MCO-Sebbah : «Je quitterai le MCO si…»

Abidine Sebbah fait partie des joueurs qui ont saisi la CRL pour soit empocher son dû soit bénéficier de sa libération. Il nous exprime dans cet entretien son désarroi de vivre cette situation chaque été.

- Comment passez- vous vos vacances ?

- De quelles vacances vous parlez ? Quand vous avez un problème qui pèse lourdement sur votre moral, même partir à l’étranger pour passer des vacances ne servirait à rien. Chaque été, c’est comme ça au MCO, on est dans le flou total. D’ailleurs, je suis tellement dégoûté par les fausses promesses que je ne sors pratiquement pas de chez moi !

- Vous faites partie des joueurs qui ont saisi la CRL (commission des règlements et litiges de la LFP), est-ce que vous confirmez ?

- Effectivement, j’ai déposé le contrat de la saison 2011/2012 où le club me doit sept mensualités. Pour celui de la défunte saison (2012 /2013), si Naftal vient comme on le dit, elle s’engage à payer les dettes des joueurs. Toutefois, pour revenir à la démarche que j’ai entreprise, si j’ai saisi la CRL, c’est beaucoup plus pour avoir ma libération. J’attends le verdict de cette commission qui devrait tomber incessamment.

- On dit que la plupart des joueurs attendent la venue de Naftal, sinon ils se seraient déjà engagés avec d’autres clubs…

- Quel est le joueur qui n’aimerait pas jouer au MCO ? Tous ceux qui sont partis, c’était contre leur volonté. Maintenant, on apprend que Naftal va racheter le MCO, si ce projet sera concrétisé, nul doute que tous les joueurs vont rempiler, parce qu’ils savent pertinemment qu’ils ne seront jamais lésés dans leurs droits. Franchement, on est impatients de voir Naftal reprendre le club, cela contribuera certainement au retour au premier plan du MCO.

- On imagine que vous ne manquez pas de contacts…

- Il y a au minimum 4 clubs de L1 qui souhaitent m’avoir dans leur effectif. Outre l’USMH et le MCEE, il y a deux autres clubs dont j’ignore le nom, car, comme tout le monde le sait, c’est mon père qui s’occupe des mes affaires et, pour lui, on n’évoquera la question de mon départ qu’une fois que la CRL m’aura délivré la lettre de libération, sinon, pour être clair avec tous les clubs qui m’ont sollicités, s’il y a un changement au MCO, c\'est-à-dire avec la venue de Naftal, il est très possible que je reste.

- Pour certains, vous risquez de vous casser les dents en quittant le MCO, car vous êtes un joueur qui a un caractère un peu difficile, que leur répondez-vous ?

- Je leur réponds que si mes parents ne m’ont pas à chaque fois bloqué, je serais parti depuis longtemps. Etant fils unique, je ne peux prendre une décision que mes parents refusent catégoriquement. Je sais qu’il y a un ou des dirigeants au club qui le disent dans mon dos, ils font exprès de véhiculer ces rumeurs afin de dissuader les autres équipes de me solliciter, mais ils ne pourront jamais atteindre leur but, car j’ai les qualités pour jouer là où je veux.

- Lors du dernier match disputé à Oran, vous aviez fait un geste vers les tribunes après votre but, que signifiait-il ?

- Je voulais dire à cette frange de supporters que j’aime autant qu’eux le MCO, je suis très attaché à ce club et ce n’est pas une petite frange de supporters manipulés qui me fera changer d’avis. La réaction des autres supporters m’a fait d’ailleurs très plaisir. Je profite de l’occasion pour les remercier de leur soutien envers ma personne.

M. S.

 

Djebbari avait tout conclu avec Messaoud

Alors que le flou persiste toujours concernant le futur du club, c’est l’immobilisme des actuels dirigeants qui fait jaser les supporters. Pourtant, le MCO avait la possibilité de recruter des joueurs, dont le métronome de l’ASO, Mohamed Messaoud. D’après des indiscrétions, lorsqu’il a été désigné PDG de la SSPA/MCO par l’assemblée des actionnaires, Djebbari avait noué des contacts secrets avec Messaoud. Rapidement, les deux hommes avaient trouvé un accord, Djebbari attendait que son intronisation au poste de PDG soit confirmée pour officialiser le transfert. Sollicité par plusieurs clubs de l’élite, ce buteur racé, en acceptant l’offre de Djebbari, voulait surtout lui renvoyer l’ascenseur. En effet, en été 2003, ses propres réseaux du côté de Tiaret lui suggérèrent d’engager Messaoud qui n’avait que 21 ans. Rassuré par les informations sur le talent du prodige de la JSMT, Djebbari s’est déplacé à Tiaret pour conclure avec lui. Alors qu’il n’était qu’un joueur anonyme, Messaoud a énormément apprécié l’intérêt du président mouloudéen pour lui. D’ailleurs, suite au départ de celui-ci quelques mois après sa signature au MCO, Messaoud avait réclamé ses papiers, une demande que le successeur de Djebbari, à savoir Mourad Meziane, a satisfaite. Pendant neuf ans, à chaque intersaison, le nom de Messaoud est inscrit sur les tablettes des recruteurs oranais, mais toutes les tentatives furent vaines, jusqu’à cette fois-ci où le joueur, qui veut changer d’air après plusieurs années à l’ASO, a formulé le vœu de retourner au MCO. Toutefois, cela ne s’est pas concrétisé à cause du retrait de Djebbari, lequel était prêt, nous souffla un de ses proches, à payer de sa poche le transfert de Messaoud, qu’il allait annoncer comme sa première recrue. Hélas, les données ont changé, puisque Larbi Abdelilah refuse de quitter la présidence. C’est comme ça que le transfert cet été de Messaoud au MCO est tombé à l’eau.

M. S.

 

La filière franco-algérienne ne fait pas l’unanimité

La déclaration du président Larbi Abdelilah d’explorer la filière franco-algérienne suscita un sentiment mitigé chez les amoureux du MCO, lesquels se rappellent par le passé le passage au club de joueurs issus de l’émigration. Considérés comme des erreurs de casting, ces joueurs revenaient cher à la trésorerie du club. En effet, outre leur hébergement, il faut assurer les billets d’avion ainsi que d’autres exigences qu’ils prennent soigneusement la précaution d’inscrire dans leur contrat, avec, en contrepartie, des performances qui ne répondaient pas aux espérances du club. Du défenseur Abdenour, en passant par Laghezal, ou tout récemment l’attaquant Bouguerra, ces éléments n’ont jamais répondu à l’attente des supporters. Ce qui est le plus intrigant, c’est que, une fois que la direction décide de se passer de leurs services, ces joueurs réclament souvent une forte indemnité financière et s’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils vont se plaindre auprès de la FAF, voire la FIFA. Ayant gardé de mauvais souvenirs des joueurs franco-algériens, dans l’entourage du club oranais, on s’oppose catégoriquement à l’idée de les recruter à moins que la direction mette la main sur un joueur de la valeur de Mokdad (JSK) ou Karaoui (ESS).

M. S.

 

Aouedj tire sur les dirigeants

Sid-Ahmed Aouedj, qui aurait opté pour la JSK, en attendant l’officialisation de son transfert, serait très remonté à l’encontre de ses désormais anciens dirigeants. «Ils n’ont fait aucun effort pour me convaincre de rester au club. Pire encore, Abdelilah ne répondait pas à mes appels téléphoniques, seul Ahmed Belhadj (Baba) m’appelait de temps à autre pour me demander de temporiser. Sinon, pour les autres dirigeants, je n’existe même pas», aurait confié Aouedj à ses proches. A noter que, pour avoir ses services, la JSK versa une avance de six mensualités en plus d’un appartement à Oran, nous soufflera notre interlocuteur.

 

La réception, ce sera quand ?

La direction avait promis d’organiser ce week-end une réception en l’honneur des joueurs, lors de laquelle elle devrait les rassurer pour ce qui est de leurs arriérés. Finalement, cette réception a été reportée à une date ultérieure au grand dam des joueurs qui souhaitent avoir des garanties pour leur argent.

 

Toujours pas de nouvelles de Naftal

Alors que la rue oranaise est en haleine et n’attend que l’officialisation du partenariat avec Naftal, du côté des responsables locaux, c’est le silence radio. Certes, des rumeurs font état que la cérémonie de signature est prévue le 13 juin, mais, jusqu’à hier, elle n’a été ni confirmée ni infirmée.

M. S.

 

 Veillée du 40e jour

Il y a plus de 40 jours, nous a quittés notre cher fils Bessah Belkacem à la fleur de l’âge, laissant derrière lui un souvenir inoubliable. Mais surtout celui d’un homme au grand cœur. Tous les jours, nous prions Dieu de t’accueillir dans Son vaste paradis.

Ton père, Brahim Bessah,

ancien joueur du MCO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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