux»

L’international algérien reconnaît avoir fait des erreurs dans la gestion de sa carrière. Il avoue que cette dernière pouvait prendre son envol bien avant, s’il n’avait pas commis ces erreurs : «Je suis dans un club qui me fait confiance. En France, j\'ai fait des choix de carrière un peu hasardeux. J’ai fait un mauvais choix. J’ai eu la possibilité de choisir entre Nantes et l’OM, j’ai pris Nantes et je me suis trompé… C’est mon destin. C\'est comme ça. Je ne regrette rien. J\'ai 27 ans et je peux encore m\'éclater dans le football.»

«Je ne vois pas l’utilité de changer, j’ai trouvé une forme de stabilité»

Alors que son nom est cité du côté de la Grèce, de la France, ou même en Angleterre, Abdoun semble décidé à continuer son aventure là où il est estimé, il ne compte pas changer d’air : «Aujourd’hui, je ne vois pas l’utilité de changer. J’entends mon nom circuler dans pleins de clubs (Fulham, Wolfsburg ou encore le Besiktas), je suis bien à l’Olympiakos. J’ai trouvé une deuxième famille. J’ai trouvé une forme de stabilité. J’ai joué la C1, c’est un bonheur qu’on ne peut pas expliquer, car c’est la meilleure compétition.»

«On m’a collé une étiquette difficile de s\'en détacher»

A la question de savoir son avis sur la mauvaise réputation qu’il s’est fait en France à un certain moment, Djamel répond : «Quelle réputation ? C\'est vrai que plus jeune, j\'ai fait des conneries. Qui n\'en a pas fait à 20 ans ? Aujourd\'hui, j\'ai mûri et j\'ai une famille. Je suis un autre homme et je continue à faire mon bonhomme de chemin. Maintenant, quand on vous colle une étiquette, il est malheureusement difficile de s\'en détacher.»

«Moi, je suis juste le meilleur en Grèce, Nasri et Benzema correspondent parfaitement au PSG»

Après avoir évoqué le titre du PSG remporté par les investisseurs qataris et ses amis Jérémie Ménez et Blaise Matuidi, Abdoun est revenu sur la possibilité de voir le PSG un jour penser à lui. Les Qataris cherchent un Maghrébin pour des raisons commerciales, alors pourquoi pas lui. Réponse du joueur : «C’est comme si je vous disais que j’allais signer au Real Madrid demain ! Non, cela ne peut pas être moi. Samir Nasri ou Karim Benzema correspondent parfaitement. Je suis juste le meilleur joueur du championnat grec, eux ce sont de grands joueurs. Mais ça reste un rêve.

«En Algérie, on m’a jamais donné ma chance»

La situation d’Abdoun avec l’EN n’avance pas, et ce, malgré le MVP qu’il vient de décrocher. Il y revient : «Il y a un sélectionneur qui fait ses choix. On les respecte. J’ai toujours été là pour mon pays…», avant d’ajouter concernant la dernière blessure qu’il a contractée avant la CAN : «Les gens racontent des conneries… J’ai joué trois semaines après cette convocation. Quand j’ai été sollicité par l’Algérie, j’ai répondu présent, bien avant la qualification au Mondial 2010. J’ai été patient, car on ne m’a jamais donné ma chance. Alors remettre en cause ma motivation, c’est du n’importe quoi.»

S. M. A.

 

 

 

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