Contraint de gagner afin de rester collés aux basques des Verts dans la course à la qualification, les Aigles maliens abordent le match avec une pression certaine sur leurs épaules. Seydou Keita et ses camarades ne se doutaient pas qu’ils allaient passer par des moments difficiles, très difficiles, voire pénibles.

Le Rwanda engage et tente de garder le ballon. Pressant très haut, les Maliens essayent d’étouffer leurs adversaires en réduisant les espaces, mais aussi et surtout en jouant à un rythme très soutenu. Le Mali pousse et cherche la brèche. Le Rwanda fait le dos rond et ne laisse pas grand-chose passer. Butant sur une équipe bien regroupée et un dispositif fourni dans l’axe, les Maliens vont alors essayer de passer par les ailes, en vain. Après vingt minutes de jeu, le Mali compte deux occasions nettes, sans pour autant pouvoir concrétiser. Seydou Keita et Samba Sow s’en mordent les doigts, ils avaient de bien belles occasions au bout du pied…

Peu après la demi-heure de jeu,  coup de tonnerre dans le stade. Une longue balle en cloche en diagonale est déviée de la tête par Fousseini Diawara dans les pieds de Kagere et … dans le sens de la marche, celui-ci ne se fait pas prie pour la mettre gentiment dans les bois de Diakité. Piqués à vif, les Maliens jettent alors aveuglement toutes leurs forces dans la bataille. En vain. Après un supplice qui aura duré trois longs quarts d’heure, les Maliens rentrent aux vestiaires avec un but en retard. La deuxième mi-temps est un remake, un copier-coller de la première. Une équipe qui attaque toutes voiles dehors et une autre qui organise la résistance. Le match s’emballe, les nerfs des Maliens aussi. Les minutes s’égrènent et les Aigles ne voient pas leurs efforts récompensés, les nerfs sont alors à fleur de peau. Et quand on commence à perdre un peu de son sang-froid, on perd forcément sa lucidité. Le Mali pousse, tente le diable. Rien n’y fit. Bien recroquevillés autour de leur gardien de but, les Rwandais ne laissent absolument rien passer. Et même si Mahamadou Ndiaye a réduit la marque d’une tête piquée à un quart d’heure de la fin, cela ne va pas changer grand-chose, le Rwanda va s’accrocher jalousement à ce précieux point.

1. B.

 

 

Fiche technique :

Stade : 26-Mars. Bamako

Affluence : Nombreuse

Arbitres : Mohamed Saïd Kordi, Bachir Hassani, Anouar Hmila (Tun)

4^e Arbitre: Nasrallah Jaouadi (Tun)

Buts: Kagere (33’) (Rwanda), Ndiaye (76’) (Mali)

Averts. : Niyonzima (16’ et 65’), Ndori (74’) (Rwanda)

Expl. : Niyonzima (65’) (Rwanda)

 

 

Mali :  

16 Soumaila Diakite

2 Fousseiny Diawara

3 Adama Tamboura

6 Adama Coulibaly

(19 Salif Adama 60’)

7 Abdou Traore

11 Mahamadou Samassa

12 Seydou Keita

13 Tongo Doumbia

(8 Yacouba Sylla 80’)

15 Sigamary Diarra

18 Samba Sow

 (14 Mana Dembélé 71’)

21 Mahamadou Ndiaye

Ent. : Pathé Diallo.

 

Rwanda

18 Jean-Claude Ndori

2 Fabrice Twagizimana

3 Abouba Sibomana

4 Andrew Buteera

(7 Jean-Baptiste Mugiraneza 84’)

5 Meddy Kagere

6 Salomon Nirisarike

8 Haruna Niyonzima

11 Olivier Karekezi

12 Jean-Claude Iranzi

(22 Patrick Sibomana 64’)

15 Faustin Usengimana

21 Michael Rusheshangoga

Ent. : Eric Nshimiyimana.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des drapeaux français partout

Il y avait autant de drapeaux français que de drapeaux maliens hier au stade 26-Mars de Bamako. Cela s’explique certainement par le fait de l’intervention militaire française au nord du Mali et l’attachement de la population locale à la France.

 

Soumaïla Diakité, le pari fou de Diallo

Le coach intérimaire de la sélection malienne, Amadou Pathé Diallo, a pris un pari fou dans ce match. En effet, selon les dires des nombreux confrères maliens présents hier au stade, Pathé Diallo a, contre vents et marées, aligné dans les bois des Aigles Soumaïla Diakité en lieu et place de Mamadou Samassa. En voyant la feuille de match, beaucoup ont montré leur étonnement devant tant d’audace de la part du coach.

 

Deux nouveaux venus parmi les Aigles

L’équipe nationale malienne compte deux nouveaux joueurs dans ces qualifications. Il s’agit d’Abdou Traoré et de Tongo Doumbia. Le premier joue en France (Girondins de Bordeaux), le second en Angleterre (Wolverhampton).