Sous une température clémente et une pelouse praticable, la rencontre débuta sans round d’observation.

Les Algériens, bien en place, vont exercer un pressing haut sur la défense béninoise dans le but de la pousser à la faute. Cette stratégie va gêner les Ecureuils qui ont eu du mal à développer leur jeu habituel. Les Verts vont prendre le match en main après un quart d’heure grâce à une meilleure organisation et une meilleure maîtrise technique. A la 15’, chaude alerte dans le camp béninois, Slimani en embuscade gêne un défenseur adversaire, la balle revient sur Soudani qui reprend, mais le gardien adverse capte le cuir. Sentant leur adversaire fébrile et à leur portée, les hommes d’Halilhodzic vont se créer une autre belle occasion à la 22’ pour ouvrir le score par Soudani, mais ce dernier pourtant bien placé au point de penalty frappe au-dessus de la transversale après une passe lumineuse de Feghouli. Le milieu de terrain de Valence, très inspiré, va offrir une belle balle à Bougherra sur un coup franc dangereux. Le capitaine des Fennecs reprend de la tête, mais le gardien adverse capte le ballon. Alors que tout le monde croyait que la sélection algérienne allait  ouvrir le score, c’est le contraire qui se produira.

Gestede comme à l’aller

On jouait la 31’ lorsque le capitaine des Ecureuils, Sessegnon, va prendre de vitesse la défense algérienne et bénéficier d’un corner qui va lui-même le centrer. La balle revient alors sur la défense algérienne qui dégage mal le cuir. Encore une fois, le stratège de Sunderland se saisit de la balle et fait un centre parfait sur la tête de Gestede qui saute plus haut que tout le monde pour battre le gardien Mbolhi. Cette réalisation surprend les joueurs algériens qui ne s’attendaient pas à un tel scénario, mais il fallait compter sur l’état d’esprit des Verts qui vont vite réagir grâce à Slimani qui va rétablir l’équilibre en exploitant une belle passe en profondeur de Taïder. Le joueur du CRB prend de vitesse le défenseur adverse avant de lober le portier des Ecureuils. Cette égalisation va donner des ailes aux Algériens  qui vont continuer à presser grâce à un jeu porté vers l’avant.

Slimani frappe de nouveau

Sentant le match à leur portée, les Algériens seront récompensés par un second but par l’inévitable Slimani qui va battre pour la seconde fois le gardien des Ecureuils, Bémino. Cette fois-ci de la tête, exploitant à merveille un coup franc excentré bien ajusté par Lacen. Les Béninois reçoivent un coup sur la tête et terminent la première mi-temps abattus. En seconde mi-temps, les coéquipiers de Bougherra ne vont pas reculer, malgré les tentatives des locaux. La fraîcheur physique affichée par la plupart des joueurs algériens, malgré les efforts fournis, va faire peser la balance du côté de notre sélection nationale. Les Verts ne vont pas lâcher le morceau en se montrant dangereux en s’appuyant sur les contres. Les joueurs algériens vont se créer beaucoup d’occasions, mais le manque de percussion devant ne va pas permettre à notre équipe d’aggraver la marque. Slimani, très en verve et particulièrement inspiré, constituera un poison pour la défense béninoise qui a eu beaucoup de mal à retenir le virevoltant attaquant du Chabab. D’ailleurs, sur une échappée de ce dernier, le défenseur Jodal va crocheter Slimani qui se dirigeait seul vers les bois. L’arbitre de la rencontre, le Camerounais Alioum, n’hésita pas à  expulser le joueur béninois pour cumul de cartons. En supériorité numérique, les Algériens vont copieusement dominer la partie en profitant de la désorganisation des Béninois.

Ghilas crucifie les Ecureuils

Les changements ne vont pas tarder du côté algérien, puisque Vahid Halilhodzic va faire rentrer Ghoulem à la place de Soudani, Ghilas au lieu et place de Slimani. L’incorporation de l’attaquant de Moreirense a été bénéfique pour la sélection algérienne,  puisque le néo-international va réussir à crucifier les Béninois d’un but limpide après avoir résisté à la charge d’un défenseur adverse. A 5 minutes de la fin, Feghouli cède sa place à Guedioura, un changement tactique qui a permis à notre équipe de fermer les espaces jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre de la rencontre. La joie était grande du côté algérien à la fin de la rencontre, car les joueurs savaient qu’ils ont fait un grand pas vers la qualification pour le dernier tour du Mondial, mais à condition de bien négocier les deux derniers matches au programme respectivement contre le  Rwanda et le Mali.

A. H. A.