C’est en fin d’après midi, à 17h, dans son temple du stade Mustapha Tchaker, que les Verts croiseront le fer, en amical, face aux redoutables Etalons du Burkina Faso.

Un temple du football, certes modeste par son architecture, mais ô combien colossal sur le plan des triomphes et des victoires, remportés au prix d’âpres batailles devenues légendaires par notre équipe nationale depuis qu’elle y évolue, dès son inauguration. Le Burkina Faso, récent finaliste de la dernière CAN qui servira à la «bande à Vahid» de «sparring-partner» de luxe pour préparer un déplacement périlleux à Porto Novo, face à des Ecureuils du Bénin, qui sont encore en vie dans ce groupe H, et qui comptent justifier jusqu’au bout leur réputation «d’équipe poison», très difficile à jouer et qui a piégé les ténors du football du continent noir. Les Fennecs n’auront que cette répétition générale avant deux déplacements hasardeux au Bénin, puis au Rwanda, qui seront déterminants pour la suite.

 

Il ne faudra pas se louper

Avec le système de concurrence totale, et à tous les postes mis en place par le technicien bosnien, depuis son arrivée en équipe nationale, autant dire que même si la joute de ce soir n’est qu’amicale, les joueurs auront sur leurs épaules une pression égale, voire supérieure à celle qu’ils auront à Porto Novo ou à Kigali, car comme on dit familièrement, «il ne faudra pas se louper». Car Vahid a décidé de faire de se match une sorte d’examen blanc de Bénin-Algérie et va confier le même temps de jeu aux joueurs sur lesquels il a encore des hésitations avant de choisir son 11 pour le Bénin.

 

Plus qu’un match amical, une affiche

Si les précédents matchs amicaux entre les Fennecs et les Etalons n’étaient pas d’un niveau extraordinaire et ne soulevaient guère l’enthousiasme des foules, les deux équipes étant alors en pleine traversée du désert, aujourd’hui, la donne a vraiment changé. L’Algérie mondialiste, première de son groupe, et avec un effectif de qualité, affrontera une équipe qui n’est ni plus ni moins que le vice-champion d’Afrique, en pleine confiance, et avec des joueurs très unis et qui font le bonheur des clubs européens. Le match de ce soir sera donc une affiche du football africain et il y aura de la qualité de part et d’autre du rectangle vert. Nous sommes loin des Algérie-Burkina Faso joués sous la neige dans des stades de CFA français.

 

Une mi-temps pour convaincre

Vahid Halilhodzic a annoncé la couleur à ses joueurs dès le début du stage. Il se servira de ce match Algérie-Burkina Faso pour distribuer les 11 places de titulaires, les 7 joueurs qui seront sur le banc et ceux qui prendront place en tribunes et qui ne seront même pas sur la feuille de match. Vahid Halilhodzic, ce soir, va disputer un seul match, mais avec deux équipes. Il donnera le même temps de jeu aux joueurs sur lesquels il hésite encore et fera son choix en fonction du respect de la tactique, de la «grinta», de la qualité technique et de l’apport défensif et offensif du joueur quel que soit le poste.

Sans Feghouli, Brahimi et Lacen, c’est une nouvelle équipe qui prendra les clés de champs. Taïder, Agouazi dans l’entre jeu, Halliche-Medjani dans l’axe de la défense une sorte de plan B qui sera testé aujourd’hui face au Bénin

Les Fennecs sont donc prévenus, Bénin-Algérie se jouera dès ce soir.

M. B.